30 janvier 2006

EFFET DE SERRE: La Maison-Blanche censure les scientifiques

Alexandre Sirois
La Presse
Washington
La Maison-Blanche vient à nouveau de prouver qu'elle est prête à tout pour étouffer la dissidence aux États-Unis dans le dossier du réchauffement de la planète. Sa nouvelle arme: la censure.Le scientifique principal en matière de questions climatiques à la NASA, James E. Hansen, l'a appris à ses dépens.L'administration de George W. Bush essaie de le museler depuis le début du mois dernier, a-t-on appris hier.

Directeur du Goddard Institute for Space Studies, Hansen a fait savoir que les responsables de la NASA tentent par tous les moyens de contrôler ses déclarations publiques. On veut le réduire au silence depuis qu'il fait campagne de façon vigoureuse pour une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.Hansen se dit victime de censure depuis qu'il a prononcé un discours à San Francisco en décembre. Son crime: il a affirmé que sans le leadership des États-Unis, la Terre deviendra " une planète différente " en raison des changements climatiques.Du même souffle, il a souligné que les émissions pourraient être réduites de façon significative avec les technologies existantes. Particulièrement dans le cas des véhicules à moteur.Une dizaine de jours après son discours controversé, Hansen a publié des données scientifiques selon lesquelles 2005 a probablement été l'année la plus chaude depuis au moins un siècle. Cela a aussi été retenu contre lui.
Critique sévère
Après avoir entendu parler de ces données au réseau ABC, les responsables des affaires publiques de la NASA ont sévèrement critiqué Hansen. Ils auraient fait cette montée de lait à la demande de leurs supérieurs, au siège social de l'agence spatiale." Ils étaient extrêmement insatisfaits et ils nous ont prévenu que si de telles choses se reproduisaient à l'avenir, il y aurait des conséquences terribles ", a-t-il raconté au New York Times. C'est ce quotidien qui a rapporté, à la une hier, les malheurs de ce scientifique renommé." En quelque 30 ans d'expérience au sein du gouvernement, je n'ai jamais vu un degré de contrôle tel que celui qui existe actuellement. Et je pense que cela nuit vraiment à la façon dont notre démocratie fonctionne ", a déclaré Hansen.Dorénavant, les responsables des affaires publiques de la NASA examinent ses conférences, ses articles, ses textes publiés sur Internet et les demandes des reporters qui souhaitent l'interviewer. Ils auraient dit non à au moins une requête, celle d'une journaliste du réseau NPR, le pendant américain de la radio de Radio-Canada." Ils estiment que leur travail est de censurer l'information qui est transmise au public ", a dénoncé Hansen, qui a promis de faire fi des nouvelles mesures prises à son égard.Les responsables des affaires publiques de la NASA ont répliqué en affirmant que tout leur personnel est soumis à des mesures similaires. Un porte-parole, Dean Acosta, a affirmé qu'on permet aux scientifiques de discuter de leurs recherches, mais pas de faire des déclarations quant aux politiques gouvernementales.Il faut préciser que le scientifique n'est plus dans les bonnes grâces de l'administration Bush depuis qu'il a annoncé, avant l'élection présidentielle de 2004, qu'il voterait pour le démocrate John Kerry.Hansen avait affiché ses couleurs publiquement lors d'un discours à l'Université d'Iowa. Il avait déjà, à l'époque, allégué que les scientifiques à l'emploi du gouvernement étaient muselés avec Bush à la Maison-Blanche.
Des précédents
Car ce n'est pas la première fois que l'administration Bush est accusée de vouloir contrôler ce qui sort de la bouche des scientifiques à l'emploi du gouvernement fédéral.On lui a aussi reproché de passer sous silence les conclusions des chercheurs qui ne vont pas dans le même sens que ses politiques.En 2003, par exemple, la secrétaire du département de l'Intérieur, Dale Norton, avait été critiquée dans le dossier du forage possible dans la réserve faunique de l'Arctique.On a soutenu qu'elle avait mis de côté des données fournies par ses propres biologistes sur l'impact potentiel du forage sur les caribous qui se reproduisent dans cet espace protégé.Est-il besoin de rappeler que les États-Unis n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre. Et qu'en novembre dernier, à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Montréal, les représentants de l'Oncle Sam ont uniquement accepté de discuter de la lutte contre le réchauffement de la planète.Hansen est toutefois loin d'être le seul Américain de renom à ne pas être sur la même longueur d'onde que Bush dans ce dossier. L'ancien candidat démocrate à la présidence, Al Gore, demeure en croisade contre la position de la Maison-Blanche.Il a justement défrayé la manchette cette semaine alors qu'un documentaire sur ses efforts pour convaincre les Américains de réduire les émissions de gaz à effet de serre était présenté au festival de cinéma Sundance. Et il publiera, en avril, un livre sur le même sujet. Le titre de ces deux oeuvres sera le même: Une vérité qui dérange.
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Canis homeopathicus

(Agence Science-Presse) - L'une des défenses préférées des homéopathes, c'est que des tests sur des animaux auraient démontré l'efficacité de l'homéopathie: or, c'est faux. Il n'y a jamais eu d'études sérieuses pour confirmer cette allégation.

Au cours de la dernière année par exemple, un vétérinaire indien a affirmé que, testé sur des vaches souffrant de mastite, un mélange d'ingrédients homéopathiques avait traité 87% des bêtes, contre 59% pour celles qui recevaient l'antibiotique conventionnel. Mais alors qu'une telle étude doit normalement être menée "en double aveugle", ce qui signifie que ni le médecin, ni le patient, ne savent lequel des deux produits le patient reçoit, dans ce cas-ci, autant le vétérinaire que le fermier savaient quelle vache recevait quoi, ce qui introduit la possibilité d'un biais: si l'un des deux veut à tout prix croire en l'efficacité de l'homéopathie, il verra peut-être une amélioration de l'état de la vache là où il ne s'est rien passé.

En avril 2005, The Veterinary Record publiait les résultats d'une autre étude qui, elle, avait été effectuée en double aveugle, toujours sur des vaches: et dans ce cas-là, les résultats du produit homéopathique étaient négligeables. En novembre, une revue de la littérature sur le sujet, parue dans Trends in Pharmacological Sciences concluait qu'il n'y avait aucune preuve d'une différence entre l'homéopathie et un placebo.

Ces études alimentent un débat en Grande-Bretagne, où, en fin d'année, le Collège royal des médecins vétérinaires a publié une liste de "vétérinaires homéopathiques" qui, dit-il, minent la crédibilité de la profession.

26 janvier 2006

Cures: l'Académie de médecine veut évaluer l'efficacité des traitements

PARIS (AFP) - L'efficacité des cures thermales reste insuffisamment évaluée en France, alors que ces traitements touchent quelque 500.000 personnes tous les ans, estime l'Académie de médecine.

Cette société savante, dans une série de recommandations rendues publiques mercredi, souhaite désormais se pencher sur l'efficacité de ces traitements avant de se prononcer sur une demande d'agrément. "Il apparait souhaitable que l'Académie se préoccupe davantage de l'évaluation de l'efficacité clinique de la thérapeutique thermale après chaque modification faisant l'objet d'une demande d'agrément", écrit l'Académie de médecine.

L'Académie est obligatoirement saisie pour toute demande d'autorisation d'exploiter une nouvelle eau (nouvelle source ou nouveau forage), pour l'ouverture d'une nouvelle station ou pour l'utilisation d'une nouvelle technique thermale. La société savante, qui traite une vingtaine de dossiers par an, transmet ensuite cet avis pour décision au ministre de la Santé.

"On se contente jusqu'à présent des aspects chimiques et bactériologiques, de l'inocuité des eaux et techniques utilisées", a relevé devant la presse le Pr Bernard Queneau. "Or, nous disposons de peu de choses dans les dossiers sur l'efficacité thérapeutique des traitements", a ajouté le Pr Queneau.

Pour mieux remplir sa mission de surveillance des traitements thermaux, l'Académie exigera désormais que le dossier comporte au moins une étude clinique permettant d'évaluer le service médical rendu.

Cette étude clinique devra avoir été publiée dans une revue scientifique internationale et mesurer les améliorations apportées par le traitement sur la vie des malades, selon des critères internationalement validés, précise la société savante. L'étude devra se faire en outre avec la participation d'un assistant de recherche clinique indépendant de la station, sur un nombre suffisant de patients et avec leur consentement écrit.

"Désormais, l'Académie ne donnera d'avis thérapeutique que s'il y a eu évaluation clinique", a résumé le Pr Queneau.

Les cures thermales n'ont jusqu'à présent guère intéressé les chercheurs. Seule la rhumatologie a fait l'objet d'études - une trentaine - publiées dans des revues internationales reconnues. Mais en dehors de cette spécialité, les bons travaux acceptés par des revues scientifiques sont beaucoup sont rares, relèvent les académiciens.

"Toute thérapie peut et doit être évaluée, y compris le thermalisme", estime le Pr Queneau. "Nous ne sommes pas pour ou contre le thermalisme, mais pour une meilleure évaluation du service médical rendu", ajoute-t-il.

La France, le pays du monde où le thermalisme est le plus développé, compte 105 établissements thermaux pour 1.200 sources d’eaux minérales, soit 20% du capital européen, selon les chiffres de la profession. 500.000 personnes suivent chaque année une cure thermale et 10 millions de journées de soins sont délivrées chaque année par les établissements thermaux. Dax (Landes) arrive en tête des stations françaises par la fréquentation.

La rhumatologie est l’orientation thérapeutique la plus pratiquée (60% des cures), suivie par le traitement des voies respiratoires (25%) et de l’appareil urinaire/ appareil digestif (7,5 à 8%).



Il était temps !

25 janvier 2006

Une femme arrêtée avec un billet de 250 euros doublement faux

MULHOUSE (AFP) - Une femme de 34 ans qui était en possession d'un faux billet de 250 euros, une coupure qui n'a pas cours, a été arrêtée mardi soir et placée en garde à vue à Mulhouse, a-t-on appris mercredi de source policière.

C'est au cours d'un contrôle routier que la police a découvert le billet, similaire à un billet vert de 200 euros, dans le portefeuille de la jeune femme qui circulait sans permis, celle-ci expliquant l'avoir reçu d'un ferrailleur.

Pour arriver à ce résultat, le faussaire aurait scanné une coupure de 200 euros superposée à un billet de 50, a-t-on précisé de source judiciaire.


L'avantage, c'est qu'il est plus simple de rendre la monnaie en pièces de 7 euros.

Contraceptive pill 'does not cause weight gain'

(Nature) The contraceptive pill does not cause women to put on weight, say researchers who have surveyed data from more than 40 studies.

"The word on the street is that if you take the pill, you're gonna get fat," says reproductive health expert David Grimes of Family Health International in Research Triangle Park, North Carolina. "This attitude is rampant around the world."

But these fears are unfounded, Grimes and his colleagues argue. They compiled the results of 44 studies carried out over the past few years that examined the effects of contraceptive pills and patches. As they report in The Cochrane Database of Systematic Reviews, they found no evidence that beginning to use the pill leads to any jump in weight gain.

There are many brands of the pill on the market, but all contain a synthetic version of the hormone progesterone, usually together with synthetic oestrogen, which stop the body's natural production of these hormones and prevent ovulation.

Some doctors believe that these hormonal changes can also stimulate increased appetite, causing women to put on weight. And many women believe that they piled on the pounds after starting the pill. But Grimes and his colleagues' data suggest that this supposed 'cause and effect' is merely anecdotal, and that patterns of weight gain among new pill users are no different to those seen in the population at large.

"The most logical explanation is that all of us, men and women, gain weight with age," says Grimes. The average American, for example, gains about one pound (0.45 kilograms) every year, he says. But most people seek out something to blame for this other than their personal behaviour, he adds.

Appetizing results

Of the 44 studies collated by Grimes' group, only three compared the effects of the pill with those of a placebo, the ultimate test of whether the contraceptives cause any discernible change. Such studies are difficult to carry out, in part because of the ethical implications involved in prescribing a placebo to women who do not want to conceive.

These studies showed no difference in weight gain between those on the pill and those not. Nor was there an effect on appetite.

To add to the weight of their survey, the researchers looked at studies that compared different brands of the pill. These also showed no evidence of any specific combination of hormones causing weight gain, Grimes says. "If there were one pill that 'made you fat', you would see it stand out in the results; but you don't," Grimes says.

From preconceptions to conception

The authors concede that the debate is likely to continue, because the perception of weight gain is quite firmly entrenched in the minds of both pill users and doctors. A trawl of online health services turns up sites such as www.netdoctor.co.uk, for example, which states that new users can expect to put on about three or four pounds through increased appetite or water retention. The site does add that most weight gain is nevertheless associated with lifestyle, exercise and diet.

Grimes argues that it is important to get this new information out, because preconceptions about contraceptives may be deterring women from using birth control.

Doctors should be encouraging women to avoid weight gain in general, he says, rather than attaching it to advice about contraception. "One-third of Americans are obese," he points out. "We need to counsel them as a matter of course."

24 janvier 2006

La question de l'existence de Jésus portée devant la justice italienne

ROME (AP) - La justice italienne va se pencher à partir de vendredi sur une affaire pour le moins inhabituelle: un Italien athée accuse un prêtre du village de Bagnoregno (centre) d'avoir violé la loi en affirmant publiquement ce que beaucoup tiennent pour acquis, à savoir que Jésus-Christ a existé.
Dans une plainte déposée en 2002 par Luigi Cascioli, le père Enrico Righi se voit reprocher d'avoir écrit dans le bulletin de la paroisse que Jésus a réellement existé, qu'il est né à Bethléem et a vécu à Nazareth.
M. Cascioli, un athée convaincu, affirme que le prêtre a violé deux lois sur l'"abus de croyance populaire" et l'usurpation d'identité. Selon lui, Jésus n'a jamais existé et l'Eglise catholique ment depuis 2000 ans en déclarant le contraire.
Il assure que les Evangiles -témoignages les plus fréquemment cités sur l'existence du Christ- ne sont pas fiables, comportent de nombreuses erreurs et sont de parti pris. Quant aux autres preuves écrites datant de cette époque, elles sont peu nombreuses et ne résistent pas à une analyse sérieuse, soutient-il.
Le parquet, qui en Italie est obligé d'enquêter sur de telles plaintes, avait initialement tenté de classer l'affaire au motif qu'aucun délit ne pouvait être constaté.
Mais M. Cascioli a persévéré et une audience préliminaire a été fixée à vendredi à Viterbe, au nord de Rome, pour discuter de l'éventuelle nomination par le tribunal d'un groupe d'experts qui seraient chargés de déterminer si Jésus a bien existé...
Luigi Cascioli, 72 ans, aurait pu prendre pour cible des évêques, des cardinaux ou même le pape pour la même raison. Mais il explique que dans cette affaire l'identité de la personne poursuivie n'a pas grande importance. "Quand on veut démontrer que le Christ n'a pas existé, attaquer un simple prêtre, un évêque ou un cardinal revient au même", assure-t-il dans une récente interview.
M. Cascioli affirme n'avoir aucune objection à ce que les chrétiens professent librement leur foi. Dans sa plainte, il précise vouloir en revanche "dénoncer l'abus que l'Eglise catholique commet en usant de son prestige pour inculquer comme s'ils étaient réels et historiques des faits qui ne sont que des inventions".
Le père Righi, ancien camarade de classe de M. Cascioli, a répliqué au plaignant dans un récent bulletin paroissial. Il y déclare que des preuves historiques, de sources religieuses mais pas uniquement, montrent que l'existence du Christ est "irréfutable".
"Cascioli affirme que le Christ n'a jamais existé. S'il ne voit pas cette évidence, il ne peut me dénoncer parce que je la vois. Il devrait dénoncer tous les croyants!", écrit-il. Il cite de nombreux observateurs de l'Antiquité qui ont écrit sur l'existence de Jésus, comme l'historien juif Flavius Josèphe, considéré comme la principale source non-chrétienne sur l'existence de Jésus, et les écrivains romains Pline le Jeune ou Tacite.
Pour Scott Appleby, professeur d'histoire de l'Eglise à l'université américaine de Notre Dame, il n'y a "pas de doute réel" sur le fait que Jésus a existé. "Ce que Jésus de Nazareth a fait et ce qu'il signifie est une autre question. Mais concernant son existence, il y a plus de preuves que pour beaucoup d'autres personnages historiques qui ont réellement existé", souligne M. Appleby.
M. Cascioli reconnaît qu'il a peu de chances d'obtenir gain de cause devant la justice italienne. "Nous ne sommes pas optimistes, à moins que la Madone fasse un miracle, mais je ne crois pas que cela arrivera", plaisante-t-il.
Il veut toutefois aller au bout de son parcours judiciaire en Italie pour pouvoir ensuite porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme, où il veut poursuivre l'Eglise pour "racisme religieux"... "Depuis que je suis né, je suis contre le Christ et Dieu", affirme-t-il. "Je dois agir maintenant avant de mourir."


En se mettant en position d'accusateur, notre athée récupère la charge de la preuve sur ses épaules et il sera dans la situation de devoir prouver une non-existence, une impossibilité.

Pas plus de leucémies infantiles autour des sites nucléaires français

Pas plus de leucémies infantiles autour des sites nucléaires français

PARIS (AFP) - Aucune hausse anormale du nombre de cas de leucémie infantile n'a été relevée dans un rayon de 2O km autour des sites nucléaires français, concluent les auteurs d'une étude portant sur les années 1990-1998, paraissant mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).Au total, 670 cas de leucémies ont été observés (contre 729 cas "attendus") entre 1990 et 1998 chez les moins de 15 ans habitant dans un rayon de 20 km autour d'un des 29 sites nucléaires en France.
"En accord avec la majorité des études récentes sur le sujet, notre étude ne montre pas d'excès d'incidence de leucémie", relèvent Mélanie White-Koning (Inserm) et les autres auteurs.
"On n'a pas dit qu'il n'y avait aucun risque", a précisé à l'AFP Mme White-Koning, notant que "des points d'interrogation demeurent".
L'analyse par site montre un excès d'incidence autour des centrales de Chinon (14 cas, contre 6,6 attendus) et Civaux (7 cas, au lieu de 3). Mais "aucune de ces différences n'est significative" après application d'une méthode de correction de tests multiples, selon les auteurs.
Cette étude, dont une version longue a été publiée en 2004 dans la revue médicale British Journal of Cancer, "représente la première analyse de l'incidence portant sur 29 sites nucléaires français, y compris l'ensemble des 19 centrales nucléaires de production d'électrité, et reposant sur des données d'incidence plutôt que de mortalité", soulignent-ils.
Pour les 19 centrales, un total de 125 cas est recensé pour 137 "attendus" durant la période considérée.
Les cas attendus ont été calculés à partir des données du registre national des leucémies et lymphomes de l'enfant.
Un "déficit" de cas (471 enregistrés pour 521 "attendus") est relevé autour des sites de recherche nucléaire de Bruyères/Saclay/Fontenay, situés dans une région d'Ile-de-France densément peuplée. Si l'on exclut ces trois centres, l'étude enregistre 199 cas de leucémies pour 208 attendus.
Dans les 20 km autour du surgénérateur de Creys-Malville, 8 cas de leucémie infantile sont observés entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 1998, contre 4,20 attendus.
Autour du centre de retraitement de La Hague, 2 cas de leucémie (pour 0,3 attendu) sont relevés dans un rayon de 0 à 5 km, 1 cas (pour 1,16 attendu) dans un rayon de 5 à 15 km et 2 cas (pour 5,22 attendus) dans un rayon de 15 à 20 km. Au total, on aboutit à 5 cas pour 6,7 attendus.
"Les analyses globales des 29 sites et les analyses par site n'ont pas montré de différences statistiquement significatives entre les nombres de cas observés et attendus", selon les chercheurs.
Ils rappellent qu'un "excès d'incidence de leucémies diagnostiquées avant l'âge de 25 ans" avait été "suggéré autour du site de La Hague" par une étude publiée en 1993, mais notent que des travaux plus récents (2001) "n'ont pas confirmé d'excès".


Encore une fois (même genre d'accusations pour les lignes à haute tension, les antennes-relais du téléphone mobile, les fours à micro-ondes et autres), les impressions personnelles des soi-disant 'victimes' et de leurs parents sont battues en brèche par les statistiques. Reste à blâmer le statisticien par qui le 'scandale' arrive.

22 janvier 2006

Trust chemicals, beware of nature

From make-up to medicine, scientists warn that people are wrong to think natural must be best

Robin McKie, science editor
The Observer

Far from being the best forms of nutrition, medicine or cosmetics on the market, natural products can pose serious health risks, Britain's leading chemists will warn this week.
By contrast, synthetic chemicals, tightly regulated and generally safe, are being unfairly blamed for causing cancers and other illnesses, the researchers state. The warning comes in 'Making Sense of Chemical Stories', to be published on Wednesday, in which chemists and toxicologists highlight growing fears about people's misconceptions about chemicals in everyday life.

'Synthetic chemicals are often much safer for human health than so-called "natural" ones and unfounded anxiety about chemicals is encouraging people into ideas and remedies that make no scientific or medical sense,' they say. Among examples are expensive detoxification cures - including tablets, diets and body wraps - that are less effective than a glass of water; henna tattoos that can cause severe allergic reactions; and hair dyes and eyeliners, such as kohl and surma, that contain toxic lead compounds.

'Kohl is put in the inside of eyelids,' said Professor John Henry of Imperial College London. 'The lead dissolves in teardrops and is absorbed by the body. The result is lead poisoning. By contrast, standard eyeliners made with synthetic chemicals contain no lead chemicals and are safe.' Another example is the dangers from henna tattoos. Black henna contains the dye paraphenylenediamine, which can cause an allergic reaction and lead to permanent scarring.

Henry also warned about the use of traditional medicines such as St John's wort: 'There is no doubt that it can be effective for treating depression, but it is difficult to administer. We do not know what its active ingredient is and that means you cannot assess its dosage.'

By contrast, the active ingredients of standard medicines and cosmetics are known, can be manufactured synthetically and accurately administered. Yet it is the synthetic chemical that attracts hysterical media coverage, the report adds. Campaigns by environmental groups have highlighted the presence of dangerous chemicals in pregnant women and their unborn babies. However, it is never mentioned that the toxins are present in fewer than one part per billion. Some also alleged that tiny traces of different man-made chemicals can combine to produce a single, highly toxic effect, but there is no evidence to support the idea.

In short, says the report, published by the charity Sense About Science, there is a wide mismatch between the public's attitudes to man-made and natural substances. People think the former lead to cancer and are responsible for many of society's woes. As a result, they try to lead a chemical-free lifestyle. The idea is nonsense, says the report. 'Claims that products are "chemical free" are untrue.'

Research chemist Derek Lohmann points out: 'If someone offered you a cocktail of butanol, isoamyl alcohol, caffeine, geraniol, 3-galloyl epicatechin, and inorganic salts, it sounds pretty ghastly. Yet it is just a cup of tea.'

By contrast, there has been a steady increase in uncritical acceptance of natural products. 'This has happened partly as a result of intensive merchandising of "alternative" products, lifestyle ideas and campaigns that play on misconceptions about chemicals and about how the body works,' states the report. 'Something needs to be done.


Ce qui est dangereux c'est la tendance à confondre "naturel" avec "sain et sans danger". Après tout, l'arsenic est un produit naturel. Rappelons-nous également que la plupart des médicaments ont pour base une molécule trouvée dans la nature, le plus souvent dans des plantes. Ils ne sont pas pour autant considérés comme "naturels". Comme quoi, cette appellation est attribuée de façon très arbitraire par les partisans du retour à la Nature (ne pas confondre avec les écologistes).

21 janvier 2006

Acupuncture 'deactivates brain'

Acupuncture works by deactivating the area of the brain governing pain, a TV show will claim.

Tuesday's programme - the first of three on complementary medicine - will show researchers carrying out brain scans on people having acupuncture.

The BBC Two show will also feature heart surgery done using acupuncture instead of a general anaesthetic.

The patient is conscious during the operation in China, but she was given sedatives and a local anaesthetic.

In Alternative Medicine: The Evidence, volunteers are subjected to deep needling, which involves needles being inserted 1cm into the back of the hand at well-known acupuncture points.
A control group undergoes superficial needling with needles placed only 1mm in.

Sensation

The needles are then twiddled until the participants feel a dull, achy or tingling sensation. For those in the deep needling group this stimulates the nervous system.

During these two procedures, the volunteers underwent brain scans to see what, if any, effect there was in the brain.

The team, including leading scientists from University College London, Southampton University and the University of York, found the superficial needling resulted in activation of the motor areas of the cortex, a normal reaction to pain.

But with deep needling, the limbic system, part of the pain matrix, is deactivated.

The finding was surprising because experts had always assumed acupuncture activates the brain in someway.
Professor Sykes said: "The pain matrix is involved in the perception of pain - it helps someone decide whether something is painful or not, so it could be that acupuncture in some ways changes a person's pain perception.

"We have found something quite unexpected - that acupuncture is having a measurable effect on the human brain.

"We are not suggesting that it should be used during surgery, although it is in China, but just that it acts as a pain relief and should be taken seriously."

Professor Tony Wildsmith, a pain relief expert at the University of Dundee, said he thought the findings were possible.

But he added: "The thing about acupuncture is that it does not work on everyone. It is more likely to be effective if you believe it.

"I think it is a psychological manipulation technique, a distraction. We are not going to get to the stage where this could be used instead of a general anaesthetic."

20 janvier 2006

Publication scientifique : qui veut me relire ?

(Nouvel Obs) Le scandale qui a éclaté en Corée du Sud avec le Dr Hwang a jeté le doute sur l’efficacité des méthodes de relecture et de vérifications mises en place par les journaux scientifiques primaires. Ces journaux s’appuient sur des comités de lecture composés d’autres chercheurs (peer review) pour valider les résultats soumis par les auteurs d’un article. Dans la foulée de Hwang, un autre chercheur vient d’avouer sa fraude : le Norvégien Jon Sudbø avait inventé ses données pour une étude sur le cancer parue en octobre dernier dans The Lancet.

Ce chercheur d’Oslo a créé les 900 personnes de la cohorte, leur histoire et les effets de médicaments anti-inflammatoires sur la survenue d’un cancer de la bouche. C’est une épidémiologiste de l’institut national de santé public de Norvège qui a découvert le pot aux roses. Comme les éditeurs de Science, contraints de rétracter les deux papiers de Hwang, les responsables du Lancet rappellent que le système de relecture est efficace pour écarter des travaux mal faits mais pas pour détecter une fraude intentionnelle et bien troussée.

Les revues primaires ne peuvent pas pour autant faire l’économie d’une révision de leurs méthodes. Dans son édition publiée aujourd’hui, Nature propose des modifications pour évaluer les travaux scientifiques, notamment dans le domaine du clonage. Dans le cas de Hwang, la revue a demandé à un scientifique indépendant de mener les analyses permettant de vérifier que le chien Snuppy avait bien été cloné. Faut-il étendre ce type de procédure ? Nature craint que les contraintes pèsent lourd sur la recherche pour un nombre de cas de fraude finalement peu important. La revue conclut son éditorial en appelant de ses vœux suggestions et discussions.

Cecile Dumas

Mobile phone use not linked to increased risk of glioma brain tumours

Mobile phones are not associated with an increased risk of the most common type of brain tumour, finds the first UK study of the relationship between mobile phone use and risk of glioma. The results are published online by the BMJ today.
The four year study by the Universities of Leeds, Nottingham and Manchester and the Institute of Cancer Research, London found those who had regularly used a mobile phone were not at a greater overall risk of developing this type of tumour.
There was no relationship for risk of glioma and time since first use of a mobile phone, lifetime years of use and cumulative number of calls and hours of use. Risk was not associated with phone use in rural areas which was found to be associated with an increased risk in an earlier Swedish study.
A significantly increased risk was found for tumours which developed on the same side of the head as the phone was reported to have been held but this was mirrored by a decrease in the risk on the opposite side of the head making it difficult to interpret as a real effect.
This finding may be due to people with glioma brain tumours linking mobile phone use to the side of the tumour and therefore over reporting the use of a phone on the same side as their tumour. This results in under reporting use on the opposite side of the head, say the authors.
Mobile phones have been available in the UK since 1985, but widespread use did not begin until the late 1990s making the number of long term users (over 10 years) quite small. This study had limited numbers for estimating the risk of using a phone over a long period.
Early mobile phones were designed to use analogue signals and emitted higher power than current digital phones but the study showed no increased risk of glioma brain tumours with the use of analogue phones.
Notes to Editors: There are over 4,000 new cases of brain tumours per year of which glioma is the most common type. Early symptoms include headaches and feelings of nausea. The causes of these tumours are currently unknown.
The study was conducted between 1 December 2000 and 29 February 2004 and included people living in the Thames region, southern Scotland, Trent, the West Midlands and West Yorkshire.
966 people with glioma brain tumours (cases) and 1716 healthy volunteers (controls) were interviewed about their previous mobile phone use history including how long they had used mobile phones, the number and duration of the calls they made and what make and model of phone they had used.

=> L'extrait de l'étude du British Medical Journal

Higher Education Fuels Stronger Belief in Ghosts

LiveScience Managing Editor

Believe it or not, higher education is linked to a greater tendency to believe in ghosts and other paranormal phenomena, according to a new study.
Contrary to researchers' expectations, a poll of 439 college students found seniors and grad students were more likely than freshmen to believe in haunted houses, psychics, telepathy, channeling and a host of other questionable ideas.
The results are detailed in the January-February issue of the Skeptical Inquirer magazine.
'Not Sure'
The survey was modeled after a nationwide Gallup Poll in 2001 that found younger Americans far more likely to believe in the paranormal than older respondents.
The new study was done by Bryan Farha at Oklahoma City University and Gary Steward Jr. of the University of Central Oklahoma.
In general college students checked the "Believe" box less than the general population surveyed by Gallup. But the lack of "Don't Believe" responses among college students was lower for six of the 13 categories: psychic or spiritual healing, haunted houses, demonic possession, ghosts, clairvoyance and witches. That means a higher percentage of college students put themselves in the "Not Sure" column on these topics.
Less skeptical
More significantly, the new survey reveals college is not necessarily a path to skepticism in these realms.
While 23 percent of college freshmen expressed a general belief in paranormal concepts—from astrology to communicating with the dead—31 percent of seniors did so and the figure jumped to 34 percent among graduate students.
"As people attain higher college-education levels, the likelihood of believing in paranormal dimensions increases," Farha and Steward write.
The media are likely responsible for some people's beliefs in alien abductions and other paranormal concepts, the scientists write, based on their survey of existing studies. And some people tend to selectively confirm whatever ideas might be in their heads. Even smart people might believe in something offbeat because, in part, they're good at defending whatever they believe.

The Poll Results How the college students responded in the new poll on a percentage basis (in bold) compared to the 2001 Gallup Poll (parenthesis). Figures are rounded.
Paranormal conceptBelieveNot Sure

Don't
Believe

Psychic or spiritual healing or the power of the human mind to heal the body

56 (54)26 (19)18 (26)
ESP or extrasensory perception28 (50)39 (20)33 (27)
That houses can be haunted40 (42)25 (16)34 (41)
That people on this Earth are sometimes possessed by the devil40 (41)28 (16)31 (41)
Ghosts or that spirits of dead people can come back in certain places and situations39 (38)27 (17)34 (44)
Telepathy, or communication between minds without using the traditional five senses24 (36)34 (26)42 (35)
That extraterrestrial beings have visited earth at some time in the past17 (33)34 (27)48 (38)
Clairvoyance, or the power of the mind to know the past and predict the future24 (32)33 (23)42 (45)
That people can hear from or communicate mentally with someone who has died16 (28)29 (26)54 (46)
Astrology, or that the position of the stars and planets can affect people's lives17 (28)26 (18)57 (52)
Witches26 (26)19 (15)55 (59)
Reincarnation, that is, the rebirth of the soul in a new body after death14 (25)28 (20)57 (54)
Channeling, or allowing a "spirit being" to temporarily assume control of a human body during a trance10 (15)29 (21)61 (62)

SOURCE: Bryan Farha and Gary Steward Jr. via the Skeptical Inquirer


Il est dommage que les étudiants en sciences n'aient pas été considérés séparément des autres, comme cela a été fait lors d'études précédentes.

19 janvier 2006

Wine drinkers have healthier diets than beer drinkers

Food buying habits of people who buy wine or beer: Cross sectional study BMJ online first.

People who buy wine also buy healthier food and therefore have healthier diets than people who buy beer, finds a study published online by the BMJ today.

Studies have shown that drinking wine is associated with lower mortality than drinking beer or spirits. Some studies have also suggested that wine drinkers have healthier diets than beer or spirits drinkers, and this may explain wine's beneficial effect on health.

To study this theory, researchers in Denmark investigated the link between the purchase of beer and wine and various food items from supermarkets.

They analysed 3.5 million transactions chosen at random from 98 outlets of two large Danish supermarket chains over a six month period (September 2002 to February 2003).

Customers were categorised as "wine only," "beer only," "mixed," or "non-alcohol" buyers. Details of items bought, the number and price of the items, and the total charge for each customer's transaction were recorded.

They found that wine buyers bought more olives, fruit and vegetables, poultry, cooking oil, and low fat cheese, milk, and meat than beer buyers. Beer buyers bought more ready cooked dishes, sugar, cold cuts, chips, pork, butter or margarine, sausages, lamb, and soft drinks than wine buyers.

These results indicate that people who buy (and presumably drink) wine purchase a greater number of healthy food items than those who buy beer, say the authors. They also support findings from the United States, Denmark, and France showing that wine drinkers tend to eat fruit, vegetables, and fish and use cooking oil more often and saturated fat less often than those who prefer other alcoholic drinks.

The health benefits of drinking wine may be due to specific substances in wine or to different characteristics of people who drink other types of alcohol, they add. Thus, it is crucial that studies on the relation between alcohol intake and mortality adjust for other lifestyle factors such as drinking patterns, smoking, physical activity, education, or income.



Comme quoi, il est toujours délicat et dangereux de tirer des conclusions, notamment causales, à partir d'une simple corrélation.

16 janvier 2006

Londres a voulu traquer le monstre du Loch Ness avec des dauphins

LONDRES (AFP) - Le gouvernement britannique a envisagé en 1979 d'acheter des dauphins aux Etats-Unis pour traquer le monstre mythique du lac écossais du Loch Ness, selon des archives citées lundi par le Daily Mirror.Le ministère de l'Environnement estimait que l'éventuelle découverte du dragon profiterait au tourisme de l'Ecosse, rapporte le quotidien populaire.
Personne n'a jamais pu prouver avoir vu "Nessie", un animal sous-marin dont la légende remonte au VIIe siècle. Des "apparitions" sont toutefois évoquées régulièrement et les canulars sont nombreux sur le sujet.
La lettre du ministère, signée d'un fonctionnaire, avait été adressée pour avis au gouvernement régional écossais, qui n'en aurait pas accusé réception.
D'autres archives révélées ces jours-ci montrent comment d'autres hauts fonctionnaires britanniques avaient tenté un peu plus tard, sans succès, de donner au monstre une protection légale contre d'éventuels braconniers ou chasseurs de prime.


Voila ce qui arrive quand on commence à croire à l'homéopathie !

14 janvier 2006

Pas de gagnant à l'Euro Millions vendredi 13

Aucun joueur n'a remporté les 107.489.015 euros en jeu vendredi 13 dans neuf pays européens. Prochain tirage : 125 millions d'euros vendredi.
Aucun joueur européen n'a gagné. Personne n'a coché les cinq bons numéros (8, 12, 19, 33, 34) et les deux bonnes étoiles (1, 6) nécessaires pour remporter le gros lot de l'Euro Millions, lors du tirage de cette loterie européenne vendredi 13 janvier soir sur TF1.107.489.015 euros étaient finalement en jeu ce vendredi 13 dans les neuf pays européens de l'Euro Millions.

Le prochain tirage, vendredi 20 janvier, portera sur une somme minimum de 125 millions d'euros. Il y a une semaine, les neuf pays de l'Euromillions prévoyaient pour ce vendredi 13 une somme minimum de 100 millions d'euros pour le ou les gagnants du premier rang (cinq bons numéros, deux bonnes étoiles). Les enjeux ayant été plus importants durant la semaine du vendredi 13, décrétée "semaine de la chance" par la Française des Jeux, le gain définitif possible est passé à plus de 107 millions.


Aucun gagnant un vendredi 13 ? Quelle poisse ! Pourtant décrétée "semaine de la chance" [sic] par ceux qui encaissent réellement le gros lot à chaque tirage : les organisateurs d'un jeu dont l'espérance de gain est pourtant négative. Cela signifie-t-il que la superstition du vendredi 13 a été réfutée ? Sans doute pas, et elle ne le sera jamais aux yeux des joueurs dont le comportement irrationnel n'est plus à prouver.

12 janvier 2006

La végétation émet de grandes quantités de méthane, puissant gaz à effet de serre

LE MONDE

La revue Nature publie, le 12 janvier, une étude qui pourrait conduire à réviser quelques fondamentaux des sciences du climat. Franck Keppler (Institut Max-Planck d'Heidelberg) et ses collègues y révèlent que les plantes émettent de grandes quantités de méthane (CH4), un puissant gaz à effet de serre, ce qui avait jusqu'alors échappé à tous. "Cela chamboule un dogme qui voulait que le méthane d'origine naturelle soit produit essentiellement dans les zones inondées, mais aussi lors de la combustion incomplète de la biomasse, par les éructation des ruminants et les flatulences des termites", résume Jérôme Chapellaz, du laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement de Grenoble. Le méthane, croyait-on, était en majeure partie issu de l'activité microbienne en absence d'oxygène.
L'équipe de Franck Keppler a mesuré en laboratoire les émissions de CH4 de toute une série de végétaux, en s'assurant que le gaz n'était pas le produit d'activités bactériennes. Le mécanisme biologique qui est à leur origine reste à élucider, mais les chercheurs proposent déjà une estimation de leur volume : elles représenteraient 10 à 30 % des sources annuelles de méthane ! Cette découverte éclaire des observations inexpliquées, comme la mesure par le satellite Envisat de niveaux élevés de méthane au-dessus des forêts tropicales en 2003. En outre, la subite baisse globale du taux de méthane atmosphérique observée ces dernières années perd de son mystère si l'on prend en compte la déforestation, qui a vu la surface des forêts tropicales diminuer de 12,3 % entre 1990 et 2000.
L'INTÉRÊT DE LA REFORESTATION
Le pouvoir de réchauffement du méthane est vingt fois plus fort que celui du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone (CO2), dont le niveau de concentration dans l'atmosphère est toutefois 300 fois plus élevé. Cela remet-il en question l'intérêt des projets de reforestation, ces "puits de carbone" destinés à piéger le CO2, qu'on pourrait comptabiliser dans des politiques "post-Kyoto" de réduction des gaz à effet de serre ?
Avant toute chose, il conviendra de confirmer les estimations de l'équipe de Keppler, prévient Bernard Saugier, professeur d'écologie à l'université Paris-Sud. "Intéressé" par les mesures en laboratoire, il se dit "agacé par leur extrapolation très sommaire à la biosphère tout entière", un calcul préliminaire montrant qu'une estimation plus basse des flux de méthane est tout aussi plausible. "Ces résultats incitent à mieux cerner toutes les composantes des gaz à effet de serre et pas seulement le carbone", commente Jean-François Soussana (INRA, Clermont-Ferrand). "Il va falloir travailler à une partition différente des sources de méthane", appuient Philippe Ciais et Philippe Bousquet, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement.


Des résultats étonnants et qui soulignent la difficulté de trouver des solutions à des problèmes complexes sans des recherches poussées. Amateurs de solutions simplistes s'abstenir.

09 janvier 2006

Des rabbins kabbalistes aident Sharon en lui donnant un prénom additionnel

JERUSALEM (AFP) - Des rabbins kabbalistes ont donné un prénom supplémentaire au Premier ministre israélien, M. Sharon, victime d'une grave hémorragie cérébrale, pour l'aider à recouvrer la santé, a indiqué lundi le quotidien Maariv.

Selon le journal, ces rabbins, experts de l'interprétation mystique de la Torah, prient pour la santé de M. Sharon en ajoutant à son prénom, Ariel, celui de Haïm, qui signifie "la vie" en hébreu.

Selon cette tradition de la Kabbale, le cours de la vie d'une personne gravement atteinte peut-être modifié si elle bénéficie d'un patronyme supplémentaire, même si fondamentalement le destin dépend de la volonté du Tout-puissant.

Maariv rapporte qu'en 1957, le chef du Parti national religieux (PNR, émanation des colons) Moshé Shapira, avait très été grièvement blessé lors d'un attentat à la grenade le visant personnellement. Les rabbins lui avaient octroyé le nom de Haïm, par lequel il s'est ensuite fait appeler pendant encore 13 ans, après être sorti du coma.


Exemple typique de confusion entre le mot et la chose, un cas particulier de la "pensée magique".

06 janvier 2006

Magnet therapies 'have no effect'

Magnet therapies which are claimed to cure conditions ranging from back pain to cancer have no proven benefits, according to a team of US researchers.
Sales of the so-called therapeutic devices, which are worn in bracelets, insoles, and wrist and knee bands, top $1 billion worldwide, they said.
But a major review showed no benefits, a British Medical Journal report said.
The team also warned self-treatment with magnets risked leaving underlying medical conditions untreated.
Professor Leonard Finegold of Drexel University in Philadelphia and Professor Bruce Flamm of the Kaiser Permanente Medical Center in California said turning to magnetic therapies could also cause "financial harm".
"Money spent on expensive and unproved magnet therapy might be better spent on evidence based medicine," their report said.
"Sadly some advertisers even claim that magnets are effective for cancer treatment and for increasing longevity; not surprisingly, these claims are unsupported by data."
The team reviewed about 10 earlier studies into the effectiveness of magnetic therapy.
It said many "controlled" experiments used to show the worth of such treatments were suspect because of the difficulty of hiding the presence of a magnet to those involved.
Patients were given dummy magnets and real magnets, but because the real magnets would stick to keyrings in their pockets and other metal items, they could tell if they were part of the real study or the control.
Boxed magnets
An example of this was a study in chronic pelvic pain which reported improvement.
But the researchers admitted the ability to ensure patients did not know if they had the real or dummy magnets was compromised.
The team does refer to one study on the effects of carpal tunnel syndrome - a painful wrist condition - in which the magnets and the sham treatments were boxed so they could not be identified.
In this, they said, there was no statistical difference between patients with real and sham magnets, with both reporting an improvement in their condition.
The study concludes: "Magnets are touted by successful athletes, allowed to be widely advertised, and sold without restrictions, so it is not surprising that lay people think that claims of therapeutic efficacy are reasonable."
Dr Max Pittler, research fellow in complementary medicine at the Universities of Exeter and Plymouth, said the study suggested static magnets which were most often used to treat pain of different origins were not likely to be effective.
He said: "Although the authors cite only selected studies to back up their statements, also a systematic assessment comes to the conclusion that the evidence is not compelling for the effectiveness of static magnets for reducing pain above non-specific effects."
Debbie Shimadry, director of World of Magnets, said use of magnets was not a cure, but a treatment that was very effective for relief of symptoms of joint-related disorders.
She said: "It is important to have the right type of magnet of the right strength, placed in the right area.
"Magnetic bracelets worn around the wrist are not going to allievate pain all over the body - they need to be placed directly over the area of injury for the right length of time."


On remarque que quelles que soient les preuves scientifiques apportées, les croyants en ces pseudo-thérapies ont toujours une bonne explication pour justifier qu'ils continuent d'y croire.

05 janvier 2006

La justice juge inoffensives des antennes relais de Bouygues

MARSEILLE (Reuters) - Le tribunal administratif de Marseille a annulé des décisions communales qui interdisaient l'implantation, à Vaison-la-Romaine, d'antennes relais de téléphonie mobile près d'habitations et de lieux publics.Il a jugé que les antennes de la société Bouygues Telecom ne constituaient pas de "danger avéré" pour la santé humaine "en l'état actuel des connaissances scientifiques". Le tribunal a condamné la commune à verser à l'opérateur 2.000 euros d'amende au titre des frais de justice.Il a par ailleurs mis en délibéré son jugement concernant trois autres requêtes en annulation, déposées par les sociétés Bouygues Telecom et Orange contre la commune de Rognac (Bouches-du-Rhône).

Soda-Cancer Link Revealed as Myth

Despite what many may have heard, drinking soda does not increase the risk of developing esophageal cancer. In fact it might protect against it, a new study finds.
Cases of cancer affecting the esophagus, the muscular tube linking the mouth and stomach, in the United States have more than tripled since the 1970s. And in the past 50 years, Americans have increased their annual consumption of carbonated soft drinks nearly five-fold, from 10.8 gallons in 1946 to a whopping 42.2 gallons in 2000.
The two trends are strongly correlated and in 2004, Indian researchers suggested they might be linked. But as any scientist will tell you, apparent correlations do not necessarily mean connections.
The idea of a link between drinking too much soda and developing cancer is rooted on biological logic, however. Carbonated soft drinks are known to cause gastric distension that might affect the lower part of the esophagus. They have also been associated with nighttime heartburn, a known risk factor for a type of esophageal cancer known as esophageal carcinoma.
The new study is the first to actually test the hypothesis.
Susan Mayne, a cancer epidemiologist at the Yale University School of medicine, and colleagues studied 1,095 cancer patients and compared them to 687 healthy control subjects. They conducted full dietary interviews and compiled data on how much regular and diet soda each subject drank.
The researchers found that soda drinkers were actually less likely to develop esophageal carcinoma. Furthermore, when the researchers separated subjects who drank mostly regular soda versus diet soda, they found that the latter group had a 53 percent lower risk of developing the cancer.
The researchers warned against chugging diet soda as a ward against cancer, however, since it carries its own health risks, such as damaging tooth enamel.
The study was detailed in the Jan. 4 issue of the Journal of the National Cancer Institute.


Un grand classique de la confusion entre corrélation et causalité.

03 janvier 2006

Vraiment beaucoup de gastro... mais pas de grippe

Cette fois l'épidémie de gastro-entérite est bien là. Selon les médecins sentinelles, l'incidence nationale de la maladie est cette semaine de 492 cas pour 100 000 habitants. C'est très au-dessus du seuil épidémique, fixé à 278 cas pour 100 000 habitants.
Au 1er janvier, dix régions avaient dépassé le seuil critique. Les plus touchées étaient le Nord-Pas de Calais (687 cas pour 100 000), l'Aquitaine (660 cas) et la Bourgogne (586 cas). La moitié des victimes a moins de 25 ans, soit une sur-représentation importante par rapport à la population nationale.
Selon les prévisions de l'INSERM , la France pourrait connaître ces jours-ci l'une des 3 plus fortes épidémies de gastro-entérites des 15 dernières années. D'après les médecins sentinelles, "le pic épidémique devrait être atteint avant le 15 janvier". Sur le front de la grippe en revanche, les modèles de prévision ne montrent pas de tendance épidémique à 15 jours. L'incidence hebdomadaire se situait à 83 cas pour 100 000 habitants, encore loin du seuil épidémique de 167 cas pour 100 000.
Sources: Sentiweb-hebdo, 2 janvier 2006
(Destination Santé)


On peut voir ici l'influence de la panique à la grippe aviaire (si !, ce truc dont on parlait à la télévision avant les émeutes des banlieues) qui a provoqué une vaccination massive contre la grippe tout court.

Les régimes "détox" sont inefficaces

Les produits vendus pour éliminer les toxines qui polluent le corps et retrouver la forme après la période des fêtes sont inutiles. Ils ne seraient qu'une perte de temps et d'argent, selon un rapport scientifique présenté mardi au Royaume-Uni.

Cette critique de l'industrie du "detox" est née d'un rapport qui sera publié ce mois-ci par l'association Sense About Science spécialisée dans la démystification des croyances erronées en matière scientifique. D'après cette étude, le corps est parfaitement équipé pour éliminer lui-même les excès de graisse ou d'alcool liés à la période des fêtes. Le foie, en particulier, fonctionne comme une "usine chimique" très élaborée décomposant les toxines de manière infiniment plus efficace que les produits-miracle. Les régimes "détox", les tisanes et comprimés censés "purifier" l'organisme après les outrages du réveillon sont moins efficaces que l'eau du robinet, un régime à base de fruits et légumes et le sommeil, insistent les chercheurs de l'association Sense About Science. Sir Colin Berry, Professeur à l'Université de Londres affirme : "Même si vous buvez une dose très élevée d'alcool, votre foie l'éliminera en 36 heures sans produit 'miracle'".

Tracey Brown, directrice de l'association, déclare avoir été surprise de la réaction des 11 chercheurs qui ont participé à l'étude :" les critiques étaient unanimes dans notre groupe de travail et ont été suivies et relayées par d'autres scientifiques.” Ainsi, selon Martin Wiseman, un nutritionniste de l'université de Southampton (sud de l'Angleterre), "il existe une croyance populaire selon laquelle on peut accélérer l'élimination des toxines en buvant tisanes et autre décoctions, ce qui est faux. La lubie du détox est un exemple de la capacité des gens à croire en la magie et à payer pour elle, en dépit de l'absence de preuves sérieuses". "La seule chose qui perde du poids pendant un régime détox, c'est votre porte-monnaie", a résumé mardi dans le Times le toxicologue John Hoskins, l'un des auteurs du rapport. L'industrie du "détox" représente un chiffre d'affaire de plus de 10 millions de livres chaque année au Royaume-Uni.




Il eut été d'abord utile de savoir ce que sont ces "toxines" virtuelles que personne n'a jamais défini précisément.