28 mai 2007

ARKOPHARMA Scandale des plantes chinoises : l'ex-PDG condamné en appel

NOUVELOBS.COM

L'ancien PDG d'Arkopharma a été condamné en appel pour "tromperie" envers deux clientes, qui avaient absorbé des gélules à base de plantes chinoises ayant provoqué des lésions rénales irréversibles.

Max Rombi, l'ancien PDG d'Arkopharma, poursuivi pour tromperie et blessures involontaires envers deux femmes ayant absorbé des produits à base de plantes chinoises qu'il importait, vient de voir sa peine confirmée en appel, a-t-on appris lundi 28 mai auprès du groupe de phytothérapie. La cour d'appel de Toulouse n'a cependant retenu que la tromperie contre Max Rombi, qui a été relaxé du délit de blessures involontaires, comme en première instance, en juillet 2006.

Transplantation rénale

Max Rombi devra verser 7.500 euros à Marie-Hélène Lafay, 39 ans, et Anne Pertile, 34 ans, atteintes d'insuffisance rénale irréversible depuis 1993 et ayant dû subir des transplantations rénales. A partir de 1990, ces deux femmes avaient absorbé des gélules amaigrissantes "Asiatitra 28" censées contenir la plante chinoise "Stéphania Tétrandra" mais contenant en fait de l'"Aristolochia Fangji", néphrotoxique selon certains experts.
La substitution avait été effectuée avant que le produit n'arrive chez Arkopharma. La société ne disposait pas du révélateur chimique permettant de vérifier la nature exacte de la plante au début des années 1990.

Déjà condamné pour homicide involontaire

Dans un communiqué, Arkopharma s'est félicité "de la relaxe partielle de son fondateur" et a indiqué que la décision de justice "vient confirmer la thèse d'un tiers facteur responsable des néphropathies".
Le 13 novembre 2006, Max Rombi avait été condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à deux ans de prison avec sursis pour homicides involontaires après le décès de deux femmes qui avaient absorbé les mêmes produits amaigrissants à base de plantes chinoises.


Rappelons que les plantes sont des produits actifs, donc non dépourvus d'effets secondaires. "Naturel" ne sera jamais synonyme de "sans danger". Sans parler des erreurs de prescription, de dosage et de conditionnement inhérents à toute industrie. On peut néanmoins espérer que les contrôles de l'industrie pharmaceutiques sont plus sévères que ceux des vendeurs de plantes chinoises.