24 décembre 2009

« Docteur Betterave » a été enterrée

Il y a ceux qui ont réellement pleuré, ceux qui ont versé des larmes de crocodiles, et ceux qui se sont réjouis. La mort de l’ancienne ministre sud-africaine de la santé, Manto Tshabalala-Msimang, n’a en tous cas laissé personne indifférent.

Lorsqu’elle était à son poste (1999-2008), elle a été accusée d’avoir entravé la lutte contre le sida en contestant notamment les bienfaits des médicaments antirétroviraux (ARV), produits selon elle d’entreprises guidées par des intérêts post-coloniaux. Dans un pays où 5,7 millions de personnes sont touchées par l’épidémie, elle préférait plutôt recommander une alimentation riche en légumes suscitant ainsi une forte contestation. Cette médecin préconisait son remède pour combattre la maladie : avaler un cocktail à base d’ail, de citron et de betterave, d’où son surnom de « Dr Betterave ».

Certains lui font porter la responsabilité des 365 000 malades qui seraient morts entre 2000 et 2005 faute d’avoir reçu un traitement à temps. D’autres n’oublient pas que cette (absence de) politique n’était qu’une conséquence de la politique de déni de Thabo Mbeki, le président sud-africain de l’époque, qui doutait du lien entre le VIH et le sida. Il estimait que les effet des antirétroviraux étaient pire que le mal qu’ils étaient censés traiter.

Au moment de son enterrement, les dirigeants de l’ANC ont préféré rappeler que Manto Tshabalala-Msimang fut une grande militante et une travailleuse acharnée. D’autres ont dressé un bilan davantage nuancé de son action, en évoquant notamment sa politique de lutte contre le tabac.

Mais pour beaucoup, son parcours restera une énigme. Il semble qu’elle souhaitait s’expliquer avant de mourir.

Le président Jacob Zuma a toutefois bien pris conscience des erreurs du passé. C’est lui qui a définitivement tourné la page de ces sombres années en annonçant le 1er décembre dernier sa volonté d’élargir l’accès aux traitements pour les enfants et futures mères du pays.


Manto Tshabalala-Msimang a été accusée de suivre les inepties de Matthias Rath. La mort de Nozipho Bhengu, qui avait rejeté l'utilisation des anti-rétroviraux pour de l'ail et du jus de citron et l'absence de la ministre à son enterrement avaient alors provoqué un tollé dans l'opinion sud-africaine. En 2006, 65 experts du SIDA avaient demandé sa démission au président Mbeki.

18 décembre 2009

Antennes-relais : l'absence de risque confirmée

C'est l'avis exprimé jeudi par les Académies des sciences, des technologies et de médecine.


Les représentants de l'Académie des sciences, l'Académie des technologies, l'Académie de méde­cine, jeudi, lors d'une conférence de presse commune, fait exceptionnel, ont déclaré que «réduire l'exposition aux ondes des antennes-relais n'est pas justifié scientifiquement». Le groupe d'experts des trois académies sur ce sujet approuve sans réserve les conclusions du rapport scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), rendu public le 15 octobre 2009, qui concluait notamment qu'aucun risque sanitaire lié aux antennes-relais n'avait été mis en évidence.

Depuis plusieurs années, une polémique enfle sur les risques de ces antennes qui servent à faire transiter les ondes électromagnétiques des téléphones portables. Cette polémique a atteint son apogée mi-2008 avec la condamnation judiciaire de Bouygues Telecom l'obligeant à retirer une antenne-relais située à proximité d'habitations à Tassin-la-Demi-­Lune, dans le Rhône, au motif de «l'angoisse ressentie» par les familles avoisinantes.


Divergences d'appréciation


Après cette affaire, une expertise scientifique approfondie a été lancée sous la houlette de l'Afsset, expertise rendue publique le 15 octobre 2009. Celle-ci était plutôt rassurante, estimant que les champs électromagnétiques des antennes-relais «ne sont ni génotoxiques, ni cogénotoxiques, ni mutagènes, n'ont pas d'effet cancérogène ou cocancérogène, n'ont pas d'effet délétère sur le système immunitaire, ne provoquent pas d'augmentation des cancers expérimentaux…». Ces conclusions étaient basées sur l'analyse par plus d'une dizaine d'experts de 97 études, dont 86 ne montraient pas d'effets. Onze autres études mettaient en évidence un effet biologique. Mais selon les académiciens, elles n'ont pas été reproduites et les effets n'ont été observés qu'avec des «niveaux d'exposition 5 000 à 30 000 fois plus élevés que ceux créés par la quasi-totalité des antennes-relais».


Jeudi, les experts des trois académies ont regretté que Martin Guespereau, directeur de l'Afsset, n'ait pas insisté lors de la présentation publique de ce rapport en octobre 2009 sur les aspects rassurants, mais au contraire sur les onze études rapportant des «effets» biologiques. Les trois académies pointent les contradictions entre le communiqué de presse de l'Afsset, qui commence ainsi : «Le rapport de l'Afsset met en évidence l'existence d'effets des radiofréquences sur des fonctions cellulaires rapportées par une dizaine d'études expérimentales considérées par l'Afsset comme incontestables», et les conclusions du rapport : «Aucune preuve convaincante d'un effet biologique parti­culier des radiofréquences n'est apportée. À ce jour, il ressort de cette analyse que, en conditions non thermiques, les radiofréquences supérieures à 400 MHz ne modifient pas les grandes fonctions cellulaires».



«Notre responsabilité de scientifiques, c'est de donner l'état de la science.


Ensuite, les pouvoirs publics peuvent éventuellement prendre des mesures qui tiennent compte des inquiétudes de la population. Mais ces mesures doivent être bien pesées car elles augmentent l'inquiétude et on part alors dans un cercle vicieux terrible, a expliqué le professeur Jean-François Bach, vice-président de l'Académie des sciences. Ce qui nous a préoccupés, dans la présentation du rapport de l'Afsset, c'est que l'on a tenté de faire endosser à des scientifiques des décisions politiques.» Les représentants des trois académies estiment qu'il est techniquement possible de réduire l'exposition aux antennes-relais en les multipliant, mais en risquant d'augmenter sans justification la puissance d'émission des portables des quelque 85 % de Français qui les utilisent. «Des mesures de réduction des expositions ne peuvent aujourd'hui ­relever que d'une décision de gestion politique, soulignent-ils, Une réduction irréfléchie de l'exposition aux antennes-relais pourrait aboutir à un effet inverse pour la grande majorité des Français, sans bénéfice sanitaire pour les autres.»

08 décembre 2009

La testostérone ne rend pas si méchant, selon une étude

AP - Contrairement à certaines idées reçues et aux conclusions de précédentes expériences scientifiques, la testostérone ne rend pas l'homme agressif. C'est du moins ce qu'affirme une étude de l'Université de Zurich et de l'université Royal Holloway de Londres publiée dans la revue scientifique "Nature". Cette hormone sexuelle semble même favoriser l'honnêteté dans certaines circonstances.

Depuis des décennies, la littérature scientifique populaire, l'art et les médias font jouer à cette hormone le rôle des stimulant de l'agressivité, explique l'Université de Zurich. Les expériences sur les animaux semblent a priori le confirmer. On a en effet pu observer que des rongeurs mâles castrés montraient moins de velléités belliqueuses. Durant des années s'est ainsi répandu le préjugé selon lequel la testostérone favorise les comportements, agressifs, la prise de risque et l'égoïsme.

Pourtant, selon l'étude publiée dans "Nature", ce constat ne peut pas être transposé à l'être humain.

Cette conclusion découle d'une expérience réalisée auprès de 120 personnes volontaires. Chacun avait à disposition une somme d'argent bien réelle et devait faire une proposition de partage, honnête ou non, à une autre. Cette dernière était libre d'accepter ou non, mais en cas de refus, personne ne recevait le moindre centime.

Avant le jeu, les participants avaient reçu soit une dose de 0,5 milligramme de testostérone, soit un placebo. "Suivant l'opinion ordinaire, on aurait pu s'attendre à ce que les personnes traitées à la testostérone adoptent une stratégie agressive, risquée et égoïste, sans prendre garde aux conséquences négatives possibles sur la transaction", explique Christoph Eisenegger, neuroscientifique à l'Université de Zurich. Mais l'étude a montré exactement le contraire.

Les personnes traitées à la testostérone ont dans une large mesure fait des propositions plus équitables que celles ayant reçu un placebo. Ils ont ainsi minimisé les risques de voir leur offre rejetée.

L'étude montre aussi que la croyance populaire selon laquelle la testostérone stimule l'agressivité est fortement ancrée. Les personnes persuadées d'avoir reçu une dose d'hormone ont fait bien davantage d'offres déloyales que les autres. Selon l'économiste de la Royal Holloway Michael Naef, cela montre que c'est plus le mythe autour de l'hormone que la testostérone elle-même qui renforce l'agressivité.

04 novembre 2009

Nouvelle-Zélande : une tête de cachalot échouée sur la plage est prise pour un extraterrestre

Temuka, Nouvelle Zélande - En se promenant sur une plage, une Néo-Zélandaise a découvert un amas de matière qui lui a semblé étrange. Croyant avoir affaire aux reste d'une créature extraterrestre, elle a prévenu la presse. Il s'est finalement avéré que la "créature" était en fait les restes d'un cachalot macrocéphale.

Rose Fraser marchait le long de la plage lorsqu'elle a aperçu un étrange amas sur le sable. Elle a tout d'abord pensé à un énorme morceau de bois, mais elle a changé d'avis en s'approchant de plus près. "Je dois admettre avoir pensé qu'il s'agissait peut-être d'un extraterrestre. Ça avait des sortes d'énormes os, comme des côtes, mais cela pouvait aussi bien être des tentacules" explique-t-elle. Après avoir pris soin de vérifier à l'aide d'un bâton que la chose n'était pas vivante, Rose Fraser a prévenu la presse. Une photographie a été prise et envoyée à des experts de l'université d'Otago. Après de nombreuses interrogations, un consensus a été établi : il s'agirait en fait d'un morceau de la tête d'un cachalot macrocéphale qui se serait échoué sur la plage.

21 octobre 2009

La rougeole revient

Topsante.com

"La France connaît une nette recrudescence de la rougeole", estime le directeur général de la Santé Didier Houssin dans l'éditorial de ce bulletin. Il recommande la vaccination pour stopper la circulation de ce virus.

Cette vaccination, recommandée avant l'âge de deux ans avec deux doses de vaccin rougeole-rubéole oreillons (ROR), est aussi conseillée aux enfants, adolescents et jeunes adultes, pour permettre de stopper la diffusion du virus.

Une résurgence de la rougeole a eu lieu en 2008. Une enquête publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) indique que les incidences de 2006 et 2007 en France étaient inférieures à 0,10 pour 100.000 habitants. Depuis le mois d'octobre 2008, l'incidence de cette maladie est désormais de 0,96 pour 100.000 habitants.

Parmi les 604 cas déclarés en 2008, 305 étaient confirmés biologiquement. 66 départements ont déclaré au moins un cas et dans cinq départements, la Vendée, l'Allier, les Deux-Sèvres, la Savoie et la Haute-Savoie, le taux d'incidence des cas déclarés a dépassé 5 pour 100.000 habitants.


La présence dans certains départements des malfaisants de l'anti-vaccination se fait clairement sentir, provoquant des épidémies de virus . Le "principe de précaution" s'applique-t-il à ceux qui risquent la vie de leurs concitoyens au nom d'une idéologie fumeuse ? On rappelle que les complications de la rougeole peuvent être mortelles: encéphalite (1/10000 cas de rougeole), pneumonies, etc.

07 octobre 2009

L'exception française s'exprime aussi dans la vaccination !

Le Point.fr
Anne JEANBLANC avec Destination santé

En matière de couverture vaccinale, la France fait parfois figure de parent pauvre parmi les pays développés. Une enquête de l'Institut des mamans - menée l'hiver dernier auprès de 7.000 mères qui ont relevé dans les carnets de santé tous les vaccins administrés à leurs enfants ainsi que les dates de ces vaccinations - dévoile ainsi plusieurs points faibles, notamment concernant la rougeole et l'hépatite B. Deux maladies qui peuvent pourtant être mortelles.

Selon cette enquête, seuls 91,5 % des enfants de 24 à 35 mois ont reçu au moins une dose de vaccin RRO (rougeole-rubéole-oreillons). Un chiffre qui tombe à 60,3 % pour les deux doses. Or, pour éliminer la maladie, l'Organisation mondiale de la santé estime qu'il faudrait atteindre une couverture vaccinale de "95 % au moins pour la 1re dose et de 80 % pour la 2e dose".

Conséquence directe, la France a enregistré une très forte résurgence de la rougeole en 2008 : près de 600 cas ont été recensés sur tout le territoire, particulièrement au sein d'écoles confessionnelles où les enfants sont très peu vaccinés. Plus inquiétant, la rougeole n'est plus comme autrefois une maladie de l'enfance : un tiers des cas déclarés cette année-là avaient plus de 15 ans...

D'où l'absolue nécessité, pour les parents, de bien respecter le calendrier vaccinal de bébé. Ils doivent être attentifs aux âges où les vaccinations sont recommandées. Aussi bien pour la première que pour la deuxième dose. Quant aux enfants plus âgés et aux jeunes adultes, il ne faut surtout pas qu'ils oublient les rattrapages !

Concernant l'hépatite B, la situation est encore plus préoccupante. Avec une couverture vaccinale de 29 % en 2007 chez les nourrissons de deux ans, la France est la lanterne rouge de l'Europe. Et ce n'est pas un hasard. La vaccination systématique contre l'hépatite B a été interrompue en 1998 par les autorités sanitaires françaises. La France est ainsi le seul pays développé à s'être écarté des normes de l'OMS dans ce domaine. Résultat, dix ans déjà que les petits Français ne sont plus protégés contre le virus de l'hépatite B, pourtant à l'origine de près de 80 % des cancers primitifs du foie.


Les effets néfastes du "principe de précaution" apparaissent aujourd'hui clairement. La "précaution" consiste à bloquer tout progrès médical, au nom des risques encourus, alors que les risques de ne rien faire sont largement pires.
Par contre, il n'y aura personne pour faire un procès contre ceux qui, par leur bêtise, ont provoqué des épidémies de rougeole. Parce que la bêtise, ce n'est pas interdit par la Constitution.

08 septembre 2009

Ovnis: fausse alerte en Lorraine

Une centaine de points lumineux se déplaçant lentement dans le ciel ont été observés durant une dizaine de minutes par une quarantaine de personnes à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué le maire de la commune, également témoin de la scène. " Le site estrepublicain.fr du quotidien lorrain Est Républicain a publié une vidéo de quatre minutes tournée par un autre habitant d’Essey-lès-Nancy, "qui se trouvait à un kilomètre de là où je passais la soirée", précise le maire, dans laquelle apparaît le phénomène lumineux.

Après enquête, il apparaît que les ovnis n'étaient en réalité que des lampions Thaï, révèle l'Est Républicain. Chauffée par une bougie, ces lanternes montent dans le ciel comme des montgolfières. Ces lampions ont été lâchés dans le ciel pour célébrer célébré un mariage.


Encore un exemple typique des observations d'OVNI. Encore heureux qu'il y ait eu quelqu'un pour trouver une explication. La taille d'un lampion thaïlandais dépassant rarement les quelques centimètres, on s'émerveillera de la capacité d'illusion de ceux qui y auront vu un objet spatial capable d'acheminer des extra-terrestres sur des millions, voire des milliards de kilomètres... Et tout ça pour ne même pas s'arrêter et dire bonjour. Quels malotrus !

27 août 2009

Faut-il se méfier de l'homéopathie?

Par Sarah Pinard
L'Express

Des médecins s'en sont inquiété auprès de l'OMS: l'homéopathie est inutile pour les personnes atteintes de maladies graves comme le sida ou le paludisme, disent-ils, mais progresse pourtant dans les pays pauvres. Qu'en pensez-vous? Faut-il limiter l'emploi de médicaments homéopathiques? LEXPRESS.fr vous invite à témoigner.

Dans une lettre adressée à l'OMS en juin, des médecins (membres de la Voice of Young Science) du Royaume-Uni et d'Afrique rappellent que "l'homéopathie ne protège pas les personnes contre la tuberculose, la diarrhée infantile, la grippe, le paludisme et le VIH" et s'inquiètent de sa progression dans les milieux "les plus pauvres du monde, l'homéopathie ne pouvant pas "aider les personnes à les traiter".

"Il est irresponsable pour un travailleur de la santé de promouvoir l'homéopathie"

D'après Nick Beeching, docteur en médecine de l'université royale de Liverpool, "il n'y a pas de preuves objectives que l'homéopathie a un effet sur ces infections (VIH, tuberculose, grippe, paludisme et diarrhée infantile)". Il pense par ailleurs "qu'il est irresponsable pour un travailleur de la santé de promouvoir l'utilisation de l'homéopathie à la place du traitement éprouvé pour une maladie parfois mortelle". Nick Beeching précise par ailleurs que '"lorsque l'homéopathie est utilisée à la place de traitements efficaces, des vies sont perdues."

Pourtant, dans le livre "traité d'homéopathie", Catherine Gaucher (présidente fondatrice d'Homéopathe Sans frontières) et Jean-Marie Chabanne (généraliste homéopathe) prétendent le contraire. Partis en Afrique, ces médecins homéopathes affirment n'avoir pas contracté le paludisme grâce à un traitement homéopathique.
De même, Santemedecine conseille la prise de médicament homéopathique (Influenzinum et Oscillococcinum) contre la grippe sous forme de vaccin quelques semaines avant le début de l'épidémie. Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France a pourtant mis en garde contre l'utilisation de "pseudo-vaccins homéopathiques contre la grippe".

Des médicaments "à peine" plus important qu'un "placebo"

Le secrétaire de l'Académie nationale de médecine, Jacques-Louis Binet, conteste le fait que l'homéopathie soit une "médecine véritable". Il explique que "jusqu'ici aucune publication n'a sérieusement démontré cette efficacité" bien qu'elle "y semble plus importante que celle du placebo, mais à peine".

Les laboratoires Boiron, leader mondial de l'homéopathie, attendent les réactions définitives de l'OMS avant de s'exprimer sur le sujet. Cependant, ils précisent que "plein d'hôpitaux en France utilisent des médicaments homéopathiques pour accompagner les traitements des malades" notamment pour "soigner leurs effets secondaires".


On admirera sans réserve Catherine Gaucher et Jean-Marie Chabanne, qui ont, pour la première fois dans l'histoire de la Science, prouvé une négation: ils n'ont pas attrapé le paludisme grâce à l'homéopathie qu'ils prenaient et non grâce aux moustiquaires, aux produits repoussant les insectes ni rien d'autre. C'est dire si leurs expériences sur eux-mêmes sont du même niveau que le reste des expériences scientifiques des médecins-confiseurs de l'homéopathie.

22 août 2009

Vrais secours pour faux hélicoptère

AP - Un automobiliste sur une route de Caroline du Sud (côte est des Etats-Unis) n'en a pas cru ses yeux quand il a vu au loin un hélicoptère rejetant de la fumée alors qu'il plongeait vers le fleuve voisin. Lire la suite l'article

Selon le quotidien "The Post and Courier" de Charleston, le conducteur a alors appelé les secours en signalant l'accident, mercredi. Policiers, pompiers appuyés par trois engins se sont précipités sur les lieux.

Un policier de Charleston, lui, s'était tranquillement rendu sur place après avoir vu la scène. Il s'agissait bien d'un hélicoptère... mais un modèle réduit radiocommandé, de 60 centimètres de long. Un porte-parole de la police a expliqué que deux personnes étaient installées sous un pont et jouaient avec l'appareil quand il a chuté.


On ne laissera pas dire qu'on puisse confondre un modèle réduit avec un véritable hélicoptère, la vision stéréoscopique humaine interdisant ce genre d'erreur ! Ou alors, il faudrait croire que les témoignages visuels sur les OVNIs sont peu fiables. Au choix.

10 août 2009

Cannibalisme en Asie? Méfiez-vous des apparences!

LePost

Depuis la semaine dernière, des photos hallucinantes circulent sur le web et scandalisent la communauté noire. On y voit, à première vue, une bande d'officiels asiatiques, de jeunes et de vieux en tenue blanche, en train de découper un cadavre d'un homme noir, à côté duquel se trouvent des assiettes...

De là à croire que toute la Thaïlande pourchasse les hommes noirs pour le découper et les manger, le pas est vite franchi sur le net, la colère monte sur de nombreux sites africains, et on en appelle même à l'ONU...

Ces photos sont-elles vraies?

Oui, "quasiment aucun doute sur toutes les parties osseuses et musculaires du cadavre... " assure un médecin au Post.

D'où viennent-elles?

Le site B. World Connection les a publiées, dénonçant un acte "d'anthropophagie sur un homme noir."

Mais elles viendraient de ce site hébergé au Koweit (!), qui émet d'ailleurs un mail aux propos incompréhensibles.

D'où l'importance de prendre quelques instants et de bien analyser ces photos. Sans recul, ces photos sont sans conteste ignobles, mais...

Détail numéro 1

La "victime" n'est pas forcément noire mais bien de type asiatique.

Détail numéro 2

Des encadrants en uniforme, des jeunes et des vieux portant des masques et des combinaisons de protection donnent un côté officiel à la scène.

Détail numéro 3

Sur aucune photo, on ne voit une personne manger la chair découpée. Les assiettes sont disposées à côté, il pourrait très bien s'agir de leur déjeuner.

Détail numéro 4

Un Thaïlandais confirme au Post:

"Ce sont des secouristes, une sorte de police privée de Thaïlande, qui viennent aider à un nettoyage de cimetière." Coup d'oeil au site officiel: il s'agit du même logo, une association spécialisée dans l'aide aux victimes, pas vraiment donc dans l'encadrement de repas cannibales. Contactée par le Post, la Rescue South Pattaya, n'a pas encore répondu.

Détail numéro 5

Il n'y a aucune trace de sang. Si la personne venait d'être tuée récemment, il y en aurait.

Alors qu'est-ce que ça peut bien être?

La théorie la plus probable est celle du nettoyage d'un cimetière. En regardant de plus près, ces photos pourraient provenir d'une opération similaire à celle ayant eu lieu de mars à mai dernier à Pattaya en Thaïlande. Beaucoup de volontaires y ont participé. But de l'opération: la recherche, l'exhumation et le nettoyage des os de cimetières surpeuplés, particulièrement les corps sans famille ni proche. Les os sont alors religieusement incinérés et leurs cendres dispersées dans divers temples.

Selon la BBC dans un article de 1997 ajoute que le traitement honorable des morts est important dans la religion bouddhiste, majoritaire en Thaïlande: en 1997, 21.000 corps avaient été ainsi exhumés et incinérés.

Autre précision, le festival "Haw Khao Padap Din", qui se tient au Laos, pays limitrophe de la Thaïlande, est consacré au souvenir et au respect des morts, "ce festival se caractérise par une cérémonie macabre durant laquelle des corps sont exhumés, leurs restes nettoyés, puis incinérés la nuit de la pleine lune."

"Comme quoi le monde est vaste et les cultures differentes, ce qui semble anormal a un coin de la terre est tout a fait normal a un autre bout de la terre." rappelle Thiofusa sur le site scandalisé par les images.

Même aux Etats-Unis, on organise des opérations de nettoyage de cimetières dans la bonne humeur (attention photos pas choquantes)

Internet et le cannibalisme s'adorent. On se rappelle il y a quelques années déjà de la polémique sur le bébé mangé par un Chinois, pour découvrir qu'il s'agissait de l'artiste Zhu Yu en train de se produire...

Et vous, êtes-vous tombés sur ces images? Qu'en avez-vous pensé? Croyez-vous tout ce vous voyez sur le net?


Internet permet de donner une dimension démesurée à ce qui serait autrement resté un canular local. Théories du complot, rumeurs racistes et haineuses y fleurissent. La plupart du temps aussi peu plausibles et peu supportées que les théories de Thierry Meyssan sur les attentats du 11/9/2001.

30 juillet 2009

Un homme allergique au Wi-Fi

Falmouth, Angleterre - Un DJ clame avoir été obligé d'abandonner ses activités à cause d'une puissante allergie aux ondes provoquées par le Wi-Fi qui le rendait nauséeux et désorienté.

Steve Miller, plus connu sous son nom de scène, Afterlife, serait devenu incapable de prendre le train, de dormir dans les hôtels ou de se promener dans la grande rue de sa ville à cause du "brouillard électro" engendré par les ondes de l'Internet sans fil.Il fait partie des 2% de la population souffrant d'hypersensibilité électromagnétique, un chiffre en augmentation.
"J'ai l'impression d'être en exil sur ma propre planète. Aujourd'hui, il est presque impossible de trouver un endroit sans Wi-Fi", explique M. Miller. "Si je veux boire une bière au pub, je dois faire 5 km pour aller dans le seul pub du coin qui ne l'a pas."


Son mal a probablement plus à voir avec la fréquentation des pubs qu'avec les émissions WiFi. Une petite expérience, même en simple aveugle, dans le pub qu'il fréquente pourrait être amusante. On remarque que les hypersensibles proclamés seraient en augmentation. Gageons que plus la presse en parlera, plus leur nombre augmentera. Corrélation ou causalité ?

29 juillet 2009

Des enfants paralysés plongés dans l'eau pendant l'éclipse, avec l'espoir de les guérir

Hyderabad, Pakistan - L'éclipse solaire la plus longue de ce siècle a donné aux parents d'enfants paralysés, l'espoir que ces derniers se rétablissent. Ils les ont ainsi immergés durant le phénomène, espérant que l'éclipse dégage quelquechose de particulier permettant la guérison des enfants. Lire la suite l'article

Mercredi 22 juillet 2009, trois enfants handicapés ont été plongés dans la rivière Indus, au sud de la ville, durant l'éclipse totale du Soleil la plus longue du XXIe siècle. Ils y sont restés pendant 90 minutes alors qu'un chef spirituel récitait le Coran.
Cette cérémonie avait pour but de rétablir l'état de santé des enfants handicapés. Un homme a eu grand espoir que sa fille de 4 ans, paralysée du côté gauche, trouve une amélioration de son état de santé après la cérémonie.Les habitants de la province méridionale de Sindh croient qu'une éclipse solaire offre un traitement particulier aux personnes atteintes de divers problèmes de santé.
Le chef spirituel qui a récité le Coran à cette occasion a expliqué qu'Allah emmétrait des énergies dans les parties paralysées ou défaillantes des personnes souffrantes. L'éclipse a donné lieu à la manifestation de nombreuses croyances dans le monde entier.


Encore des gens qui n'ont pas les Aventures de Tintin dans Le Temple du Soleil, ce qui nuit grandement à leur éducation scientifique. A leur décharge, il faut dire que les bandes dessinées ne sont pas autorisées par la Charia, dans sa version Ben Laden.

27 juillet 2009

La grippe porcine inquiète le Vatican

Vatican - Les autorités de la Cité du Vatican, inquiets par la propagation importante du virus H1N1, envisageraient de suspendre les audiences papales afin de préserver la santé du souverain pontife.

Les audiences générales hebdomadaires que mène le pape Benoit XVI rassemblent des milliers de pèlerins venus des quatre coins du monde. En raison de la pandémie importante du virus de la grippe A, le Vatican craint que les risques de contagion soient trop importants pour les personnes présentes lors de ces rassemblements ainsi que pour le chef de l'Eglise Chrétienne.

Ainsi, le responsable des questions de Santé du Vatican, Giovanni Rocchi, explique : "Il n'est pas exclu que le Vatican décide de suspendre momentanément les évènements [...] si des indications allant dans ce sens étaient données par l'OMS ou si de telles dispositions étaient adoptées en Italie".

Actuellement, la suspension des audiences générales du pape Benoit XVI est déjà effective en raison des vacances du souverain pontife.


Encore un manque de foi consternant de la part de ceux qui la revendiquent. On aimerait que le Vatican soit aussi précautionneux lorsqu'il s'agit de la propagation du SIDA en Afrique.

13 juillet 2009

Une jeune fille tombe enceinte en nageant dans une piscine

Pologne- Une mère poursuit en justice un hôtel égyptien prétextant que sa fille est tombée enceinte en nageant dans la piscine mixte de l'établissement. Lire la suite l'article

Magdalena Kwiatkowska a porté plainte contre l'hôtel égyptien où elle a passé ses vacances. Elle prétend que sa fille de 13 ans serait tombée enceinte dans la piscine mixte de l'hôtel en raison de sperme présent dans l'eau.

Les autorités touristiques de Varsovie ont confirmé avoir reçu la plainte de Mme Kwiatkowska. Cette dernière précise être certaine que sa fille n'a fréquenté aucun garçon durant son séjour en Egypte, et se déclare donc déterminée à aller au bout de cette affaire.


Ce manque de foi est consternant: l'Immaculée Conception aurait donc été exclue d'office.

03 juillet 2009

Trois académies défendent la qualité de l'eau du robinet

Maxisciences

France - Après la mise en garde du Dr David Servan-Schreiber quant aux risques que présenterait l'eau potable pour les personnes atteintes d'un cancer, l'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie et l'Académie de l'eau s'élèvent contre ce qu'elles estiment être "un déni de la science".

Les recommandations de David Servan-Schreiber sont "un déni de la science, un mépris de la médecine et une atteinte au respect des patients" ont déclaré dans un communiqué les trois académies.
Le Dr David Servan-Schreiber avait publié mardi un texte signé par le WWF, plusieurs oncologues et des épidémiologistes, conseillant aux personnes fragilisées par un cancer de préférer l'eau minérale en bouteille à l'eau du robinet afin d'éviter une trop grande exposition à un taux de nitrate élevé.

Selon les trois académies concernées par la question de la qualité de l'eau et de la santé, "les risques potentiels de l'eau potable dans la survenue éventuelle de cancers et l'aggravation de l'état des personnes atteintes de cancer ne reposent que sur des hypothèses". Et d'ajouter que l'eau est "un des composants les plus surveillés, les plus sains et les plus sûrs de notre alimentation". Affirmer que l'eau du robinet présente un risque pour la santé "relève de l'imposture" estiment les signataires du communiqué.

La Direction générale de la santé a elle aussi réagi au texte publié à l'initiative de David Servan-Schreiber affirmant que l'eau du robinet pouvait être consommée sans inquiétude.


Par contre, on peut consommer les affirmations de David Servan-Schreiber avec beaucoup de modération.

01 juillet 2009

Des kangourous drogués à l'origine de ce que la population prenait pour des Crop Circles

Australie - Alors que la population s'interrogeait sur l'origine, extraterrestre ou non, des cercles observés dans des champs, il semblerait que ce soit des kangourous qui en seraient les auteurs. Après avoir envahi un domaine où sont cultivés des pavots à opium et ingéré la drogue, ils se seraient mis à tourner en rond.

Les kangourous ont investi le domaine de plantation de pavot et ont mangé les plantes. Drogués, ils se sont mis à sauter en formant des cercles sur le domaine. Le procureur a déclaré qu'il y avait fréquemment des problèmes avec les kangourous qui s'introduisaient sur le domaine et "planaient complètement" ensuite.

Les plantes cultivées sur ce domaine servent à produire de l'opium réputé pour sa propriété psychotrope. Le propriétaire de l'exploitation est le plus gros producteur mondial de pavots à opium cultivés à des fins pharmaceutiques. L'incident n'est semble t-il pas le premier, l'un des managers du domaine a déclaré qu'ils avaient eu les mêmes problèmes avec des moutons qui eux aussi avaient avalé des pavots à opium et s'étaient ensuite déplacés en cercle, exactement comme l'ont fait les kangourous.


Cette nouvelle explication des géoglyphes est proprement hallucinante.

08 juin 2009

Un parc sur le thème des extraterrestres bientôt à Las Vegas

Las Vegas, États-Unis - UFOland, un parc consacré aux petits hommes verts, devrait être construit à Las Vegas par une secte persuadée que la race humaine a été créée par des extraterrestres.

C'est le mouvement raëlien qui est à l'initiative de la construction de l'UFOland afin de partager sa croyance avec les visiteurs de Las Vegas. Le parc devrait accueillir un musée et un théâtre de 1000 places où le leader spirituel de la secte devrait donner des conférences. Le chef du mouvement en Amérique du Nord a indiqué que «le musée montrera toutes les preuves que nous avons recueillies durant ces 35 dernières années».
Il s'attend d'ailleurs à ce qu'UFOland devienne l'une des destinations les plus populaires de Las Vegas d'ici 5 ans.


L'inénarrable Claude Vorilhon, alias Raël, nous refait le coup des affirmations gratuites, après ses prétentions de clonage humain. L'existence médiatique devient un des objectifs principaux des organisations sectaires.

23 mai 2009

L'Ovni de Bélesta, plus vieux canular de l'Histoire?

Mélina - LePost

La Dépêche Du Midi en avait fait sa Une à l'époque, en 1954.
"Le 16 octobre 1954, un samedi, dans le ciel nocturne de Bélesta on assista au surgissement « de boules lumineuses évoluant durant une demi-heure en une ronde magique ».

Le président de l'aéro-club de Lavelanet, le Docteur Millet, avait même consacré un long article quelques jours plus tard, au sujet de ce phénomène qu'on apparente à un OVNI. De nombreux témoignages, recueillis par les autorités, faisaient état de ces fameuses boules lumineuses.

"Depuis ce « cas » est un des classiques de l'Ufologie, que l'on trouve référencé partout, des auteurs à succès s'y appuient pour développer leurs thèses autour des mondes inconnus qui viennent nous visiter" relate aujourd'hui La Dépêche Du midi.

Pourquoi aujourd'hui cette histoire refait surface?

Tout simplement parce que jamais aucun OVNI n'a traversé le ciel de Bélesta!

Un énorme canular qui a duré plus de 50 ans nous révèle La Dépêche!

Fomenté et mis en oeuvre par 4 copains, Jean et André Sibra, René Lagarde, Gérard Pibouleau, Gérard Coléra, le canular a pris une ampleur à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas, à leur jeune âge.

"J'ai pensé qu'après 55 ans, il y avait prescription, que le temps était venu de dire haut et clair la vérité " confie René Lagarde ancien policier."[...] on s'ennuyait ferme ce samedi soir-là. Dans les journaux, à la radio, on ne parlait que d'Ovni. Alors on s'est dit : ils en veulent, on va leur en offrir!".

Ils ont toutefois usé de génie pour construire un curieux engin, une fourche de vélo, un guidon, une roue et attaché un peu partout, des lampes électriques puissantes, avec l'aide du père de l'un d'entre eux, complice. Profitant du manque de perspective dû à la pénombre, ils faisaient monter et descendre leur montage de brics et de brocs autour d'une croix, donnant l'illusion qu'il évoluait dans le ciel, et aidés par la nature, qui, à ce moment-là, a envoyé une véritable étoile filante dans le ciel.

Illusion parfaite et marquante, puisqu'elle a duré 55 ans!

Le secret avait été gardé devant l'engouement populaire et l'intervention des autorités.

Un grand bravo à nos aînés, qui n'ont finalement rien à apprendre des créateurs de buzz, et autres hoax d'aujourd'hui!

Jean-Yves Nau


Encore un grand classique de l'ufologie qui s'avère être un canular. On attend toujours la production d'un seul cas d'ET ou des restes de son engin spatial. Ou alors, ils ont trouvé le moyen de supprimer toutes les pannes, et leur fantastique engin marche sans faille depuis des siècles de visites interplanétaires anonymes ?

19 mai 2009

Alerte en France sur l'utilisation de "thérapies" par les sectes

Reuters

PARIS - Les organisations considérées en France comme des sectes investissent dans le secteur de la psychothérapie et plus largement la santé, estime une mission interministérielle dans son rapport annuel.

La Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), autorité administrative créée en 1996, présente ce phénomène comme une stratégie délibérée pour diffuser les idéologies et remplir les caisses de ces groupes.

"Cette préoccupation a pris en 2008 une place véritablement prépondérante, liée à la multiplication d'offres relatives au bien-être et à l'épanouissement personnel, dépourvues de toute évaluation sérieuse, et dont certaines présentent un risque réel pour la santé", peut-on lire dans le rapport.

Le foisonnement des méthodes de psychothérapie - 200 à 400 actuellement selon le rapport - et l'extension de cette approche aux soins à la délinquance, au chômage, au stress au travail, aux victimes des catastrophes, de handicaps, avec environ trois millions de Français concernés, a donné lieu à de nombreux abus, estime le rapport.

L'intérêt pour les sectes serait notamment la "mise en état de sujétion" du patient et donc le conditionnement mental qui est à la base des techniques d'enrôlement dans les sectes.
La Miviludes, qui parle de "bulle psy", critique la pratique du "ticket psy", calquée sur celle du ticket restaurant et par laquelle les employeurs financent l'accès aux thérapies.

THÉRAPIES ALTERNATIVES

Plus généralement, sont mises en cause certaines thérapies dites "douces" ou "alternatives", dont la liste, dressée par la mission, va de "l'aromathérapie" au jeûne au passant par la "musicothérapie", la numérologie, la naturopathie, le "tarot psychologique" ou encore la "thérapie par le souffle".

La Miviludes rappelle la problématique connue de la formation des psychothérapeutes, qui ne sont que minoritairement des médecins ou des psychiatres. Un encadrement législatif du titre de psychothérapeute voté en 2004 n'est toujours pas appliqué, souligne le rapport.
La "nouvelle médecine germanique" du docteur Ryke Geerd Hamer s'est notamment développé récemment, avec des conséquences tragiques, ajoute le rapport.

Ce médecin soutient que toutes les maladies, et notamment les cancers, résultent de graves conflits psychologiques non résolus. Les adeptes refusent donc tout soin traditionnel et peuvent mourir dans de grandes souffrances.

La pratique consistant à susciter de faux souvenirs d'abus sexuels familiaux chez les patients, afin de les arracher à leur environnement et les placer en état de sujétion, est épinglée.

Les charlatans étendent leur action au domaine de la formation professionnelle, énorme secteur économique financé largement sur fonds publics. Les problèmes apparaissent notamment dans les actions de formation "liées au domaine de la santé ou du bien-être", relève le rapport.

Alors que le caractère qualifiant de ces formations n'est pas démontré et que leur évaluation est problématique, elles permettent à certaines sectes d'obtenir une forme de reconnaissance de l'Etat, via un "agrément" administratif dont elles se prévalent pour se légitimer.

La Miviludes propose plusieurs mesures d'encadrement administratif pour fermer la porte du marché de la formation aux groupements douteux. Un groupe technique ad hoc placé auprès du ministère de la Santé pourrait aussi être créé.

Le président de la Miviludes, Georges Fenech, a plaidé en présentant son rapport en faveur de la publication d'une nouvelle liste officielle des mouvements sectaires après celle de 1995 qui avait suscité une vive controverse, la définition légale de la notion de "secte" posant toujours problème.

Il s'agirait de décrire les méthodes des organisations suspectes ou ayant connu des démêlés judiciaires. La liste est prête et il ne manque que l'accord du Premier ministre pour la publier sur internet, précise Georges Fenech.

27 mars 2009

Sida : l'évêque d'Orléans met en cause la fiabilité du préservatif

LePoint.fr

La polémique autour de la position de l'Église catholique vis-à-vis du préservatif continue. Quelques jours après que le pape eut déclaré que l'on ne pouvait pas régler le problème du sida "avec la distribution de préservatifs", l'évêque d'Orléans, Mgr André Fort, laisse, cette fois, entendre que le préservatif n'est pas efficace pour empêcher la transmission du virus. Lire la suite l'article

"Il y a écrit sur les boîtes de cigarettes : danger . On devrait mettre sur les boîtes de préservatifs : fiabilité incomplète. Vous le savez très bien, tous les scientifiques le savent : la taille du virus du sida est infiniment plus fine que celle d'un spermatozoïde. La preuve est faite que le préservatif n'est pas une garantie à 100 % contre le sida", a indiqué l'évêque au micro de France Bleu Orléans.

"Le virus ne passe pas à travers la paroi du préservatif", a pourtant précisé le docteur Philippe Arsac, du Réseau sida du Loiret. Les propos de l'évêque relèvent d'un "discours qu'on entend depuis longtemps, mais qui ne s'appuie sur aucun raisonnement scientifique valable", a-t-il martelé. "Les préservatifs vendus en France doivent avoir la norme NF. Leur qualité a été contrôlée", a rappelé le médecin.


Pour voir certaines des photos déjà envoyées : http://www.zigonet.com/fant%f4me/ces-mysterieuses-photos-de-fantomes-auront-bientot-une-explication-logique_art4476.html


Le nombre de sophismes employés par l'évêque d'Orléans dans ces courtes phrases est impressionnant. Appel à l'autorité scientifique, le non-sequitur entre la finesse du virus et la perméabilité du latex, vont faire rire (jaune) dans les chaumières médicales. Alors, disons-le bien haut: le préservatif ne protège pas contre le SIDA, surtout si on oublie d'en mettre, s'il craque ou si on le met à l'index ! Dans les autres cas d'usage, la protection approche de très près les 100%.

12 mars 2009

Le canular de Steorn

Le 20 Août 2006, Sens Commun publiait la nouvelle, annoncée par la société irlandaise Steorn, concernant le développement d'un dispositif d'énergie "gratuite", et proposant un "défi" aux scientifiques de venir voir le 'prodige' de leurs yeux.
De nombreux scientifiques, incrédules, ont alors répondu à l'appel.

Plus de deux ans plus tard, toujours rien. Aucun scientifique n'a validé les 'découvertes' de Steorn. Pire, le site de Steorn montre un énorme "trou" de news entre 2007 et le début 2009.

Il est donc maintenant clair qu'il s'agissait d'un simple canular, comme on pouvait le croire dès le départ. Le système utilisé ressemble à une méthode propagandiste : faire un grand bruit lors de l'annonce d'un produit ou d'un fait prétendûment exceptionnel, attendre de nombreux mois pour faire retomber l'effet d'annonce et faire en sorte que les démentis finaux passent inaperçus. En attendant, on joue avec l'argent gagné sur l'effet d'annonce et ne jamais rendre d'argent aux gogos qui ont pu en verser dans l'espoir de la richesse ou de la célébrité.

Rien de nouveau sous le soleil de la pseudo-science.

11 mars 2009

Les scientifiques britanniques se penchent sérieusement sur la question des fantômes

Grande-Bretagne - Les scientifiques sont actuellement en train de réunir un dossier de photos montrant des apparitions fantomatiques dans le but de résoudre ces mystères paranormaux. Lire la suite l'article

Le public est invité à envoyer par internet ses photos sur lesquelles apparaissent des "fantômes" pour que les scientifiques puissent les examiner dans le détail. Ce sont des centaines de clichés qui sont attendus pour être présentés lors du Science Festival d'Edimbourg qui se tiendra du 4 au 18 avril 2009.

Le Pr Richard Wiseman, le psychologue à la tête de cette expérience, explique : "Environ une fois par mois, je reçois une bonne photo de fantôme où on ne voit pas tout de suite ce qui se passe. Souvent, on peut voir ce qui ressemble à un visage à moitié dans l'ombre, mais c'est juste un effet de lumière. Le cerveau humain est fait pour voir des visages à la place des nuages, parce que les visages sont ce qu'il y a de plus important autour de nous. Je suis plutôt sceptique, et souvent il y a une explication rationnelle, mais il est possible que quelqu'un possède une image vraiment très intéressante."

Pour voir certaines des photos déjà envoyées : http://www.zigonet.com/fant%f4me/ces-mysterieuses-photos-de-fantomes-auront-bientot-une-explication-logique_art4476.html


Une approche du style zététique, peu productive. Mais elle amusera certainement les scientifiques qui y participeront.

05 mars 2009

Principe de précaution


Ca n'aura pas tardé ! Quelques mois après l'insertion du "principe de précaution" comme principe légal dans notre pays, les charognards pseudo-scientifiques viennent se repaître de la carcasse encore fumante de la science. Le "ressenti" et les certificats médicaux de complaisance, érigés au statut de preuve légale, peuvent maintenant avoir raison de toutes les études scientifiques et de toutes les avancées techniques.

Depuis de nombreuses années, les antennes-relais et leurs ondes électro-magnétiques ont fait l'objet d'études scientifiques. Les conclusions sont claires sur leur totale innocuité, ce qui n'est pas forcément le cas pour la téléphonie portable et les émissions des téléphones. Or, supprimer des antennes-relais implique de plus fortes émissions de la part des téléphones portables, pour pouvoir se connecter. La suppression d'antennes-relais pourrait donc avoir exactement l'effet inverse de celui espéré sur la santé publique.

La non-compétence des juges en matière scientifique, et leur ignorance des principes de la pseudo-science ne leur permet pas de prendre position. Pourtant, ils peuvent faire un "pari de Pascal" anti-science: s'ils donnent raison aux anti-tout, ils se débarassent d'un problème légal et peuvent s'occuper de choses plus intéressantes. S'ils donnent raison aux scientifiques, un autre pseudo-scientifique viendra demain et inlassablement, dépenser le temps et l'argent de la communauté, jusqu'à ce qu'il obtienne raison. Alors autant céder et passer à autre chose, jusqu'à ce que le droit leur permette de résister au raz-de-marée provoqué par l'insertion du "principe de précaution".
Examinons les conséquences de ces décisions anti-antennes...

La vaccination, bien que considérée comme inoffensive par toutes les études scientifiques, est aussi ressentie par une minorité de sectaires anti-vaccination comme un danger. Faut-il la laisser au bon vouloir des croyances irrationnelles des parents ?

Les ordinateurs comportent également de nombreux polluants et émettent des ondes du même type (bien que beaucoup plus faibles) que celles des téléphones portables. Faut-il aussi interdire le WiFi et pourquoi pas carrément, les ordinateurs ? Il y a quelques mois, l'implantation du WiFi dans des bibliothèques de la Ville de Paris avait généré des manifestations psycho-somatiques ou plus probablement mensongères de maux de têtes allégués par le personnel municipal.
La télévision numérique aussi est sur la sellette. Bien qu'on ait pas recensé plus de cancers au pied de la tour Eiffel que partout ailleurs en Ile de France, faut-il aussi l'interdire ?

La roue elle-même n'est elle pas dangereuse ? De nombreuses personnes sont mortes pour être passées sous les roues d'un char à boeufs ! Même si les enquêtes scientifiques pointent la responsabilité du conducteur, peut-on ignorer le risque que les roues elles-mêmes soient à la base de ce problème ?

Alors, on peut se demander: le principe de précaution est-il dangereux ? Lorsque les anti-science auront fait supprimer, les antennes-relais, les ordinateurs, la télévision, la vaccination et la roue, ne risque-t-on pas de perdre toute compétitivité économique, sanitaire, technique et scientifique ? En entraînant ansi un cortège de morts, de malheurs et de misère.

Sera-ce suffisant pour qu'un juge déclare le démantèlement du "principe de précaution" ? Au nom de ce principe.

04 mars 2009

Les risques des antennes de téléphonie mobile - Mise au point


Le 16 février 2009
, un opérateur de téléphonie mobile a été condamné par le Tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape ; le 4 février 2009, un autre opérateur de téléphonie mobile avait été condamné par la Cour d’appel de Versailles à démonter une antenne à Tassin-la-demi-lune. Dans les deux cas, la justice a tranché en faveur des particuliers, au nom du principe de précaution

L’Académie nationale de Médecine rappelle les données scientifiques suivantes :


- Les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones portables : être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes.

- On ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d’énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé. L’OMS[1] et le Scenihr[2] se sont prononcés unanimement sur l’absence de risque de ces antennes.

- A ce jour, aucun système sensoriel humain permettant de percevoir ce type de champ n’a été identifié. C’est pourquoi la quasi-totalité des études sur l’électro-hypersensibilité ont montré que les sujets concernés, bien que manifestant des troubles variés en présence de dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques, sont incapables de reconnaître si ces dispositifs sont actifs ou non.

- L’angoisse ou la phobie en présence d’émetteurs de champs électromagnétiques peuvent être réelles et justifier une prise en charge adaptée. Mais l’Académie déplore que ces troubles, pouvant entraîner de graves handicaps sociaux, soient utilisés à des fins contestables au détriment des intéressés. En revanche, elles rappellent que les téléphones mobiles, et donc les antennes, permettent de sauver chaque année des centaines de vies humaines.

L’Académie nationale de Médecine s’étonne :

- qu’une décision de justice ait pu ne retenir, parmi l’ensemble des études disponibles sur le sujet, que celles allant dans le sens du plaignant. Par exemple le rapport BioInitiative, pourtant récusé par des autorités légitimes en la matière comme le Health Council des Pays Bas [3] ;

- que l’arrêt de la Cour d’Appel de Versailles puisse s’appuyer sur une erreur scientifique manifeste en prenant en compte le « risque démontré » de champs d’extrêmement basse fréquence émis par ces antennes. En réalité, d’une part les antennes de téléphonie mobile émettent exclusivement en haute fréquence ; d’autre part, le risque d’exposition aux champs d’extrêmement basses fréquences n’est pas considéré par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme démontré.

L’Académie nationale de Médecine s’inquiète pour la santé publique :

- La prééminence du « ressenti » du plaignant, si elle fait jurisprudence, remet en cause les fondements mêmes de l’expertise scientifique et médicale, au risque de laisser la porte ouverte à des décisions lourdes de conséquences en matière de santé publique.

- Une telle utilisation dévoyée du principe de précaution[4] risque de conduire à une quête illusoire du « risque zéro », source d’erreurs, de retards et de dysfonctionnements du système de santé.

L’Académie nationale de Médecine renouvelle sa mise en garde contre une interprétation subjective du principe de précaution. Elle recommande en conséquence que ce soit au législateur de préciser les modalités de son application, en particulier en ce qui concerne le développement des nouvelles technologies.

L’Académie nationale de Médecine, l’Académie des Sciences et l’Académie des Technologies ont mis en place un groupe de travail pour examiner les questions que pose cette actualité judiciaire.


[1] Organisation Mondiale de la Santé. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs193/fr/
[2] Commission européenne. Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks : Health Effects of Exposure to EMF. 19 janvier 2009.
[3] « le Comité conclut que le rapport BioInitiative n’est pas un reflet objectif et équilibré des connaissances scientifiques disponibles » . The Minister of Housing, Spatial Planning and the Environment. Publication 2008/17E du 2/9/2008
[4] en droit, le Principe de précaution résulte du droit communautaire et de la Charte constitutionnelle de l’environnement

21 février 2009

La Suisse devient un inquiétant réservoir du virus de la rougeole

LE MONDE, 21.02.09 19h29

On connaissait la Suisse comme patrie des laboratoires pharmaceutiques et siège de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), autant que symbole du respect de la nature et de l'hygiène. Mais la Confédération helvétique est aussi un inquiétant réservoir du virus de la rougeole.

Début janvier, le sujet était évoqué dans les colonnes du Lancet, la revue médicale britannique, avec la publication d'un travail dirigé par le docteur Mark Muscat (Statens Serum Institut de Copenhague, au Danemark). Ce dernier et son équipe ont analysé les 12 132 cas de rougeole officiellement recensés en 2006 et 2007 dans les Etats membres de l'Union européenne (UE) ainsi qu'en Croatie, Islande, Norvège, Suisse et Turquie (Le Monde du 9 janvier 2009).

Les auteurs de ce travail concluaient que, contrairement aux prévisions de l'OMS, cette infection virale hautement contagieuse ne pourrait être éradiquée à court terme en Europe. Ils observaient aussi que 85 % des cas avaient été diagnostiqués dans cinq pays : la Roumanie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse et Italie ; des Etats qui n'étaient pas parvenus à obtenir, chez les jeunes enfants, le taux de 95 % de couverture vaccinale permettant d'interrompre la circulation du virus rougeoleux au sein de la population humaine.

Ce constat épidémiologique vient de prendre une nouvelle dimension après la mort, survenue fin janvier à Genève, d'une petite fille infectée par le virus. Ce décès a conduit plusieurs professionnels suisses de la santé à dénoncer le laxisme de la politique vaccinale.

RESPONSABILITÉ DE PAYS RICHE

La récente bouffée épidémique est partie de la région de Lucerne, dans le centre du pays, qui reste aujourd'hui l'un des principaux foyers infectieux. Une centaine de cas d'infection virale ont été signalés en janvier, soit deux fois plus que pendant toute une année, observe l'Office fédéral suisse de la santé publique, qui rappelle qu'au cours des deux dernières années, 3 400 cas ont été recensés, nécessitant environ 250 hospitalisations.

En Suisse alémanique, comme dans certains Länder allemands, la couverture vaccinale antirougeoleuse chez les enfants âgés de 2 ans est inférieure à 90 %. Plusieurs responsables sanitaires cantonaux dénoncent la responsabilité de la Confédération et le manque de volonté politique et financière pour contrer les actions des militants antivaccinaux. Les écoles de type Steiner ont notamment été incriminées après que celle de Crissier, près de Lausanne, a déclaré une quarantaine de cas.

Pour sa part le docteur Bertrand Kiefer, directeur de La Revue médicale suisse, estime qu'il existe aujourd'hui dans son pays "une minorité active de médecins qui refusent le vaccin et qui, contre l'évidence, mettent en doute son efficacité". Regrettant la culture "très individualiste" de la Confédération, il dénonce "une ambiance de déni scientifique" et observe que "les personnes qui refusent de se faire vacciner oublient qu'elles sont protégées par ceux qui se font vacciner". La Suisse est ainsi devenue, selon lui, "un réservoir du virus rougeoleux susceptible de réinfecter des pays qui n'ont pas les moyens de se vacciner" et qui, de ce point de vue "manque à sa responsabilité de pays riche".

Pour certains spécialistes, le moment serait venu de réfléchir à la nécessité de passer d'une simple "recommandation" à une véritable "obligation" vaccinale.

Jean-Yves Nau

Les effets néfastes de la propagande des anti-vaccinations et de la crédulité de leurs victimes apparaîssent maintenant clairement. Deux morts évitables causées en quelques mois, dans la même région. Du coup, la propagande contre l'obligation vaccinale 'risque' de se retourner contre leur auteurs, en rendant le vaccin indispensable pour juguler l'épidémie.

18 février 2009

Le docteur Guéniot est blanchi en appel

Nord Eclair

Douze ans de procédure et, au final, une relaxe prononcée par la cour d'appel de Douai hier. Le docteur Gérard Guéniot, médecin homéopathe qui exerçait dans la métropole lilloise, avait été condamné à deux ans de prison avec sursis et interdit définitivement d'exercer la médecine.
Une décision du tribunal correctionnel de Lille en juin 2006 suite à une plainte de la famille d'Évelyne Marsaleix. Cette mère de deux enfants est décédée d'un cancer du sein qui avait été traité par homéopathie. Paniquée à l'idée de devoir endurer une chimiothérapie, Évelyne Marsaleix, une ingénieure, avait consulté le docteur Saint-Omer et le docteur Guéniot, tous deux adeptes des médecines douces et, par ailleurs, ex-membres du Graal, un mouvement prônant les médecines parallèles. Il avait été classé comme secte dans le rapport parlementaire daté de 1995.

Gélules de gui 
Évelyne Marsaleix, pour tous soins, s'était vu prescrire des gélules à base de gui, avait suivi un jeûne de 21 jours chez un couple de Tourquennois, également membres du Graal, qui l'avait hébergée pendant ce jeûne. On lui avait également conseillé des cataplasmes à base d'argile.
Quand, enfin, Évelyne Marsaleix était revenue vers la médecine classique, elle était dans un état épouvantable. Le Dr Coscas, lors du procès en appel à Douai en février dernier, avait confié « n'avoir jamais vu une situation comme celle-là (...) Cette femme souffrait le martyre » . Il était trop tard pour sauver Évelyne, morte à 31 ans, peu après avoir écrit au procureur de la République pour dénoncer ce qu'elle qualifiera de « manipulation ».
La cour d'appel a confirmé les dommages et intérêts auxquels avait été condamné le Dr Saint-Omer qui l'avait suivie régulièrement. Il n'avait pas fait appel de la condamnation pénale prononcée à Lille (deux ans de prison avec sursis).
Le Dr Guéniot, lui, a été relaxé pour la non-assistance à personne en danger (le TGI de Lille l'avait déjà fait pour homicide involontaire, relaxe confirmée en appel). Dans un arrêt de 84 pages, la cour estime que le Dr Guéniot n'ayant vu qu'une fois Évelyne Marsaleix en consultation ne pouvait avoir connaissance de la situation de péril dans laquelle elle était. Un arrêt qui « déçoit » Me Lequay, avocat de l'ADFI, une association qui milite contre les dérives sectaires qui était partie civile. 

FLORENCE TRAULLÉ
Jean-Yves Nau

Le jugement paraît équilibré. Le principal responsable est condamné et l'irresponsable de service relaxé. Quant à la victime, elle ne peut plus se plaindre d'avoir cru aux vertus imaginaires de l'homéopathie.

07 février 2009

Antennes-relais : la victoire des «marchands de peur»

Pour l'avocat, le principe de précaution invoqué par la justice pour démonter une antenne-relais n'est fondé ni juridiquement ni philosophiquement.

Avec l'arrêt rendu le 4 février 2009 par la cour d'appel de Versailles, imposant à Bouygues Telecom de démonter une antenne-relais située à proximité d'habitations à Tassin-la-Demi-Lune dans le Rhône, les «diseurs de mauvaise aventure» tiennent une belle victoire. Le juge a en effet estimé que l'incertitude sur l'innocuité (qui est impossible à démontrer : on ne peut tout simplement pas prouver expressément qu'un risque n'existe pas !) d'une exposition aux ondes émises par les antennes-relais est «sérieuse et raisonnable» et que, les voisins de cette antenne ne pouvant se voir garantir une absence de risque sanitaire, «justifient être dans une crainte légitime constitutive d'un trouble».

La cessation du préjudice moral résultant de «l'angoisse créée et subie» par le voisinage du fait de l'installation de l'antenne-relais imposerait donc le démantèlement de celle-ci et le paiement de dommages et intérêts sur le fondement de la théorie des troubles anormaux du voisinage.Et c'est ainsi que la simple «angoisse» (sic) de quelques voisins - et non la démonstration scientifique de l'existence d'un trouble sanitaire véritable - suffit à motiver l'injonction de démonter et l'indemnisation des supposées victimes. Habilement rédigé, l'arrêt - d'espèce et excessivement factuel - ne résiste pas à l'analyse.

Sur le plan scientifique, d'abord. Les antennes-relais ont la même puissance et le même effet que les réseaux de communication nous permettant d'écouter la radio partout en France depuis 50 ans, sans que quiconque ne s'en affole (à raison). Dans le cas contraire, n'aurait-on pas, déjà, ordonné l'évacuation du Champ-de-Mars ou fait démonter la tour Eiffel, dont les émetteurs de radio et de télévision ont une puissance totale 10 000 fois supérieure à celle d'une antenne-relais ? Ce n'est pas parce que les ondes sont invisibles qu'elles sont nocives : il est temps de retrouver ses esprits.

Juridiquement, ensuite. L'existence d'un «trouble» de voisinage s'apprécie, en droit, au regard de ce que l'homme raisonnable ressentirait. Or la raison, éclairée par la science, commande de ne pas se troubler… L'absence de trouble objectif aurait dû faire échec à l'action des riverains.

Sur le terrain de la responsabilité pour faute, si l'on peut concevoir que l'angoisse - infondée mais nul n'est maître, fort heureusement, des émois d'autrui - de ces derniers face à des risques putatifs pouvait permettre de constater une forme de préjudice moral, aucune responsabilité ne pouvait en être déduite sans fait générateur ostensiblement prouvé.

Au plan philosophique, le principe de précaution, invoqué ici de manière indirecte, n'a pas fondé cette décision. Mais il apparaît bien en creux. Creux : un adjectif qui colle parfaitement à cette règle caractérisant notre «société de la peur» et supposée fournir aux autorités les moyens de gérer l'incertitude et, plus précisément, de prendre des mesures conservatoires «proportionnées et provisoires» dans le cas «où la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement». Le flou juridique qui caractérise cette notion (mesures proportionnées à quoi ? - à quelque chose d'incertain ? - mais comment mesurer l'incertain ? - et comment découvrir le caractère irréversible d'un dommage potentiel ? etc.) devient d'autant plus préoccupant quand il passe des autorités publiques au juge.

Au plan économique, il en résulte un manque d'harmonisation du droit applicable sur un territoire et donc de prévisibilité des investissements, de distorsion de concurrence (ici un opérateur est touché et pas ses concurrents, qui le seront peut-être demain, dans un autre lieu et par une autre juridiction - ou pas) et de contradiction avec d'autres normes qui s'imposent aux sociétés de téléphonie mobile. Ainsi, quand l'État impose à ces dernières de couvrir au minimum 99 % de la population française avec 90 % de taux de réussite à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments, le conflit d'obligations provoqué par cet arrêt, qui vient en contradiction avec quatre autres décisions de cours d'appel et plusieurs arrêts du Conseil d'État, brouille - sans mauvais jeu de mot - la marche à suivre.

Entre un mal fantasmatique et un bien - individuel et collectif - avéré, dans une société profitant des progrès techniques et ayant pleinement intégré l'usage du téléphone mobile dans la vie quotidienne, seule l'autorité publique peut, à ce stade, trancher définitivement la question des antennes-relais. On ne peut, avant cela, laisser aux juges la liberté de déplacer à leur guise les bornes de la réglementation et instaurer la cacophonie là où chacun s'attachait à ce que l'on communique mieux partout en France.

A lire : Pourquoi avons-nous peur de la technologie ? de Daniel Boy

06 février 2009

Antennes-relais : la justice contre la science ?

L'analyse de Martine Perez, rédactrice en chef chargée du service Science-médecine du Figaro.fr..

Mercredi, Bouygues Telecom a été condamné par la cour d'appel de Versailles à retirer une antenne-relais située à proximité d'habitations à Tassin-la-Demi-Lune dans le Rhône, au motif de «l'angoisse ressentie » par les familles avoisinantes. Ce jugement confirme celui du tribunal de grande instance de Nanterre de septembre 2008 qui avait déjà condamné l'opérateur de téléphonie «au nom du principe de précaution».

Ces décisions, très étonnantes au demeurant pour les scientifiques spécialisés, soulèvent de nombreuses questions, et pourraient avoir des répercussions en cascade. Les antennes-relais captent des signaux électromagnétiques et les retransmettent à leur tour. Sans ces émetteurs-récepteurs, la téléphonie mobile ne serait pas possible.

Selon plusieurs experts, les champs électromagnétiques induits par les antennes-relais sont du même ordre de grandeur que ceux de la télévision ou la radio, que les populations supportent depuis plus de cinquante ans sans crainte, sans risque, sans danger et sans protestation, à peu près partout dans le monde. Il y a eu des rapports scientifiques en France, en Europe, aux États-Unis. Il y en a même eu un réalisé par l'Organisation mondiale de la santé. Tous concordent. Ils affirment que les antenne-relais n'ont pas d'effets nocifs sur la santé.

À titre de comparaison, les téléphones portables, dont les dangers éventuels sont l'objet de débats scientifiques intenses, émettent entre mille et dix mille fois plus d'ondes électromagnétiques que les antenne-relais. Pourquoi la justice a-t-elle alors donné raison à deux reprises aux plaignants ? La première fois, en septembre 2008, c'était au titre du « principe de précaution », et du fait que la preuve de l'innocuité totale des antennes-relais « n'avait pas été apportée par les scientifiques ».


Certes, le principe de précaution est inscrit dans la Constitution depuis 2004. Son interprétation peut être très large. Mais, pour les scientifiques, il ne peut être évoqué que devant un faisceau d'arguments précis. Le principe de précaution n'a pas vocation à être agité en l'air de manière gratuite, comme une sorte de parapluie que l'on ouvrirait en cas de crise, en guise de réponse à une question dérangeante. Par ailleurs, s'il n'a jamais été démontré que les antenne-relais étaient dangereuses, la preuve de leur innocuité n'a pas été apportée non plus : il est quasiment impossible de démontrer qu'un risque n'existe pas…

Mercredi, la cour d'appel, elle, pour justifier sa décision a évoqué «le ressenti des familles », face à l'angoisse provoquée par ces antennes-relais. Mais pourquoi ces familles sont-elles angoissées par les antennes-relais, alors que les rapports scientifiques sont rassurants ? Si leur crainte n'avait pas de base rationnelle, la justice vient en tout cas de la conforter. Si dans votre appartement fermé à clé, votre enfant le soir au lit dans le noir a peur du loup et que vous lui donnez raison, il a peu de chance de recouvrer sa tranquillité.

Il semble que la justice dans cette affaire a mieux entendu le battage de certaines associations dénonçant depuis plusieurs années les dangers des antenne-relais que les scientifiques spécialisés dans les questions d'environnement comme le professeur Denis Zmirou (et bien d'autres d'ailleurs), qui engagent leur responsabilité en ayant le courage d'affirmer qu'il n'y a aucun risque établi avec ces antennes. La société médiatique donne parfois autant d'audience à des électrons libres qui jouent avec les peurs des populations qu'à des experts scientifiques reconnus.

On se demande, dans un tel contexte, ce qui pourrait bien empêcher d'autres personnes, qui «ressentent» sans doute très sincèrement les antennes-relais comme une menace, de porter plainte à leur tour contre des opérateurs de téléphonie.

30 janvier 2009

Une adolescente de 12 ans décède de la rougeole en Haute-Savoie

AP - Fait rare, une élève du collège de Reignier (Haute-Savoie) âgée de 12 ans est décédée jeudi des suites d'une rougeole, a annoncé vendredi la préfecture de Haute-Savoie.

"Les personnels, parents et élèves de l'établissement scolaire qu'elle fréquentait ont été informés et dès lundi les services de médecine scolaire vont procéder à une vérification des carnets de vaccination et une mise à jour sera proposée pour les enfants qui ne seraient pas complètement vaccinés", précise la préfecture dans un communiqué.

Selon la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) de Haute-Savoie, "la fréquence des décès était d'environ 0,7 pour 1.000 cas de rougeole en Europe en 2006. Aucun décès n'avait été rapporté par le système de surveillance en France depuis 2005".


Un exemple des effets néfastes de la propagande des anti-vaccinations et de la crédulité de leurs victimes. On remarque que le cas s'est déclaré à 40km du siège social d'une de ces associations de nuisibles. Est-ce simplement une coïncidence ?

15 janvier 2009

Coca Cola poursuivi pour publicité mensongère sur ses eaux vitaminées

Le géant américain de la boisson Coca Cola est poursuivi en justice par un Américain pour publicité mensongère au sujet de sa gamme de boissons VitaminWater, présentée comme une alternative aux sodas bonne pour la santé, ont annoncé jeudi les avocats du plaignant.

Coca Cola trompe les consommateurs en utilisant des mots comme "énergie" et "endurance" sur ses bouteilles de VitaminWater et en affirmant que ces boissons réduisent les risques de tomber malade et sont bonnes pour la santé, affirme le Centre pour la Science et l'Intérêt Public (CSPI), qui défend l'homme qui a porté plainte devant un tribunal en Californie (ouest).

"En fait, selon les nutritionnistes du CSPI, les 33 grammes de sucre dans chaque bouteille de VitaminWater en font plus pour promouvoir l'obésité, le diabète et d'autres problèmes de santé, que les vitamines contenues dans la boisson n'en font pour les bénéfices promis sur les bouteilles", indique le groupe spécialisé dans la santé dans un communiqué.

"VitaminWater, c'est une tentative de Coca Cola d'habiller les sodas avec la blouse blanche d'un médecin. Sous la blouse, c'est toujours de l'eau sucrée, mais de l'eau sucrée" à prix d'or, a affirmé le chargé des litiges chez CSPI, Steve Gardner.

Le plaignant, James Koh, a indiqué qu'il buvait de la VitaminWater après l'effort, pensant faire un geste bon pour la santé.

"J'étais attiré par l'idée d'avoir des suppléments en vitamine, mais je ne savais absolument pas qu'en fait je consommais presque autant de sucre et de calories qu'en buvant un Coca", a-t-il dit dans un communiqué.

"Si j'avais su, je n'aurais jamais dépensé mon argent là dedans", a-t-il ajouté.

La VitaminWater est vendue aux Etats-Unis pratiquement au même prix que le Coca Cola.

Deux tiers des Américains adultes sont obèses, dont 15 millions souffrent d'obésité morbide.