18 mai 2007

Négationnisme: Faurisson interdit de séjour dans une université italienne

AP - L'université de Teramo, dans les Abruzzes, dans le centre de l'Italie, a fermé l'un de ses campus vendredi pour empêcher le négationniste français Robert Faurisson d'y faire une lecture.

L'universitaire à la retraite, qui nie la réalité du génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, a été condamné à plusieurs reprises en France.

Robert Faurisson, qui avait été invité par un professeur d'histoire de l'Asie et de l'Afrique et directeur d'un programme de maîtrise en études moyen-orientales, Claudio Moffa, a bien tenté de délocaliser sa lecture dans un hôtel voisin mais la conférence a également été annulée à la suite d'incidents avec des manifestants. Une centaine de personnes ont protesté dans la rue et M. Moffa a été bousculé, selon un responsable policier, Mimmo De Carolis. Le professeur italien, joint par téléphone, a refusé de fournir des détails.

L'université de Teramo avait invoqué un souci de sécurité pour fermer le campus abritant les départements de droit, science politique et communication. Elle avait aussi demandé au professeur Moffa d'annuler l'invitation, estimant que les qualifications de Robert Faurisson étaient "ne méritaient pas de légitimation académique", mais l'universitaire, qui se défend d'être négationniste, a écrit sur son site Web qu'il voulait permettre à "différentes interprétations d'événements historiques" de s'exprimer.


L'excuse habituelle des négationnistes est justement de se cacher derrière la "liberté d'expression". Reste à savoir s'il est nécessaire d'absorber du poison pour savoir quel goût ça peut avoir. Le négationnisme, lui, se reconnaît à l'odeur. Le professeur Claudio Moffa est bien connu pour ses positions "anti-israéliennes" et pour ses insinuations qu'Israël serait derrière les attentats du 11/9/2001, sur la base du "à qui profite le crime ?". Ces thèses à la Thierry Meyssan utilisent les ressorts classiques du négationnisme, pour imputer la responsabilité d'une catastrophe à ses victimes, car avant de pouvoir haïr des victimes, il faut d'abord leur nier ce statut.