30 janvier 2007

Le temps des charlatans

Le dossier spécial sur les médecines ‘alternatives’ du magazine de vulgarisation scientifique « Science & Avenir », de février 2007, a de quoi faire peur. La rédactrice du dossier, Sylvie Riou-Milliot, apparemment très complaisante, nous informe qu’une vingtaine d’établissements hospitaliers offrent des consultations de médecine ‘alternative’. La liste est en fait très courte : seules l’acupuncture et l’homéopathie ont droit de cité à Paris. La liste s’allonge quelque peu en région parisienne : ostéopathie et auriculothérapie dans un établissement chacun. Sophrologie, toucher-massage, hypnose n’apparaissent qu’en province.

La rédactrice du dossier, a choisi de ne présenter que des médecins pratiquant une de ces pseudo-médecines, qui tous ­­— on s’en doute — sont convaincus de l’efficacité de leur technique. L’un d’entre eux, le Dr David Alimi, neurophysiologiste responsable de la consultation d’auriculothérapie à l’IGR de Villejuif, affirme même tout de go : « Pour asseoir une discipline, rien ne vaut la validation et l’évaluation scientifique. »
Certes, mais alors pourquoi aucune liste d’études cliniques (randomisées, en double-aveugle et contre placebo) n’est simplement mentionnée dans ce dossier ? Peut-être parce que l’on serait bien en peine de produire la moindre étude de qualité dans le domaine de l’auriculothérapie. Voir en particulier l'analyse par l'AFIS d'une des études du Dr Alimi qui montre que le double-aveugle n'est pas de mise dans son étude, et une discussion plus générale de l'auriculothérapie).

On serait bien en peine de trouver de telles études de qualité dans le domaine des pseudo-médecines mentionnées dans ce dossier. Il faut savoir que les études cliniques de qualité sont très rares (cela coute très cher et cela prouve souvent qu'on se trompe) même dans le domaine de la médecine scientifique. Alors pour la médecine de Molière, ça devient inabordable vu que les résultats ne sont jamais au rendez-vous. Alors, on fait de mauvaises études et on brandit triomphalement des résultats biaisés. La triste histoire de Benvéniste vient à notre mémoire (celle de l’eau, bien sûr). Le double-aveugle imposé par le protocole défini avec l’illusionniste James Randi a montré que les résultats de Benvéniste étaient dus à un biais. L’expérience a été renouvelée avec le programme scientifique Horizon de la BBC quelques années plus tard, mettant un point (final ?) à ces prétentions.

Dans un encart, la rédactrice nous prévient qu’il faut « se méfier du jargon pseudo-médical, de concepts fumeux et de mécanismes complexes ». Dont acte !
Parlons donc du principe de similitude de l’homéopathie (ne pas confondre avec les principes de la vaccination), du principe des hautes dilutions dépassant le point où plus la moindre molécule de produit ne peut subsister (moins il y en a, plus ça fait d’effet), de la « mémoire de l’eau » (l’eau gardant miraculeusement les propriétés des molécules qui y seraient passées), de la transmission électronique des propriétés médicamenteuses par Internet (dernière lubie de Benvéniste) et autres inepties.
Parlons de l’acupuncture et son jargon de « méridiens » (jamais observés physiquement), d’énergie du « chi », de « point zhi yin ». Sans doute ces concepts paraissent-ils très clairs à la rédactrice, qui ne semble pas franchement tentée de les expliquer. Et pourtant, il y aurait de quoi dire !

Alors, si la théorie est invraisemblable, les résultats, eux, peuvent néanmoins être valides (on peut avoir tort dans le principe mais tomber juste par hasard, ce n’est pas parce que le raisonnement est faux que le résultat l’est, etc.). Dans ce cas, les études cliniques devraient montrer des résultats clairs. Les tenants des pseudo-médecines, faute de pouvoir justifier leurs théories, se tournent vers les succès supposés de leurs pratiques (le « ça marche », voir aussi http://charlatans.free.fr/camarche.shtml). Les défauts méthodologiques des études cliniques sont constatables même par des néophytes. Ce qui explique pourquoi les études se succèdent et se contredisent. Les réalités sont tristes : plus les études sont faites correctement, scientifiquement, plus les résultats des pseudo-médecines se rapprochent de l’effet placebo, parfois même par le bas et avec des effets secondaires non négligeables. Ces constatations ont été faites à plusieurs reprises par des journaux scientifiques prestigieux qui ont passé en revue de nombreuses études cliniques (voir la réaction des laboratoires Boiron).
Les théories à la base des pseudo-médecines sont parfaitement ineptes et nul ne peut expliquer les effets ‘observés’, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement imaginés, autrement que par un effet placebo dont la réalité a été constatée empiriquement par l’imagerie cérébrale (voir aussi une étude sur la variabilité de l'effet placebo).

Le dossier de Sciences & Avenir se conclut par une déclaration enthousiaste du Pr Boustie, de la fac de pharmacie de Rennes, sur les bienfaits du millepertuis pour lutter contre la dépression. Las ! Sens Commun a déjà publié une nouvelle du British Medical Journal en 2005 sur les bienfaits du millepertuis.

Le dossier est suivi d’une interview du psychothérapeute Thierry Janssen, qui répète les affirmations contestables et contestées de la rédactrice du dossier, notamment sur la supériorité alléguée des pseudo-médecines par rapport au placebo. Thierry Janssen n’oublie pas de critiquer le « réductionnisme scientifique », et cite Linus Pauling qui s’exprime sur ce qu’est la vie. On se demande encore ce que Pauling, un physicien et chimiste vient faire dans cette galère. Il s’était singularisé il y a quelques années en soutenant que l’absorption de doses massives de vitamine C aurait des effets très bénéfiques sur les défenses immunitaires. On lira à ce sujet une nouvelle de Nature.
Quand Thierry Janssen parle « d’enrichir » la médecine scientifique avec « des concepts plus larges », on se retient de rire. Décidément, Molière et son Médecin malgré lui est plus actuel que jamais. Avec Sciences et Avenir, ce serait plutôt Le Tartuffe. A quand la « kinésiologie appliquée » dans les hôpitaux ?

Liens recommandés :
- Acupuncture
http://pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=13 http://charlatans.free.fr/acupuncture.shtml http://sens-commun.blogspot.com/search/label/acupuncture
- Placebo
http://sens-commun.blogspot.com/search/label/placebo
http://charlatans.free.fr/placebo.shtml http://pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=29
- Homéopathie
http://sens-commun.blogspot.com/search/label/homeopathie
http://charlatans.free.fr/homeopathie.shtml http://pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=9
- Ostéopathie
http://sens-commun.blogspot.com/search/label/osteopathie
http://charlatans.free.fr/osteocranien.shtml http://pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=20
- Phytothérapie
http://sens-commun.blogspot.com/search/label/phytotherapie
http://pseudo-medecines.org/articles.php?lng=fr&pg=125
- Iridologie
http://charlatans.free.fr/irido.shtml
- Discussions générales
http://pseudo-medecines.org
http://charlatans.free.fr/medecines_paralleles.shtml
http://charlatans.free.fr/questionnaire.shtml

Bibliographie :
Le sommeil de la raison, Norbert Bensaïd
Les charlatans de la santé, Jean-Marie ABGRALL
Idées folles, idées fausses en médecine, Skrabanek, Mc Cormick
Les pseudo-médecines, Jean Brissonnet
Les médecines douces, Jean-Jacques AULAS
Médecines parallèles et cancers, Dr. Olivier Jallut
La magie et la raison, Simon Schraub
Histoires parallèles de la médecine. Des Fleurs de Bach à l'ostéopathie, Thomas Sandoz

29 janvier 2007

Piquer sans trembler

Par Destination Santé

L'acupuncture efficace pour calmer les symptômes de la maladie de Parkinson ? C'est vrai… chez la souris ! Cette technique ancestrale venue de Chine ne cesse pas de nous réserver des surprises, la dernière en date venant d'une équipe coréenne…

La maladie de Parkinson est une affection progressive et dégénérative provoquée par la mort des cellules nerveuses chargées du contrôle et de la coordination des mouvements. Ces cellules produisent la dopamine, un neurotransmetteur très présent dans la matière grise cérébrale.

Or selon le travail du Pr Sabian Lim de l'Université de Séoul, la pose d'aiguilles sur des souris souffrant de Parkinson, a permis de maintenir leur niveau de dopamine. Lequel a diminué dans un groupe témoin non traité.

Lim et son équipe ont voulu en savoir davantage. Ils ont donc mené un essai sur des volontaires, mais en nombre malheureusement insuffisant. L'auteur appelle donc ses confrères occidentaux à chercher dans la même direction. Et si l'acupuncture, associée à des traitements conventionnels, permettait de soulager les parkinsoniens ? Ce serait une sacrée nouvelle…

Source : Nature, 22 janvier 2007


Encore une étude dont la positivité est très faible et donc les qualités scientifiques (Double-aveugle ? Groupe placebo ? Nature du placebo ?) sont douteuses. Peut-être que le simple fait de piquer (sans même utiliser les notions d'acupuncture) permet de provoquer ce fameux effet placebo dont on rappelle la réalité physiologique (production d'endorphines)

L’efficacité reste à prouver

Yves Therrien, Le Soleil - Efficaces, les produits de santé naturels ? Oui, si l’on se fie à l’employé du magasin. Moins, si l’on écoute les spécialistes de la santé. Chose certaine, il y a des études documentés sur les oméga 3, la glucosamine et quelques autres produits, mais aucune étude ou rapport d’essais cliniques sur des humains ne viennent appuyer les dires de certains fabricants pour une majorité de produits.

Le Soleil a visité quelques centres de produits de santé naturels. Le cas soumis concerne un problème de cholestérol élévé. Dans trois cas de produits proposés, la facture variait de 35 $ pour un seul produit jusqu’à 125 $ pour une série de médications sans pourvoir obtenir de preuves des effets bénéfiques.

Si le problème est traité à l’aide d’un médicament à base de statine, la formule générique coûte dans les 70 $ par mois. Le médicament vendu sous ordonnance est remboursé en grande partie par les assurances privées ou le régime public. Des études prouvent l’efficacité du médicament et ont établi les effets secondaires. Dans le cas des produits naturels, le consommateur doit tout payer.

Dans un commerce de produits naturels d’un centre commercial de Québec, l’employée de la boutique a été la seule à suggérer une modification des habitudes alimentaires en même temps que la prise du produit suggéré. Dans un autre commerce du même genre et dans une pharmacie d’une grande chaîne, les commis se sont limités à suggérer des produits en limitant leurs commentaires à ce qui était écrit sur les emballages.

Les trois personnes ont omis de demander si le client prenait d’autres médicaments. Deux commis sur trois n’ont jamais parlé d’interaction entre les médicaments sauf si le client le demandait.

La docteure Sylvie Dodin, professeure au département d’obstétrique et gynécologie de l’Université Laval et titulaire de la chaire de recherche Lucie et André Chagnon pour l’avancement de l’approche intégrale en santé, note que les employés des magasins de produits de santé naturels ne sont peu ou pas formés pour répondre adéquatement au clients.

Elle cite une enquête réalisée dans 34 magasins de produits naturels d’une grande ville canadienne pour savoir ce que recommandait les employés à une patiente ayant un cancer du sein. Des 33 produits recommandés, aucun n’était supporté par des données probantes (études scientiques). Le coût mensuel moyen était de 58 $, mais selon les commerces, la facture variait de 5 $ à 600 $. Dans 68 % des cas, les employés ne posaient aucune question sur la prise d’autres médicaments. Dans 23 % des cas, ils discutaient des risques potentiels d’interaction, et seulement 11 % d’entre eux recommandaient un changement des habitudes de vie.

28 janvier 2007

Pensée magique et superstition, nuisibles chez l'adulte?

La pensée magique, et la superstition, consistent à interpréter un événement comme étant la cause d'un autre sans qu'il n'y ait de mécanisme plausible qui puisse expliquer le lien de cause à effet.

Interpréter un signe n'ayant aucun rapport avec une situation comme étant de bon augure et penser que la force de la pensée seule peut influencer le cours des choses (par exemples, peut provoquer le gain à un jeu de hasard, peut jeter un mauvais sort à quelqu'un ou encore penser que l'anxiété en elle-même prévient le danger) sont des exemples de pensée magique.

La pensée magique se retrouve chez chacun à différents niveaux. Pour la plupart, elle est le plus souvent sans conséquences négatives (ou presque) car elle ne constitue pas un mode de fonctionnement dominant et n'empêche pas (ou peu) les modes de pensée plus efficaces pour la compréhension et l'adaptation.

Cependant, pour une partie de la population, un manque de conscience par rapport à la pensée magique peut rendre vulnérable vis-à-vis certains systèmes organisés de croyances magiques et rendre susceptible de se retrouver victime de charlatanisme et/ou de sectes.

Développée à l'extrême, la pensée magique peut aussi représenter un problème de santé mentale. Par exemple dans le trouble obsessionnel compulsif les rituels superstitieux (ex. se laver plusieurs fois les mains pour éviter la contamination, exécuter des rituels mentaux afin d'éloigner un danger) prennent une place qui nuisent considérablement à l'adaptation.

Dans un article du New York Times, Benedict Carey présente la perspective de quelques spécialistes sur la pensée magique.

L'attrait pour les croyances magiques reposerait, selon Pascal Boyer, psychologue et anthropologue à l'Université de Wahington à St-Louis, sur la circuiterie du cerveau. Croire que ses propres pensées ou un rituel ont un pouvoir, ou encore qu'un signe fortuit est de bon augure, auraient pour fonction de rassurer, de réduire les craintes du quotidien et d'éviter ainsi une certaine détresse. En excès, précise-t-il, la pensée magique peut conduire à la compulsion ou au délire. Selon Boyer, un système du cerveau serait spécialisé pour réagir à certaines circonstances en produisant une explication magique.

Pour Jacqueline Woolley psychologue à l'Université du Texas, la pensée magique est soutenue culturellement. Vers l'âge de 3 ans, les enfants sauraient la différence entre fantaisie et réalité, bien que croyant encore, avec l'encouragement des adultes que le père Noël et à la fée des dents [la petite souris] peuvent réaliser des voeux. Vers l'âge de 7 ou 8 ans, au plus tard, ils ont mis de côté ces croyances et la ligne entre réalité et magie est à peu près aussi claire pour eux que pour les adultes. Cette culture de la pensée magique pourrait rendre particulièrement apte à adopter des systèmes de croyances magiques sectaires ou ésotériques.

Emily Pronin, professeur de psychologie à Princeton, a réalisé une recherche qui montrait que plusieurs fans du Super Bowl se sentaient responsables, par leur ferveur, de la victoire ou de la défaite. Pourquoi les gens ont-ils l'illusion d'un pouvoir? "Je crois, dit Pronin, que c'est en partie parce que nous sommes constamment exposés à nos pensées. Ces dernières nous sont tellement apparentes que nous sous-estimons leur connection avec les événements extérieurs."

Daniel M. Wegner, professeur de psychologie à Harvard, et des collègues ont réalisé une recherche qui montrait que des jeunes adultes étaient prêts à croire au mauvais sort jeté par les poupées vaudou. "Pour les gens qui sont généralement incertains de leur propres habiletés, ou lents à agir parce qu'ils se sentent inadéquats, croit-il, ce type de pensée peut être un antidote".

La pensée magique serait plus présente précisément quand les gens se sentent le plus impuissants et en détresse. Giora Keinan, une professeure à l'Université de Tel Aviv, a envoyé des questionnaires à 174 Israéliens après les attaques de missiles iraquiens durant la guerre du Golfe de 1991. Ceux qui rapportaient les niveaux les plus élevés de stress étaient les plus susceptibles d'endosser des croyances magiques (ex. entrer dans un abri du pied droit protège mieux, la présence dans l'abri de personnes dont les maisons ont été détruites porte malchance).

Les études suggéreraient que la pensée magique n'amènerait la détresse mentale qu'en cas d'utilisation extrême. Les gens souffrant de trouble obsessionnel-compulsif, par exemple, sont souvent presque paralysés par la croyance qu'ils doivent réaliser des rituels élaborés comme se laver les mains ou dire des prières spéciales pour éviter la contamination ou un désastre.

Ceux pour qui les pensées magiques peuvent se développer en véritable délire ou psychose semblent faire partie d'un groupe fondamentalement différent, selon Mark Lenzenweger, professeur de psychologie cognitive et de neuroscience de l'Université d'état de New York. "Il s'agit de gens pour qui la pensée magique est une partie centrale de leur vision monde. Tandis que la plupart des gens, si vous les confrontez sur leurs croyances magiques, vont reconnaître que leur croyance n'a pas de sens", dit-il.

Source: Benedict Carey, Do You Believe in Magic? New York Times, 23 janvier 2007


Une fois de plus, la maladie peut avoir des formes plus ou moins graves, mais il s'agit de la même maladie. Lorsque l'on croit à l'astrologie, cela peut rendre vulnérable à d'autres charlataneries, encore plus graves pour le portefeuille.

27 janvier 2007

L'Assemblée générale de l'ONU condamne le négationnisme

L'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 26 janvier, une résolution condamnant la négation du génocide des juifs par l'Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale. Ce texte, "engage vivement tous les Etats à rejeter sans réserve tout déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens". Il souligne le danger "des efforts visant à nier l'Holocauste qui, en ignorant l'historicité de ces terribles événements, accroissent le risque qu'ils se reproduisent".

Parrainée par 104 pays et approuvée par consensus, sans vote, la résolution isole l'Iran après l'organisation par ce pays, les 11 et 12 décembre 2006 à Téhéran, d'une conférence sur l'Holocauste ayant servi de tribune aux négationnistes niant sa réalité. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, organisateur de la conférence, a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de "mythe". Il a encore déclaré, mardi, qu'il s'agissait d'une "fabrication".

La résolution a été présentée par les Etats-Unis ce même jour et appuyée, notamment, par les représentants de l'Union européenne, du Canada, de l'Australie, d'Israël, de la Russie et de la Turquie. Plusieurs Etats arabes, dont l'Egypte, n'ont vu aucune objection à l'adoption du texte. En revanche, une vingtaine de nations étaient absentes lors de l'Assemblée générale de vendredi dont l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, le Soudan, la Syrie et le Cambodge.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "réaffirme sa conviction que le déni de faits historiques comme l'Holocauste est inacceptable". Toujours vendredi, la Maison Blanche s'en est prise au "régime iranien qui cherche de façon perverse à remettre en cause le caractère historique de ces atrocités pour fournir une justification à la haine".

L'Iran a accusé les auteurs du texte de se livrer "à une opération politique hypocrite". "Il n'y a de notre point de vue aucune justification à quelque forme de génocide que ce soit, tout comme il ne saurait y avoir la moindre justification aux tentatives de certains - notamment du régime israélien - d'exploiter les crimes du passé comme prétextes à la mise en oeuvre de nouveaux crimes et génocides", a déclaré Hossein Gharibi, ambassadeur iranien à l'ONU. Il a également regretté l'absence de référence à d'autres génocides, "spécialement les crimes perpétrés à Hiroshima, Nagasaki, en Palestine, au Rwanda et dans les Balkans".

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, lui a répondu en séance. "Alors que les nations du monde sont réunies ici pour affirmer l'historicité de l'Holocauste avec l'intention de ne jamais permettre un nouveau génocide, un membre de cette assemblée acquiert les moyens d'en commettre un", a-t-il déclaré, faisant allusion au programme nucléaire iranien. "Le président iranien est en train de dire : "Il n'y a jamais eu d'Holocauste mais, au cas où, nous allons finir le travail !"", a-t-il ajouté.

Eric Leser


Un rappel pour ceux qui confondent liberté d'expression et liberté de dire n'importe quoi. L'Iran s'est naturellement dissocié de ce consensus.

26 janvier 2007

Study hints at tumour link to mobiles

Alok Jha, science correspondent
The Guardian

Long-term use of mobile phones could be linked to brain tumours, a new study by scientists suggests. People who have used a mobile for 10 years or more seem to have a 39% higher risk of developing a type of tumour called a glioma on the side of their head where they hold their phone.

But scientists have urged caution in interpreting the results as a warning against using mobile phones. They argue that the results are of "borderline statistical significance" and that much of the supporting evidence does not show an overall link between phones and brain cancers.

In the biggest study of its kind, an international team of researchers interviewed 1,522 glioma patients and 3,301 cancer-free participants in Denmark, Finland, Norway, Sweden and the UK. Their results, published recently in the International Journal of Cancer, found no overall increase in the risk of developing a glioma with regular mobile use.

The only anomaly was recorded when researchers asked people with gliomas, who had also used their phones for 10 years or more, on which side of their head they normally used their phones. The chance that the tumour would be on that side of the head was 40% greater than average. In contrast, long-term users are 2% less likely than average to develop a glioma on the side of the head where they do not hold their phone.

Anthony Swerdlow, of the Institute of Cancer Research in London, who took part in the research, said there were inherent biases in the study. "People's recall of use 10 years ago and which side of the head they used the phone on might be biased by their knowledge that they have a tumour on one side." He said more research was needed.


Le dernier paragraphe nous dispensera de commentaire.

24 janvier 2007

Du risque sectaire dans la formation professionnelle

C'est l'un des éléments que met en exergue le rapport annuel de la Miviludes, la Mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires • Ou comment le marché de la formation professionnelle peut s'avérer périlleux •

Par Julie LASTERADE
LIBERATION.FR

Ils veulent s'initier au management et se retrouvent nus avec leurs collègues dans une piscine. Ils aimeraient se sentir plus sûrs d'eux et s'inscrivent pour un stage de «guérison du passé». Ils veulent se réorienter professionnellement pour faire du bien aux autres et choisissent une formation de «guérisseur à mains nues». Ils risquent de se retrouver entre les mains de mouvements «à caractères sectaires»....

Dans son quatrième rapport annuel rendu public mercredi, la Miviludes (Mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) met l'accent sur «la formation professionnelle et le risque sectaire». Ou comment le marché de la formation professionnelle serait devenu un champ miné.

«Augmentation croissante de prestations visant au développement de la personne, de ses capacités comportementales», «prestations qui investissent de plus en plus l'intimité des personnes», «nouveaux labels, nouveaux métiers», la Miviludes s'inquiète. «Le détournement des objectifs de la formation professionnelle peut conduire notamment, par des procédés de séduction, à des actes ou des pratiques illicites», craint-elle.

La Miviludes refuse de lister les organismes et les formations «à risque». Mais elle cite tout de même la formation de «doula, une nouvelle profession [qui se] développe généralement dans les milieux hostiles à la médicalisation de la maternité» et qui «pose un certain nombre de questions» et «peut concerner des publics vulnérables».

Elle pointe également l'EMF balancing technique dont elle n'hésite pas à dénoncer «la dangerosité dans la mesure où ses applications peuvent se substituer à des traitements médicaux classique». Pas de liste, donc, «le paysage est trop mouvant», explique Françoise Chalmeau, de la Miviludes, mais des mots clefs comme «analyse transactionnelle», «rebirth», «kinésiologie» qui la font tiquer.

«Ce ne sont pas les méthodes qui sont en cause, précise Henri-Pierre Debord, mais les interprétations qui en sont faites». D'apres lui, lorsque des prestataires de services appartiennent à des mouvements caractérisés comme sectaires, c'est la «sécurité» de certaines entreprises qui serait en danger. «Des vols d'ordinateurs par exemple, avance-t-il, des risques d'ordre financier, des risques de déstabilisation des salariés, de modification de comportements ou des risques d'infiltration, comme des détournements de données et d'informations stratégiques».

Henri-Pierre Debord ajoute qu'il recoit entre 200 et 300 questions de salariés ou d'entreprises chaque années sur le risque de dérives sectaires de tel ou tel organisme. Mais rien de plus précis. Le rapport cite en exemple quelques cas d'associations ayant fait l'objet de controles ou d'enquetes. Mais les délits avérés semblent rarissimes. Néanmoins, Henri-Pierre Debord insiste, «nous sommes de plus en plus sollicités par des entreprises, des syndicats ou des salariés confrontés à des situations qu'ils ne comprennent pas». Ils lui demandent «tel organisme présente-t-il un risque sectaire ?», «Telle méthode peut-elle être en lien avec un mouvement sectaire ?», «le responsable de cette société de conseil est membre de ce mouvement, traiter avec lui représente-t-il un risque pour mon entreprise ou pour mes salariés?», rapporte-t-il.

Pour les éviter, c'est cette fois-ci la Miviludes qui se propose de jouer les prestataires de services dans les entreprises et de «sensibiliser au risque sectaire» les responsables administratifs et des ressources humaines. Il s'agit de leur apprendre à repérer «le vocabulaire obscur, le discours anti-social, explique Françoise Chalmeau. De définir un cahier des charges précis de ce que l'on attend de la prestation, de demander aux intervenant de fournir un diplome reconnus par l'éducation nationale. Méfiance aussi si les formations sont organisées le soir ou le week-end, si elles font sauter des repas et jouent sur l'épuisement physique». Et éventuellement, en cas de gros doute, de «suivre l'actualité juridique» de l'organisme de formation.

Eau en bouteille ou eau du robinet ?

Au-delà des goûts de chacun, l'eau du robinet reste, en tout cas, plus économique et plus écologique. D'un prix cent fois inférieur à celui d'une eau minérale, ellle est aussi moins polluante. Au-delà des goûts de chacun, l'eau du robinet reste, en tout cas, plus économique et plus écologique. D'un prix cent fois inférieur à celui d'une eau minérale, ellle est aussi moins polluante.

Faut-il la boire en bouteille ou au robinet ? En lançant, à Paris, une campagne d'affichage agressive, la marque d'eau de source Cristaline a mis en cause la qualité de l'eau fournie aux Franciliens par le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif).

Thème de l'attaque : "L'eau potable ne vaut pas l'eau de source", affirme Pierre Papillaud, le PDG de Cristaline. Il laisse même entendre que l'eau du robinet est à peine meilleure que les eaux usées. Les professionnels de l'eau potable ont sèchement répliqué : "Dans la plupart des cas, l'eau de source est puisée dans les mêmes nappes phréatiques que l'eau du robinet", rappelle-t-on au bureau de l'eau du ministère de la santé. Cette polémique cache une violente bataille commerciale.

Avec 150 litres par an et par personne, les Français sont devenus les deuxièmes plus gros buveurs d'eau en bouteille au monde, juste après les Italiens. Par habitude, mais aussi parce qu'ils reprochent à l'eau du robinet son odeur de chlore et s'inquiètent d'y trouver des résidus de pesticides et de plomb. L'eau du robinet serait-elle devenue mauvaise pour la santé ?

"Au contraire, elle n'a jamais été aussi bonne", affirment les autorités sanitaires. Même si la qualité de l'eau qui alimente les réserves naturelles se dégrade. Dans notre pays, 70 % de l'eau potable est puisée dans les nappes souterraines, où elle est captée à partir d'une source ou bien remontée à la surface par forage. L'eau potable peut aussi provenir des rivières, comme en Ile-de-France, où la quasi-totalité de l'eau qui arrive au robinet est pompée dans la Seine, la Marne et l'Oise, puis traitée par trois usines de production d'eau potable.

L'eau du robinet est, depuis la Révolution française, un produit local géré par les communes. Le maire est responsable de l'hygiène publique et de l'information aux habitants. Mais, pour qu'une eau soit déclarée potable, elle doit répondre à des critères définis par un décret européen de décembre 2001, transposé en France fin 2003. Les contraintes sanitaires sont sévères, parfois vingt fois plus strictes que celles imposées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

UN RISQUE PROCHE DE ZÉRO
En Europe, pour être potable, l'eau doit contenir moins de 0,5 microgramme de pesticides et moins de 50 milligrammes de nitrates par litre. Ces seuils, très bas, sont parfois difficiles à maintenir dans les zones de culture et d'élevage intensifs. Il doit aussi y avoir moins de 25 microgrammes de plomb par litre (contre 50 microgrammes avant 2003). Il arrive que l'on trouve un peu de ce métal lourd dans l'eau de ville. La raison ? Le plomb se mêle à l'eau lorsque celle-ci stagne dans de vieilles canalisations d'immeubles (les conduites publiques sont exemptes de plomb). Si, depuis 1995, toute nouvelle construction doit utiliser du cuivre ou du plastique, dans les immeubles anciens, la rénovation des anciennes tuyauteries est à la charge des propriétaires. Des travaux indispensables pour atteindre le seuil de 10 microgrammes de plomb par litre, exigé par Bruxelles pour 2013.

En attendant, avec 80 paramètres quotidiennement mesurés par les exploitants et les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass), "l'eau potable est le plus contrôlé des produits alimentaires", affirme-t-on à la direction générale de la santé. "Sa qualité est même parfois supérieure à certaines eaux de source", confie-t-on à la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau.

En 2000, sur les 9 653 contrôles effectués en Ile-de-France, seulement 26 ont identifié des germes. C'est peu. Grâce au chlore et aux nouvelles techniques de nanofiltration, le risque bactériologique est proche de zéro. Néanmoins, les Français se laissent toujours séduire par l'eau en bouteille, ses nouveaux emballages colorés et ses arômes à la mode. Celle-ci n'est pourtant pas forcément meilleure pour la santé.

L'eau "minérale" naturelle, qu'elle soit plate (Evian, Vittel, Contrex, Luchon...) ou gazéifiée (Perrier, Badoit...), est puisée à une source stable dans sa composition et réputée pour ses vertus thérapeutiques. Elle n'est pas traitée et est naturellement chargée en minéraux et en oligo-éléments. De ce fait, elle ne peut pas être bue par tous. Préoccupée par des publicités qui oublient souvent de le signaler, l'Académie de médecine a demandé en novembre 2006 "un meilleur étiquetage".

Les eaux "de source" (Ondine, etc.), sont, elles, nettement moins onéreuses. Normal : elles proviennent de nappes phréatiques naturellement propres à la consommation humaine, mais leur composition et leur goût sont instables. Ceux-ci varient suivant le lieu et la saison. Elles ont souvent une qualité équivalente à l'eau du robinet puisqu'elles peuvent provenir des mêmes sources souterraines. C'est par exemple le cas de Cristaline, qui, sous une même marque, regroupe les eaux de dix-sept sources différentes, dont certaines fournissent aussi l'eau courante.

Au-delà des goûts de chacun, l'eau du robinet reste, en tout cas, plus économique et plus écologique. D'un prix cent fois inférieur à celui d'une eau minérale (vendue environ 30 centimes d'euro le litre), elle est aussi moins polluante. "La moitié des 7 milliards de bouteilles vendues chaque année en France ne sont pas recyclées", déplore l'association Agir pour l'environnement. Jetées au bord des routes, elles mettront de cent à cinq cents ans à se décomposer...

Florence Amalou


Sans même parler de la pollution provoquée par les bouteilles en plastique, le simple transport par camion des eaux minérales jusqu'aux lieux de consommation provoque un excès de pollution par émission de gaz à effet de serre et de particules nocives.

Six mois ferme pour avoir agressé le gynécologue ayant soigné sa femme

Par Eloi ROUYER

PARIS (AFP) - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi à six mois d'emprisonnement ferme un jeune homme qui avait agressé un gynécologue auquel il reprochait des gestes impudiques envers sa femme qui venait d'accoucher, arguant dans un premier temps de sa morale musulmane.
Fouad Ben Moussa, un Français de 23 ans, a également été condamné à verser 1.000 euros de dommages-intérêts au Pr Jean-François Oury, chef du service gynécologie de l'hôpital Robert Debré (19e arrondissement), qu'il avait giflé et repoussé, à la suite de l'accouchement de sa femme à l'hôpital Robert-Debré.

Connu comme un homme violent, le prévenu avait déjà été condamné quatre fois, dont une fois, en 2002, pour rébellion et violence contre agent de la force publique.

Son épouse avait été admise à la mi-journée à l'hôpital le 9 septembre 2006, à la suite de contractions. Le prévenu était arrivé peu après, et entendant sa femme crier, avait surgi en salle de travail.

Eloigné par l'équipe soignante qui souhaitait travailler dans le calme en raison de légères complications, M. Ben Moussa avait alors quitté l'hôpital pour ramener le premier de ses enfants chez lui.

Revenu dans la soirée, il a été invité par le Pr Oury à venir voir sa femme. Mais au moment où le praticien a posé ses mains sur le bas-ventre de la patiente, son mari l'a violemment écarté et poussé en dehors de la chambre.

Selon M. Oury, le mari violent a déclaré, au moment de l'altercation, que "dans sa religion, les hommes ne touchent pas les femmes".

Devant la 24e chambre du tribunal correctionnel, M. Ben Moussa a expliqué: "c'était une question de pudeur, pas une question de religion, j'ai dit ça parce que je pensais qu'on me comprendrait mieux". "Mon médecin traitant m'avait assuré que ma femme serait prise en charge par des femmes", a-t-il ajouté.

De 22H00 à 02h30 du matin, heure d'intervention des policiers, il est resté dans la salle de travail, agressant verbalement le médecin et le personnel de l'hôpital.

Pour la représentante du parquet, "s'il est légitime d'être inquiet pour son épouse, s'il est normal de se poser des questions lorsqu'il y a des complications, ce comportement est tout simplement inadmissible".

"Rien ne permet de considérer qu'il y a eu un manque de communication de la part de l'équipe médicale" comme l'a prétendu le prévenu, a-t-elle estimé dans ses réquisitions.

Par ailleurs, a-t-elle déclaré, il "est inadmissible de tirer argument de sa confession religieuse" pour obtenir un traitement particulier au sein de l'hôpital public, "lieu laïc et premier lieu de mixité sociale".

Pour l'avocat du professeur, Me Georges Hollaux, l'invocation religieuse a surtout été le "prétexte, l'alibi d'un comportement violent", d'autant plus intolérable que l'"on doit tous être égaux devant le service public hospitalier".

L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Ordre des médecins, qui s'étaient portés parties civiles ont obtenu chacun un euro de dommages-intérêts.


L'ingérence de la religion dans la société laïque n'est pas limité au port du voile islamique.

23 janvier 2007

Les séances de psychothérapie sont-elles utiles ?

Pascale Breton

La Presse

Comment soigner une personne cardiaque et dépressive ? Une chose est maintenant certaine: les séances de psychothérapie ne sont pas plus efficaces qu’une simple consultation médicale.

Chez les personnes qui souffrent d’une maladie cardiaque, le risque de dépression frappe près d’une personne sur cinq. Un taux de deux à trois fois plus élevé que dans la population en générale.

Un groupe de chercheurs canadiens a voulu savoir comment les traiter. Résultats étonnants, la prise d’un antidépresseur combiné à une visite médicale hebdomadaire d’une vingtaine de minutes est aussi efficace qu’un antidépresseur jumelé à une psychothérapie.

«Nous ne sommes pas surpris de l’effet de l’antidépresseur, mais nous sommes surpris de voir qu’une visite de seulement 20 minutes était à ce point utile par rapport au fait de passer plus de temps avec le patient», explique le Dr François Lespérance.

Professeur en psychiatrie à l’Université de Montréal et chef du département de psychiatrie du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), le Dr Lespérance a dirigé les travaux.

Au total, 284 patients ont été suivis dans une dizaine d’hôpitaux du Canada entre mai 2002 et mars 2006. C’est la première étude sur le sujet qui analyse à la fois l’application d’un traitement pharmacologique et un traitement non pharmacologique, précise le Dr Lespérance.

Les chercheurs notent un lien étroit entre la dépression et une maladie cardiaque. Chez certains patients, l’annonce d’une maladie physique entraîne un stress chronique qui mène à la dépression. D’autres auraient des facteurs de vulnérabilité génétique qui prédisposent aux deux problèmes.

Une dépression peut aussi prédisposer à développer plus tard un problème cardiaque, au même titre que le tabagisme ou le cholestérol.

Pour les fins de l’étude, une cohorte de patients a reçu un antidépresseur qui agit sur la sérotonine, une substance présente dans le cerveau qui sert de neurotransmetteur. L’autre groupe a reçu un placebo. «Avec la prise d’un antidépresseur, nous avons noté une amélioration de 15%», indique le Dr Lespérance.

En parallèle, le deuxième volet de l’étude portait sur le traitement non pharmacologique. Une cohorte se présentait pour une consultation médicale de 20 minutes auprès d’un professionnel. En plus de cette visite, les participants de l’autre cohorte avaient droit en plus à une psychothérapie individuelle.

Dans ce cas, les résultats ne sont pas concluants. La plupart des participants se sont pourtant montrés enthousiastes face à la psychothérapie. Ils se présentaient à toutes les séances. Les thérapeutes avaient été formés pour cette étude et le modèle semblait prometteur pour les chercheurs.

«L’une des hypothèses dont nous avons discuté est que lorsqu’on traite une dépression majeure avec une condition physique associée comme une maladie cardiaque, les gens peuvent trouver difficile de s’adapter à la maladie et de discuter des enjeux de la dépression», souligne le Dr Lespérance.

Si la psychothérapie s’est avérée peu utile dans le cas des malades cardiaques, elle n’est toutefois pas remise en question pour le traitement de la dépression en général.


Comme quoi une simple visite médicale peut faire autant d'effet placebo qu'une inutile psychothérapie.

La NASA va enfin adopter le système métrique

La NASA a finalement accepté de lancer ses futures missions lunaires en utilisant le système métrique décimal. Les propres scientifiques de l'Agence ont enfin eu gain de cause alors qu'ils en faisaient la demande depuis qu'une erreur de calcul due à une confusion entre miles et kilomètres avait provoqué l'échec de la mission d'une sonde martienne.

L'espace est devenu un business international et la NASA indique que seuls les Etats-Unis, la Birmanie et le Libéria utilisent toujours les miles pour mesurer les distances. L'agence spatiale, après des entretiens avec ses homologues de 15 autres nations, a annoncé la semaine dernière que le futur projet lunaire serait réalisé en utilisant uniquement le système métrique (et les unités SI).

En 1999, la sonde Mars Climat orbiter avait atteint Mars, mais était entrée sur une orbite beaucoup trop basse et s'était écrasée dès son premier passage au-dessus de la face cachée de la planète. La NASA avait plus tard révélé que ses ingénieurs s'étaient embrouillés lors de la simple conversion d'unités métriques en unités impériales (américaines !) d'une information orbitale.

La NASA a commencé à utiliser les mesures métriques pour quelques missions dès 1990, mais pour la plus grande partie d'entre elles, les navettes spatiales ou l'ISS par exemple, les miles, livres et gallons sont toujours de mise.

"Mon unité impériale favorite est le slug. La puissance de lancement de la navette est mesurée en slug", ironise Ben Quine, professeur d'ingénierie spatiale de l'université d'York. (Le slug est défini comme étant la masse qui, soumise à une force d'une livre, reçoit une accélération d'un pied par seconde par seconde).

Selon lui, le changement ne sera pas facile pour les américains. "Mais tout le monde doit faire attention avec les unités lors des conversions." Cependant il pense qu'à la longue, les calculs seront facilités. "Le pied est défini d'après la taille du pied d'un des rois d'Angleterre. Je ne me souviens pas lequel. Ce n'est vraiment pas une bonne façon d'envoyer des gens dans l'espace que de se baser sur la taille du pied d'un roi mort."

Source: The Ottawa Citizen
Illustration: NASA


Cette disposition évitera peut-être que les futurs astronautes envoyés vers Mars ne se retrouvent pas sur Vénus, suite à une malheureuse histoire de conversion d'unités mal faite.

22 janvier 2007

Families do not cause anorexia nervosa

Eating disorders researchers counter Bundchen's blunder

PITTSBURGH, Jan. 22 -- Misstatements and ignorance claiming that families "cause" eating disorders is like blaming parents for diabetes or asthma or cancer says an international group of eating disorders researchers. Recent damaging statements by fashion model Gisele Bundchen stating that unsupportive families cause anorexia nervosa only perpetuate misconceptions and further stigmatize eating disorders. Contrary to her claim, there is no scientific evidence that families cause anorexia nervosa. In fact, the researchers are finding that anorexia nervosa is far more complex than simply wanting to be slim to achieve some fashionable slender ideal. The data show that anorexia nervosa has a strong genetic component that may be the root cause of this illness.

"An uninformed opinion such as Bundchen's causes harm on a number of levels. By contributing to the stigma, it drives sufferers underground and creates obstacles to seeking help. It damages attempts at advocacy and hurts parents who are desperately fighting for their child's recovery," said Allan S. Kaplan, M.D., Loretta Anne Rogers Chair in Eating Disorders at the University of Toronto. "Such thinking also misinforms third party payors who may not want to pay for the treatment of these biologically-based illnesses if they think its primary cause is family dysfunction."

Dr. Kaplan is a member of the international group of researchers attempting to find which genes contribute to anorexia nervosa through a National Institute of Mental Health-funded study of families with a history of anorexia nervosa. The current study, which is being conducted at 10 sites across the world, hopes to further clarify which genes play a role in anorexia nervosa. The study builds on data from ten years of groundbreaking research on the genetics of eating disorders sponsored by the Price Foundation.

"We often hear that societal pressures to be thin cause many young women and men to develop an eating disorder. Many individuals in our culture, for a number of reasons, are concerned with their weight and diet. Yet less than half of 1 percent of all women develop anorexia nervosa, which indicates to us that societal pressure alone isn't enough to cause someone to develop this disease," said Walter H. Kaye, M.D., professor of psychiatry, University of Pittsburgh School of Medicine. "Our research has found that genes seem to play a substantial role in determining who is vulnerable to developing an eating disorder. However, the societal pressure isn't irrelevant; it may be the environmental trigger that releases a person's genetic risk." Families should not be blamed for causing anorexia. In fact, they are often devastated and suffer from the consequences of this illness."

Anorexia nervosa is a serious and potentially lethal illness, with a mortality rate greater than 10 percent. It is characterized by the relentless pursuit of thinness, emaciation and the obsessive fear of gaining weight. Anorexia nervosa commonly begins during adolescence, but strikes throughout the lifespan--it is nine times more common in females than in males. Personality traits, such as perfectionism, anxiety and obsessionality, are often present in childhood before the eating disorder develops and may contribute to the risk of developing this disorder.

"We need to understand all the factors that influence eating disorders, both genetic and environmental, and find ways to address them in order to prevent people from developing these potentially deadly conditions," said Cynthia Bulik, Ph.D., William and Jeanne Jordan Distinguished Professor of Eating Disorders, University of North Carolina at Chapel Hill. "Understanding how genes and environment interact both to increase risk for eating disorders and to protect those who are genetically vulnerable from developing the disorder will require the cooperation of professionals in the eating disorders field, the media, and the fashion and entertainment industries. Only cooperatively, will we be able to move the field forward toward the elimination of this disease."

"Anorexia nervosa has the highest death rate of any mental illness, yet so few dollars are dedicated to the cure," stated Lynn Grefe, CEO of the National Eating Disorders Association. "These scientific advances demonstrating a genetic component are significant and so meaningful to our families, wiping away the myths and emphasizing the need for even more research to help the next generation."


Rappelons, s'il en est besoin, que les top-models ne sont pas nécessairement des experts médicaux.

Fraudes scientifiques: Une agence de vérification est souhaitée

Presse Canadienne (PC)

Le Canada ferme peut-être les yeux sur des douzaines de cas de fraudes scientifiques à cause de l'absence de tout organisme pancanadien d'investigation dans ce domaine.

C'est ce qu'affirme un rapport indépendant qui s'est notamment penché sur un cas concernant une université de Terre-Neuve qui avait eu à gérer des allégations qui remettaient en question le travail d'un de ses professeurs.

L'université Memorial avait été mêlée à un quiproquo à la suite de la remise en question par des universitaires américains d'une étude du professeur Ranjit Chandra sur les multivitamines, publiée en 2001. Le chercheur de Terre-Neuve s'en était servi pour faire la promotion de sa propre ligne de suppléments nutritionnels.

Cette étude affirmait qu'une combinaison spéciale de certains minéraux et multivitamines amélioraient grandement la mémoire chez les personnes âgées. Par la suite, elle a fait l'objet d'un désaveu de la part des éditeurs du journal Nutrition, qui l'avaient publiée et qui ont reconnu qu'ils n'avaient pas su vérifier adéquatement les affirmations du professeur.

Une enquête indépendante pilotée par le scientifique torontois Paul Pencharz avait alors été lancée pour examiner les politiques de l'université en matière d'intégrité intellectuelle, du début des années 1990 à aujourd'hui.

M. Pencharz a conclu que l'institution possédait déjà des mesures adéquates en ce sens, mais a recommandé la création d'un organisme nationale que les universités et instituts de recherche pourraient consulter au sujet des travaux menés par leur personnel.

Des organismes semblables existent déjà au Danemark et aux États-Unis. Le Japon et l'Australie sont actuellement en train d'en mettre sur pied.


Les cas de fraudes se multiplient alors même que les considérations financières personnelles sont généralement absentes. La célébrité, la pression du publish or perish ("publie ou crève"), le désir de subventions pour son laboratoire suffisent à 'justifier' les comportements frauduleux. Ne parlons pas des biais que l'on trouve un peu partout dans les études cliniques. Autant de raison de faire encore moins confiance aux études bidons produites par les pseudo-scientifiques qui ne servent qu'à servir des intérêts généralement financiers et très personnels.

Effets des portables sur la santé : les études au crible

Selon une étude suisse, les résultats des recherches sur l'effet biologique des téléphones portables sont biaisés par leurs financements.

Les publications scientifiques les plus rigoureuses sur l'impact sanitaire des téléphones portables sont celles qui sont conduites par des équipes associant des experts travaillant pour l'industrie et des experts rattachés à des organismes publics. Celles qui ont une source unique de financement - privé ou public - ont tendance à avoir des biais qui conduisent à minimiser les risques, ou au contraire à les aggraver.

C'est la conclusion d'une enquête conduite par une équipe de chercheurs suisses de l'université de Berne (1). Matthias Egger et ses associés insistent en conséquence sur la nécessité de déclarer de manière très détaillée les sources de financement des études.

L'enquête porte sur les études expérimentales cherchant à mesurer les effets biologiques de l'utilisation du téléphone portable (maux de tête, difficultés d'attention, mesures de bien-être, capacités cognitives, etc.). Les chercheurs suisses ont préféré écarter les études épidémiologiques, la plupart étant financées par des fonds publics et l'utilisation massive de ces petits appareils étant trop récente pour que celles-ci soient suffisamment pertinentes.

Incertitudes

De 1995 à 2005, ils ont recensé 222 études sur cette problématique dans les bases de données Embase et Medline. Aucun effet majeur n'a d'ailleurs été identifié. Après examen, ils n'en ont retenu que 59 susceptibles d'être comparées. Trois personnes de l'équipe ont recherché les biais de ces 59 publications, en se focalisant sur les méthodologies, les informations fournies sur les procédures de sélection des groupes exposés aux radiofréquences et des groupes témoins (non exposés), ainsi que sur la prise en compte des réactions des personnes exposées.

Ces analyses ont été menées en aveugle, sans connaître les auteurs ni la revue où l'étude a été publiée. Parallèlement, deux autres personnes ont décortiqué séparément les titres et les résumés des études, car c'est là où les auteurs exposent de la manière la plus claire leur interprétation des résultats.

Dans un deuxième temps, le tableau critique de ces études a été examiné à la lumière de leurs financements. « Nous avons trou­vé que les sources de financement expliquent en grande partie des différences dans les résultats des études », note l'équipe suisse. Les études ayant des financements mixtes (24 %) provenant d'agences publiques, de fondations et d'opérateurs industriels, affichent les meilleurs résultats en termes de qualité, alors que les études ne mentionnant pas leurs sources de financement (37 %) ont les plus mauvais. » Quant à celles qui ont été financées par les industriels (20 %), elles ont tendance à montrer que les radiofréquences n'ont pas d'effets biologiques sur l'homme, tandis que celles qui ont été financées par des fonds publics (19 %) ont tendance à en trouver.

L'hétérogénéité des interprétations entretient une incertitude alors même que les liens entre effets biologiques et risques sanitaires ne sont pas établis. « Le fait de ne pas montrer un risque ne veut pas dire que tout risque est exclu. Même si le risque est minime, cela peut devenir un problème de santé publique, parce que les utilisateurs de téléphone portable sont très nombreux », explique Matthias Egger. Les États-Unis, l'Allemagne, le Danemark, la Hongrie, la Suisse et le Japon ont d'ailleurs décidé de poursuivre des recherches sur cette question. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a également demandé que les effets des radiofréquences sur le système immunitaire, neurologique et neuroendocrinien soient étudiés attentivement. Le financement de ces travaux devra donc être regardé de près.

La question des conflits d'intérêts en matière de téléphonie mobile a fait l'objet d'une polémique en France. Deux expertises de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) datant de 2003 et 2005 ont été vivement contestées par des associations, sous prétexte que plusieurs experts requis par l'agence avaient été financés par des industriels. Elles avaient montré que le seul risque avéré des portables, est celui observé dans les accidents de la circulation. Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'environnement (IGE), rendu public en septembre 2006, avait recommandé que l'agence mette en place « un dispositif de mise à jour des déclarations publiques d'intérêt des experts qui collaborent aux comités et aux groupes de travail ».

(1) Environmental Health Perspectives, janvier 2007.

The Alchemy of Science-Abusers: Turning Black Into Gray

Ira R. Allen

Science-abusers on the extremist side of the political spectrum too often play upon journalists' reverence for getting both sides of a story – even when two sides don't exist.

Such a case occurred recently when the Reuters news agency flatly declared in a story about the cause of global warming that while most scientists believe human activity is the cause, "That does not mean there is a consensus."

Yes, there is a consensus, and even corporate polluters and the Bush Administration agree.

An entire book, "The Republican War On Science" was devoted to this topic, and the current New Republic (Jan. 29) has an illuminating article on how evidence-deniers – in this case economic ideologues – never come up with better evidence but instead try to make black seem gray. (The article is subscription-only; feel free to e-mail cfah@cfah.org for an individual copy.)

Thank to the Knight Science Journalism Tracker for revealing this latest example.


Parmi les multiples exemples de ces abus, on relève les 'polémiques' sur le réchauffement climatique et le 'dessein intelligent' (appelé "créationnisme en tenue de soirée"). Dans le domaine historique, nous avons les révisionnistes et négationnistes. Dans un registre connexe, le cas des conspirationnistes et de Thierry Meyssan vient à l'esprit. Tous ces exemples résultent de l'introduction de croyances politico-religieuses dans des domaines où l'observation et l'investigation scientifique devraient rester la règle de base.

20 janvier 2007

Les magiciens israéliens se déchirent sur le cas Uri Geller

Par Ron BOUSSO

TEL-AVIV (AFP) - L'Israélien Uri Geller, qui prétend tordre des cuillères par la seule force de son esprit, est-il doté de pouvoirs surnaturels ? Ou n'est-ce qu'un charlatan avide de gloire? La question divise le monde de la magie en Israël.
La guerre fait rage depuis qu'il a lancé un nouveau programme télévisé -- "Uri Geller se cherche un successeur" -- qui a immédiatement battu des records d'audience.

Plus d'un million de personnes, ce qui représente 40% de parts de marché, regardent chaque semaine des apprentis-sorciers s'affronter dans des exercices de psychokinésie ou de télépathie. Par la seule force de leur pensée, ils doivent arrêter les aiguilles d'une montre, ou lire dans les esprits.

Uri Geller, 60 ans, soutient que leurs performances ne se basent sur aucun tour de passe-passe. Il prétend qu'ils sont, à son instar, dotés de pouvoirs surnaturels.

"Je ne suis pas un magicien et je ne l'ai jamais été", a-t-il insisté à l'occasion d'un entretien accordé à l'AFP dans un hôtel de Tel-Aviv.

Célèbre depuis les années 1970, l'animateur de télévision ne se contente pas de tordre les petites cuillères sans les toucher. Il prétend avoir bloqué les aiguilles de Big Ben à Londres et localisé des gisements d'or ou de pétrole.

Ses activités ont toujours suscité des polémiques et, en 1973, des tests médicaux ont même été menés sur lui, sans donner de résultats satisfaisants.

Cet homme richissime, qui vit aujourd'hui près de Londres, préfère garder "le mystère" sur ses "pouvoirs". "Quand j'étais jeune, je disais que j'avais des pouvoirs surnaturels, aujourd'hui je préfère laisser les gens se faire leur propre idée", dit-il.

Son programme "est divertissant, mais évidemment il ne s'agit que de tours et d'astuces", a pour sa part tranché Dandi Asraf, un vieux routier du monde de la magie en Israël.

"Je trouve triste qu'un tel homme ait pu duper tant de gens pendant tant d'années", lance plus amer un autre magicien, Eliron Toby, que la dernière émission d'Uri Geller inquiète. "Elle pourrait faire du mal aux gens qui veulent croire que Geller peut les aider ou les soigner", estime-t-il.

Face à ce risque, la Société israélienne des magiciens a décidé de se réunir la semaine prochaine pour décider des mesures à prendre.

En attendant, sa présidente, Dalia Peled, a été vivement prise à parti par James Randi, un Américain dont la spécialité est de débusquer les faux phénomènes surnaturels.

Si elle croit que Geller a des pouvoirs magiques, "elle devrait consulter des livres de magie pour enfants. Mais si elle comprend qu'il s'agit de tours, je trouve que son comportement n'est pas éthique et qu'il nuit à la profession", a-t-il écrit dans un courrier adressé à Mme Peled.

"La Société des magiciens croit et espère que le public a compris qu'il s'agissait d'un programme de divertissement et que les actions réalisées dans l'émission n'étaient pas le résultat de pouvoirs surnaturels", lui a-t-elle répondu.

Uri Geller estime lui aussi que "les gens veulent du divertissement et de l'espoir". Selon lui, les Israéliens ont bien besoin de se changer les idées après "la guerre au Liban de cet été et l'atmosphère de tensions qui règne dans le pays".

Quant à la controverse, elle aurait plutôt tendance à le satisfaire. "Dans ce monde, rien n'est pire qu'une mauvaise communication. Mais quelqu'un qui peut susciter la polémique est génial", juge-t-il.

"Les cyniques et les magiciens qui ont pris position contre moi ont fait un travail qui vaut des millions, poursuit-il. Uri Geller est encore plus mystérieux".


Depuis le temps que les charlataneries d'Uri Geller nous font rire, il aurait dû lasser tout le monde, en Israël et ailleurs. Tant que ces niaiseries lui vaudront des rentrées d'argent, on peut supposer qu'il ne s'arrêtera pas.

19 janvier 2007

Greatest Medical Advance: Sanitation

Sanitation Gets Top Vote in Medical Advances From Readers of the Journal BMJ
By Miranda Hitti
WebMD Medical News
Reviewed By Louise Chang, MD

Jan. 19, 2007 -- Sanitation is the greatest medical advance since 1840, according to voters in a poll on the medical journal BMJ's web site.

The runners-up: antibiotics and anesthesia, says BMJ (formerly the British Medical Journal).

Last year, BMJ invited readers to submit nominations for the top medical breakthrough since 1840, the year the journal was launched.

BMJ then posted 15 nominations and invited people to vote on its web site between Jan. 5 and Jan. 14, 2007.

Votes poured in from more than 11,000 people (mainly doctors) in countries including Australia, Bulgaria, Canada, Germany, India, Italy, Spain, U.K., and the U.S.

Here, in order, are the results:

1. Sanitation: 1,795 votes. The importance of clean drinking water and waste disposal was recognized in the late 1800s, as diseases began to be linked to impure water. However, the World Health Organization says there is still a long way to go. More than 1.1 billion people now lack access to drinking water from an improved source; 2.6 billion do not have basic sanitation.

2. Antibiotics: 1,642 votes. Alexander Fleming, a British bacteriologist, discovered penicillin in 1928 by accident when he sloppily left a Petri dish of bacteria unwashed in his lab. He found a substance (later named penicillin) growing on it that killed the bugs, and modern-day antibiotics got its start. Fleming shared the Nobel Prize in 1945 for the discovery.

3. Anesthesia: 1,574 votes. In 1846, a Boston dentist used ether during surgery, putting an end to much of the pain of operations. Since then, general anesthesia has become a mainstay.

4. Vaccines: 1,337 votes. Vaccines have helped prevent a variety of diseases -- including polio, whooping coughwhooping cough, and measlesmeasles. The first was Edward Jenner's smallpox vaccine, in 1796.

5. Discovery of DNA structure: 1,000 votes. Scientists James Watson and Francis Crick presented the structure of the DNA helix, the molecule responsible for carrying genetic information from one generation to the next, in 1953. It earned them the Nobel Prize in 1962.

6. Germ theory: 843 votes. In the late 1800s, Louis Pasteur was the first to suggest that disease is caused by exposure to microorganisms. Others furthered the theory, showing that specific diseases are caused by specific "bugs."

7. Oral contraceptive pill: 842 votes. The pill arrived on the U.S. market in 1960. For women who use it correctly, oral contraceptioncontraception can be up to 99% effective at preventing pregnancypregnancy.

8. Evidence-based medicine: 636 votes. As the name suggests, evidence-based medicine involves making use of the current best evidence (such as research), combined with a patient's values and a doctor's clinical experience, to make decisions about patient care. The term was coined in the early '90s and the concept has been evolving ever since.

9. Medical imaging: 471 votes. The X-ray was accidentally discovered in 1895. Since then, the field has expanded, giving us computed tomography (CT scans), positron emission (PET scans), magnetic resonance imaging (MRIs), and ultrasound.


Très sensé, ce classement pointe du doigt les principales avancées de la médecine. On notera l'absence remarquable de toutes les pseudo-médecines: toutes les avancées de la médecine sont dues à ce que ses détracteurs appellent "allopathie".

Le nombre de décès dus à la rougeole a baissé de 60% en six ans, selon l'OMS

LONDRES (AP) - Le nombre de décès dus à la rougeole dans le monde a baissé de 60% entre 1999 et 2005, selon une étude publiée vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui évoque une "victoire historique".

Dans cette période, près de 7,5 millions d'enfants en danger de mort ont été sauvés grâce à l'intensification des campagnes d'immunisation, annonce l'OMS, et plus de 360 millions d'enfants âgés de 9 mois à 15 ans ont été vaccinés.

La rougeole fait partie des maladies les plus infectieuses au monde. Ne posant pour ainsi dire plus de problèmes de santé publique dans le monde développé, la rougeole peut présenter un taux de mortalité de jusqu'à 30% des enfants infectés dans les pays pauvres.

"C'est une victoire historique pour la santé publique globale", a déclaré le Dr. Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. L'objectif de réduire de 50% le taux de mortalité entre 1999 et 2005 a de fait été dépassé de 10 points. Sur le continent africain, la réduction du taux de mortalité s'élève à 75%.

L'étude publiée par des scientifiques de l'OMS dans la revue médicale "The Lancet" précise que le nombre de décès est passé de 873.000 en 1999 à 345.000 en 2005.

Selon le Dr. Julie Gerberding, directrice des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, ce succès a encouragé l'OMS à hausser la barre pour son prochain objectif dans la lutte contre la rougeole, à savoir une réduction de 90% des décès d'ici 2010.

Selon l'OMS, cette nouvelle phase devrait coûter environ 500 millions de dollars (387 millions d'euros). Les donateurs se sont déjà engagés à hauteur de 150 millions de dollars (116 millions d'euros).


Encore un succès que l'on doit à la prévention (comprenez, le vaccin ROR). Il a été obtenu en dépit des rumeurs alarmistes et sans fondement lancées par les anti-vaccinations suite à l'étude bâclée du Dr Wakefield en 1998 et qui a entraîné une baisse de la couverture vaccinale dans plusieurs pays européens.

18 janvier 2007

Diet Supplements and Safety : Some Disquieting Data

New-York Times - In October 1993, during a Senate hearing on a bill to regulate herbs, vitamins and other dietary supplements on the presumption that they were safe, Senator Orrin G. Hatch, Republican of Utah, spoke up in their defense. Herbal remedies “have been on the market for centuries,” he said, adding: “In fact, most of these have been on the market for 4,000 years, and the real issue is risk. And there is not much risk in any of these products.”

That benign view was written into the bill when it was passed by both houses the following year. While the law, the Dietary Supplement Health and Education Act of 1994, forbade manufacturers to claim that their products “treat, cure or prevent” any disease, it allowed them to make vaguer claims based on a standard that did not require them to do any testing. And it stated that “dietary supplements are safe within a broad range of intake, and safety problems with the supplements are relatively rare.”

But hiding in plain sight, then as now, a national database was steadily accumulating strong evidence that some supplements carry risks of injury and death, and that children may be particularly vulnerable.

Since 1983, the American Association of Poison Control Centers has kept statistics on reports of poisonings for every type of substance, including dietary supplements. That first year, there were 14,006 reports related to the use of vitamins, minerals, essential oils — which are not classified as a dietary supplement but are widely sold in supplement stores for a variety of uses — and homeopathic remedies. Herbs were not categorized that year, because they were rarely used then.

By 2005, the number had grown ninefold: 125,595 incidents were reported related to vitamins, minerals, essential oils, herbs and other supplements. In all, over the 23-year span, the association — a national organization of state and local poison centers — has received more than 1.6 million reports of adverse reactions to such products, including 251,799 that were serious enough to require hospitalization.

From 1983 to 2004 there were 230 reported deaths from supplements, with the yearly numbers rising from 4 in 1994, the year the supplement bill passed, to a record 27 in 2005.

The number of deaths may be far higher. In April 2004, the Food and Drug Administration said it had received 260 reports of deaths associated with herbs and other nonvitamin, nonmineral supplements since 1989. But an unpublished study prepared in 2000 for the agency by Dr. Alexander M. Walker, then the chairman of epidemiology at the Harvard School of Public Health, concluded: “A best estimate is that less than 1 percent of serious adverse events caused by dietary supplements is reported to the F.D.A. The true proportion may well be smaller by an order of magnitude or more.”

The supplements linked to the most reactions in 2005, according to the poison control centers, were ordinary vitamins, accounting for nearly half of all the reports received that year, 62,446, including 1 death. Minerals were linked to about half as many total reports, 32,098, but that number included 13 deaths. Herbs and other specialty products accounted for still fewer total reports, 23,769, but 13 deaths. Essential oils were linked to 7,282 reports and no deaths.

Among herbs and other specialty products, melatonin and homeopathic products — prepared from minuscule amounts of substances as diverse as salt and snake venom — had the most reports of reactions in 2005. The poison centers received 2,001 reports of reactions to melatonin, marketed as a sleep aid, including 535 hospitalizations and 4 deaths. Homeopathic products, often marketed as being safe because the doses are very low, were linked to 7,049 reactions, including 564 hospitalizations and 2 deaths.

But most other types of herbs and specialty supplements also appear in the annual report. In 2005, the poison centers received 203 reports of adverse reactions to St. John’s wort, including 79 hospitalizations and 1 death. Glucosamine, with or without chondroitin, was linked to 813 adverse reactions, including 108 hospitalizations and 1 death. Echinacea was linked to 483 adverse reactions, including 55 hospitalizations, 1 of them considered life-threatening. Saw palmetto was not listed on the report.

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Injuries to children under 6 account for nearly three-quarters of all the reports of adverse reactions to dietary supplements, according to the poison centers. In 2005, the most recent year for which figures are available, 48,604 children suffered reactions to vitamins alone, the ninth-largest category of substances associated with reactions in that age group.

Major medical groups and government agencies do not generally recommend vitamin or mineral supplements for children who are otherwise healthy. But an analysis of the National Maternal and Infant Health Survey, published in the journal Pediatrics in 1997, found that 54 percent of parents of preschool children gave them a vitamin or mineral supplement at least three days a week.

Advocates of the products correctly point out that the poison centers’ figures do not prove a causal link between a product and a reaction and that, in any case, far more people are injured and killed by drugs. Painkillers alone were associated with 283,253 adverse reactions in 2005, according to the poison centers, more than twice as many as with supplements. But only 3.5 percent of those reactions occurred when people took the prescribed amount of painkiller; most were from overdoses, either accidental or intentional. The same was true of asthma drugs (3.6 percent of reactions were associated with the prescribed dose) and cough and cold drugs (3.1 percent).

While reactions to vitamins, minerals and essential oils occurred at similarly low levels when people took the recommended amounts, adverse reactions linked to the recommended levels of herbs, homeopathic products and other dietary supplements accounted for 10.3 percent of all reactions to those products reported to the poison centers — about three times the level seen for most drugs.

Drugs marketed in the United States go through a rigorous F.D.A. approval process to prove that they are effective for a particular indication, with the potential risks balanced against the benefits. While the approval process has come under attack in recent years as unduly favorable to drug companies, it remains among the toughest in the world.

There is no comparable requirement for supplements. Even so, hundreds of millions of tax dollars have been spent since the early 1990s on hundreds of studies to test the possible benefits of supplements. The National Center for Complementary and Alternative Medicine, established by Congress in 1991 to “investigate and validate unconventional medical practices,” has a 2007 budget of more than $120 million.
Since April 2002, five large randomized trials financed by the center have found no significant benefit for St. John’s wort against major depression, echinacea against the common cold, saw palmetto for enlarged prostate, the combination of glucosamine and chondroitin for arthritis, or black cohosh and other herbs for the hot flashes associated with menopause.

A new source of data on adverse reactions to dietary supplements will soon become available: in December, Congress passed a measure requiring the manufacturers of dietary supplements and over-the-counter drugs to inform the F.D.A. whenever consumers call them with reports of serious adverse events. The bill was signed by President Bush the day after Christmas. It is a welcome acknowledgment that “natural” does not always mean “safe.”

Dan Hurley is the author of the new book “Natural Causes: Death, Lies and Politics in America’s Vitamin and Herbal Supplement Industry” (Broadway Books), from which this essay is adapted.

17 janvier 2007

La baisse des décès par cancer s'accélère aux États-Unis

Mike Stobbe

Atlanta (AP)-Les décès par cancer aux États-Unis sont en baisse pour la deuxième année consécutive, et ce déclin s'accélère avec un recul de 3014 entre 2003 et 2004 contre «seulement» 269 sur la période 2002-2003, comme le montre une nouvelle étude de la Société américaine du cancer (ACS).

La baisse de 2002-2003 était la première sur un an depuis 1930. Mais elle était légère et pas forcément significative aux yeux des experts. Celle enregistrée entre 2003 et 2004 est huit fois plus importante et semble confirmer la tendance, selon l'ACS. «Non seulement cela continue, mais la décrue pour la deuxième année est beaucoup plus forte», souligne Ahmedin Jemal, un chercheur de l'organisation.

Les décès par cancer sont passés de 557 271 en 2002 à 556 902 en 2003, puis à 553 888 en 2004, selon l'ACS, qui a fondé son étude sur l'examen des certificats de décès aux États-Unis.

Les experts attribuent ce succès au recul du tabagisme, à une détection plus précoce et à un traitement plus efficace des tumeurs. On note ainsi une chute des décès causés par les cancers du sein, de la prostate et colorectaux, trois des plus répandus.

Le taux de mortalité par cancer du poumon est également en baisse chez les hommes, mais stagne chez les femmes. La diminution la plus forte parmi les cancers les plus répandus concerne le cancer colorectal: le nombre de décès a chuté de 1110 chez les hommes et 1094 chez les femmes.

Les responsables de l'ACS attribuent cette baisse à un dépistage précoce et un meilleur traitement. «Le principal facteur dans le déclin de la mortalité par cancer du côlon est le dépistage, qui a permis de sauver des vies», précise le Dr Otis Brawley, chercheur en épidémiologie à l'université Emory.

Depuis plus d'une décennie, les statistiques de santé révèlent des baisses annuelles d'environ 1% du taux de mortalité par cancer. Mais les décès ont malgré tout continué à grimper sous l'effet de l'augmentation de la population totale et du nombre de personnes âgées. Cependant, en 2003 et en 2004, le taux de mortalité par cancer a régressé d'environ 2% compensant ainsi ces facteurs démographiques.

Selon des projections de l'ACS, 1,4 million de nouveaux cas de cancer et 559 650 décès devraient être enregistrés cette année, ce qui signifierait une remontée du nombre de morts. Cette estimation pessimiste se fonde sur 35 ans de données, mais ne prend pas pleinement en compte la nouvelle tendance à la baisse, tempère l'organisation, qui pense désormais que les décès par cancer vont continuer à reculer.


Un résultat qui ne manquera pas d'étonner les apôtres de la théorie du complot des fabricants de téléphones portables, des lobbies pharmaceutique et de l'alimentation industrielle. Malgré toutes les catastrophes qu'ils nous annoncent depuis tant d'années, les cancers diminuent aux Etats Unis, patrie de la téléphonie mobile, de l'obésité et des OGM.

Tomate-brocoli, un duo de choc

Par Destination Santé

Des chercheurs américains confirment les vertus protectrices de la tomate et du brocoli, particulièrement contre les cancers de la prostate. Et ce cocktail serait encore plus efficace lorsque ces deux légumes sont associés.

Le Pr John Erdman et son équipe (Université de l'Illinois) ont travaillé sur des rats dont la prostate était porteuse de cellules malignes. Après 22 semaines, ils ont observé une prolifération moins rapide de la maladie chez les animaux qui avaient bénéficié au quotidien, d'un régime à base de tomates et de brocoli.

« Consommés ensemble, ils ont un effet positif » explique le Pr Erdman. C'est au point qu'il les recommande « aux hommes âgés souffrant d'un cancer de la prostate, un cancer à la progression plutôt lente ». A condition de préférer les vraies tomates (non pelées) et les vrais brocolis à leurs dérivés.

Source : Cancer Research, janvier 2007

Morte pour une Wii: Des animateurs congédiés

Associated Press (AP)
© AP

Les trois hôtes de «Morning Rave» de la station KDND-FM ont été congédiés mardi, au lendemain de l'annonce par la station de la suppression de l'émission et de l'ouverture d'une enquête sur la mort de Jennifer Lea Strange.

Strange, 28 ans, était l'un des 18 participants venus tenter de gagner une console Wii de Nintendo. Ces concurrents devaient ingérer autant d'eau que possible et tenir le plus longtemps possible sans aller se soulager aux toilettes.

Ce concours avait été bêtement baptisé «Hold Your Wee for a Wii», littéralement «retiens ton pipi pour une console Wii».

Durant l'épreuve, les participants avaient deux minutes pour boire une bouteille de 22 centilitres d'eau avant d'en boire une seconde après une pause de dix minutes. Et ainsi de suite.

Selon des témoins, Strange pourrait bien avoir avalé près de 7,5 litres d'eau. Et l'un des concurrents a déclaré qu'elle semblait malade.

À l'issue du concours, Strange a appelé son travail pour dire qu'elle était malade et qu'elle ne viendrait pas. Elle a été retrouvée morte à son domicile cinq heures plus tard.

Une autopsie préliminaire réalisée par le service médico-légal de la ville a permis de déterminer qu'elle était morte par intoxication par l'eau.

Boire une quantité importante d'eau peut entraîner un déséquilibre rapide des fonctions vitales en provoquant notamment un gonflement cérébral qui peut à son tour conduire au coma ou même la mort.

Strange avait montré aux autres concurrents les photos de ses garçons et de sa fille pour lesquels elle participait à ce concours dans l'espoir de leur gagner la console Nintendo Wii d'une valeur de 250 dollars.


Ce drame rappellera que même un produit aussi 'inoffensif' que l'eau peut s'avérer mortel lorsqu'on en abuse. Un couple français, se croyant possédé par un démon, avait fait la même expérience la même expérience pour se désenvoûter avec également des conséquences dramatiques. Ne parlons pas de l'imbécilité des organisateurs de ce concours. On risquerait de devenir désagréable.

16 janvier 2007

Le CNRS crée l'Institut des sciences de la communication

PARIS (AFP) - Le Centre national de la Recherche Scientifique (CNRS) approfondit son étude de la communication en lançant un Institut des sciences de la communication (ISCC), a exposé mardi à la presse le directeur de cet institut, Dominique Wolton.
"La communication constitue la quatrième grande mutation que le CNRS connaît depuis trente ans, après la Science de l'ingénieur, les Sciences du vivant puis l'émergence des Sciences de l'environnement", a estimé M. Wolton, directeur de l’unité "Information, communication et enjeux scientifiques" du CNRS et directeur de la revue Hermès.

L'ISCC, créé en novembre dernier avec un budget de départ de 350.000 euros pour la première année, fait d'ores et déjà travailler environ 300 personnes. Il lancera un premier appel d'offres pour récolter des fonds au printemps.

Ses travaux s'articuleront autour de cinq axes : "langage et communication", "communication politique, espace public et société", "mondialisation et diversité culturelle" et surtout "information scientifique et technique" et "sciences, techniques et société", où l'apport du CNRS devrait "être fort", a expliqué M. Wolton.

"L'extraordinaire progrès des techniques de la communication ne suffit pas à créer un village global. Il ne suffit pas qu'il y ait des tuyaux pour que les hommes se comprennent", a-t-il souligné.

"Plus il y a d'information et de technique, plus on réalise l'immense difficulté de l'intercompréhension entre les hommes, les cultures", a-t-il relevé, estimant qu'il fallait chercher "les conditions pour qu'on accepte de se parler plutôt que de se tuer".

15 janvier 2007

No longevity benefit with growth hormone

By ED SUSMAN

PHILADELPHIA, Jan. 15 (UPI) -- Doctors said Monday their analysis of 31 scientific papers found that human growth hormone -- oft-touted as an anti-aging wonder -- does nothing to help a person live longer.

However, the papers do show that use of the expensive therapy has the potential to create adverse side effects.

"There is certainly no data out there to suggest that giving growth hormone to an otherwise healthy person will make him or her live longer," said Dr. Hau Liu, a research fellow in the Division of Endocrinology and in the Center for Primary Care and Outcomes Research at Stanford University School of Medicine in Stanford, Calif.

Liu and colleagues' conclusions will be published in Tuesday's edition of the Annals of Internal Medicine, the journal of the Philadelphia-based American College of Physicians.

"We did find that there was substantial potential for adverse side effects," Liu said, including such problems as joint swelling and pain, carpal tunnel syndrome and a trend toward increased new diagnoses or pre-diabetes. "You're paying a lot of money for a therapy that may have minimal or no benefit and yet has a potential for some serious side effects," Liu said. "You've got to really think about what this drug is doing for you."

"Growth hormone has been touted by people practicing fringe medicine for decades," Dr. Barry Horowitz, co-director of the Metabolic Research Institute in West Palm Beach, Fla., told United Press International. "They say growth hormone is an anti-aging therapy, can make your skin look better and improve your sex drive.

"But there is no proof -- as Dr. Liu has demonstrated -- that growth hormone does anything to extend a person's life," Horowitz said. "Our great fear is that in patients with occult, asymptomatic cancer, the administration of growth hormone may cause that cancer to grow and spread."

He said that growth hormone has been approved for treating children who have growth hormone deficiencies and to treat some adults with growth hormone deficiencies due to injury or disease to the pituitary gland.

"In many anti-aging clinics, growth hormone is prescribed willy-nilly off-label, without any proof that patients are better off," he told UPI. He also noted that the drug is highly expensive, and is not reimbursed for its off-label (unapproved) use.

Growth hormone is widely promoted on the Internet, and its use as a purported anti-aging drug has caught the attention of the popular media, ranging from the "Today Show" to Business Week. Between 20,000 and 30,000 people in the United States used growth hormone as an anti-aging therapy in 2004, a ten-fold increase since the mid-1990s, according to the authors of an unrelated study published in the Journal of the American Medical Association in 2005.

Growth hormone is naturally produced by the pituitary gland, a pea-sized organ at the base of the brain. Growth hormone is critical to proper development in children, particularly their height, and injections of growth hormone are considered a legitimate treatment for short children and for adults whose pituitary glands don't produce enough growth hormone to maintain normal metabolism. But most promoters of growth hormone as an anti-aging therapy target the healthy elderly.

Liu's team undertook a systematic review and analysis of published studies, excluding any that looked at diseases for which growth hormone is an accepted therapy. They focused solely on studies using growth hormone to treat the elderly, specifically those whose main maladies were nothing worse than age and being mildly to moderately overweight. They also included only studies that evaluated the use of the hormone in randomized, controlled clinical trials.

Of all the papers contained in two of the largest databases of medical literature in the world, only 31 met the team's criteria. The 31 studies had a combined total of slightly more than 500 participants, and the average duration of therapy was about six months, said Liu, adding that he was surprised at the limited amount of data in the literature.

"These studies were designed to look at what happens when you give growth hormone to a healthy elderly person," said Liu. "For example, what happens to their bone density, to their exercise levels and to their exercise capacity."

The researchers found that growth hormone had a modest effect on body composition, increasing lean body mass, or muscle, by slightly more than 2 kilograms and decreasing body fat by roughly the same amount.

But, Liu said, "It did not change other clinically important outcomes, such as bone density measurements, cholesterol and lipid measurements, and maximal oxygen consumption." In short, the studies provided no real evidence that the therapy resulted in increased fitness.

"From our review, there's no data to suggest that growth hormone prolongs life, and none of the studies makes that claim," said Liu.

Copyright 2007 by United Press International. All Rights Reserved.


Inutile de se précipiter vers des produits miracles qui ne présentent aucune justification scientifique et qui ont probablement des effets secondaires.

Le ministère [israélien] de la Santé a caché la mort de 11 personnes vaccinées contre la grippe

Rebbeca Serfaty
Arouts 7

Le ministère a caché des données sur les morts survenues après une vaccination contre la grippe : 15 personnes sont mortes après avoir été vaccinées contre la grippe au mois d’octobre 2006, et non 4 comme l’avait dit le ministère, a révélé la radio Galé Tsahal ce matin.

La directrice de la section ‘maladies infectieuses’ du ministère de la Santé le docteur Emilia Anisse, a révélé ces faits au cours d’un congrès médical à Beer Sheva. « En tout, 15 cas ont été mentionnés, de personnes qui sont décédées peu de temps après avoir reçu le vaccin, tous les malades appartenaient à la même tranche d’âge, personnes âgées et malades ».

Au mois d’octobre, le ministère de la Santé avait fait part du cas de 4 personnes décédées après avoir été vaccinées contre la grippe, toutes avaient reçu le vaccin de la même série de produit fabriqué dans la même usine en France. Le ministère avait alors ordonné l’arrêt immédiat de toutes les vaccinations afin d’enquêter. Après deux jours et avec la certitude que les vaccinations n’avaient pas causé de morts, celles-ci avaient repris.

Après les révélations du docteur Anisse, le ministère de la Santé a déclaré qu’il n y avait pas de raison de publier ces données, « nous n’avons pas ressenti l’obligation ou le besoin de mettre au courant (le public) de chaque cas de décès dont nous supposions qu’il n’était pas lié au vaccin ».

Selon la radio Galé Tsahal, le mouvement pour la libre circulation des informations a annoncé ce matin son intention de proposer un amendement à la constitution afin d’obliger le ministère de la Santé à publier toutes le informations concernant des situations sanitaires sortant de l’ordinaire.

Au ministère de la Santé on ajoute que la décision de ne pas publier ces informations était sincère et visait à préserver le bien être du public ; on souligne qu’il avait été prouvé formellement que le vaccin n’avait aucun lien avec les décès. Le ministère craignait de créer un mouvement de panique. « Après vérification des quatre premiers cas, nous savions de façon presque certaine qu’il n y a aucun problème avec le vaccin, c’est pourquoi tout lien a été écarté ici aussi (dans les cas suivants) ».

Le vice directeur du ministère, Yaïr Amakim, a dit ce matin que le ministère a dû prendre une décision très difficile. « Nous considérions deux droits : le droit du public de savoir qui est une valeur importante d’un côté, mais aussi notre droit à défendre la santé publique, valeur plus importante pour nous. Contrairement à d’autres, nous avons la responsabilité de la santé publique et nous suivons avec inquiétude la baisse du nombre de vaccinés – ceci pourrait causer la mort des suites de la grippe ».

L’année dernière le nombre de vaccinés a baissé de 56 % en comparaison à l’année précédente. De plus on a constaté une hausse du nombre de cas de grippe.

Le dirigeant de la commission de la santé à la Knesset Moshé Sharoni a déclaré que le ministère aurait dû publier le nombre de décès. « Cette décision me semble impropre. Il faut rendre compte de tout, même si le nombre de vaccinés risque de baisser, il faut tout dire au gens ». Membre de cette commission, le député du parti Meretz Ran Cohen a exigé que soit lancée un enquête sur le sujet, prié le ministère de ne pas considérer les citoyens comme des imbéciles et souligné le droit de tous citoyens à savoir.


Dans ce cas, la journaliste fait une relation (post hoc) entre le vaccin et les 15 décès, dont 11 auraient été 'cachés'. Mais le vaccin a été disculpé dès les 4 premiers. Il était donc inutile de mentionner les 11 suivants, ni plus ni moins que n'importe quels autres décès pendant toute la période. Et il y en a eu sûrement plus de 11. Prendre les gens pour des imbéciles n'est pas une prérogative des politiciens: ça peut même arriver à des journalistes à la recherche d'un 'scoop'.

Démenti du Defense Security Service: Des pièces de monnaie canadiennes n'ont pas servi à espionner

Presse Canadienne (PC)

Il semble finalement qu'il n'y ait aucun risque que vos pièces de monnaie vous espionnent.

Un agence de la défense du gouvernement américain est soudainement revenue, cette semaine, sur son affirmation voulant que des pièces de monnaie canadiennes comportant de minuscules émetteurs aient été remises à leur insu à au moins trois travailleurs américains de passage au Canada.

Des Canadiens ont commencé à examiner soigneusement leurs huards après que le Defense Security Service, dont le siège est situé en Virginie, eut avancé que des pièces trafiquées constituaient un nouvel outil de vol de technologie militaire américaine sensible.

Il n'a pas été précisé dans le rapport annuel du service de contre-espionnage, pour 2006, quelles pièces étaient utilisées. Une représentante de l'agence a affirmé que les détails sur cette affaire relevaient du secret défense.

Des spécialistes de l'espionnage ont avancé que les émetteurs miniatures des pièces soi-disant trafiquées servaient possiblement à suivre les déplacements d'employés du secteur de la défense.

Dans un communiqué émis sur son site Web, vendredi, le Defense Security Service a indiqué que ces allégations reposaient sur un rapport lui ayant été remis. L'agence a ajouté qu'il avait par la suite été démontré qu'elles étaient sans fondement.


Encore une théorie complotiste, lancée probablement par des petits plaisantins de l'agence américaine. On comprend mal comment on pourrait suivre une personne avec des pièces de monnaie, qui changent de main si facilement. De même, un émetteur aussi petit devrait disposer d'un récepteur très proche pour pouvoir être lu, sans compter que le métal de la pièce rendrait la chose très difficile. Pourtant, cette rumeur même pas crédible a trouvé, semblerait-il, un public. Il s'agit probablement d'une variante sur le thème des puces RFID, un des sujets favoris des complotistes.