13 février 2007

Les petits Français toujours menacés par l'hépatite B

Par Destination Santé

Le BEH publie aujourd'hui trois enquêtes menées en milieu scolaire entre 2001 et 2004. Si la couverture vaccinale y apparaît globalement satisfaisante, celle contre l'hépatite B demeure très basse : entre 33% et 42%.

De la maternelle à la classe de 3ème, plus de 17 000 enfants et adolescents ont participé aux enquêtes menées pour le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. DTPolio, coqueluche, hépatite B, BCG, ROR... les principaux vaccins sont passés en revue.

Il en ressort que nos enfants jouissent d'une couverture vaccinale assez satisfaisante. Entre 80% et 96% pour le DTPolio ; entre 87% et 92% pour la coqueluche et 95% pour le ROR. Quant au BCG, la couverture vaccinale est excellente avec un taux de 99%. Un bon résultat qui risque toutefois de se tasser, de l'aveu même des auteurs. « Si la couverture vaccinale par le BCG était très bonne, elle reposait essentiellement sur la vaccination par multipuncture (la fameuse bague n.d.l.r) qui n'est plus disponible depuis début 2006 ». Et l'injection intra-dermique qui l'a remplacée n'est pas encore parfaitement maîtrisée par les professionnels de santé.

Autre inquiétude et de taille, celle qui est liée à la faible couverture vaccinale contre l'hépatite B. Celle-ci ne dépasse pas 42%, de sorte que les petits Français sont très loin d'être immunisés en nombres suffisants. Et pour cause, puisque la France est le seul pays développé à avoir freiné pendant des années la vaccination contre cette maladie, en contradiction avec les recommandations de l'OMS. Une rumeur démentie par maintes études mais persistante, liant cette vaccination à des cas de sclérose en plaques, provoque la réticence de bien des parents à vacciner leurs enfants. Or pour les auteurs du BEH c'est évident, « les efforts doivent en priorité porter sur l'amélioration de la vaccination contre l'hépatite B ».

Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n°6/13 février 2007

(Destination Santé)


Comment ne pas voir dans cette baisse de la couverture vaccinale la mauvaise gestion de la rumeur propagée par les adeptes de l'anti-vaccination ? Le gouvernement, en faisant mine de céder même temporairement aux demandes de ces malfaisants, a compromis durablement les chances d'éradication rapide de la maladie. Aujourd'hui, aucune confirmation scientifique quelconque n'est venue confirmer les prétentions des anti-vaccinations. Ils hurlent toujours.

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