23 décembre 2005

Life's ingredients circle Sun-like star

NewScientist.com news service
David L Chandler

The first evidence that some of the basic organic building blocks of life can exist in an Earth-like orbit around a young Sun-like star has been provided by NASA's Spitzer Space Telescope.
Spitzer took infrared spectrograms of 100 very young stars in a nearby stellar nursery, a huge cloud of dust and gas 375 light years away in the constellation Ophiuchus. And one of those stars showed signs of the organic molecules, acetylene and hydrogen cyanide.
These gases, when combined with water, can form several different amino acids. These are needed to form proteins, as well as one of the four chemical letters, or bases, in DNA, called adenine.
The organic molecules were detected in a ring of dust and gas circling a young star called IRS 46. Such dust rings, found around all of the young stars that were examined by the Spitzer telescope, are believed to be the raw material for planetary systems.
The spectrographic data showed that the gases were so hot that they must be orbiting close to the star, approximately in its "habitable zone", the region where Earth orbits the Sun and where water is just at the borderline between liquid and gaseous states.
The detection supports the widely held theory that many of the molecular building blocks of life were present in the solar system even before planets formed, thus assisting the initial formation of complex organic molecules and the start of life itself.
Planet forming
Observations earlier in 2005 by a different team using Spitzer showed that simpler organic molecules, called polycyclic aromatic hydrocarbons, were present in galaxies as much as 10 billion years ago.
The star IRS 46 and its emerging planetary system "might look a lot like ours did billions of years ago, before life arose on Earth", said Fred Lahuis of Leiden Observatory in the Netherlands, who led the research team.
Acetylene and hydrogen cyanide have been detected before in places closer to home, such as the atmospheres of the giant planets Jupiter and Saturn, and in comets. Observations by the European Infrared Space Observatory have also shown the compounds to exist around massive stars.
But the new findings are the first to show they can occur around other Sun-like stars, and in a region where planets are likely to form. Follow-up observations with the Keck Observatory in Hawaii suggest that a stellar wind is beginning to blow away the dust surrounding IRS 46. This may be the start of what is thought to be a final stage in the formation of planets.
The research will be published in the Astrophysical Journal in January 2006.


Contrairement aux affirmations des tenants du soi-disant "dessein intelligent" (qui viennent de subir une cuisante défaite judiciaire au procès de Dover aux USA), les conditions de la formation de vie organique planétaire n'ont pas l'air d'avoir de difficultés pour s'établir dans des environnements semblables à celui de la Terre et du Soleil. La "complexité irréductible du vivant" en apparaît brusquement moins irréductible que prévu par ces adeptes du créationnisme déguisé.

Des scientifiques étudient la vie secrète des petites cuillères

LONDRES - Des chercheurs australiens ont étudié pendant cinq mois un contingent de 70 petites cuillères. Ils en ont déduit que ces instruments avaient potentiellement une âme mais qu'ils formaient une espèce en danger de disparition.

Comme il s'y attendait, un groupe de scientifiques de Melbourne a constaté que 80 % des petites cuillères avaient disparu au cours de leur période d'observation. Les zones privées de l'institut semblaient toutefois deux fois moins touchées que les espaces communs.

"A ce niveau, nous estimons à 250 le nombre de petites cuillères qu'il faut acheter par an pour maintenir une population exploitable de 70 cuillères", écrivent ces chercheurs du Macfarlane Burnet Institute for Medical Research and Public Health, dans l'édition des fêtes du "British Medical Journal".

Ils ajoutent que leur étude prouve combien les petites cuillères sont essentielles à la vie de bureau.

Regrettant que la littérature scientifique soit "étonnamment pauvre" en matière de recherche sur les petites cuillères, les scientifiques proposent plusieurs théories pour tenter d'expliquer ce phénomène.

Fort d'un indice tiré du Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, ils penchent pour une migration des cuillères vers une planète uniquement peuplée de formes de vie "spatuloïdes" coulant des jours heureux dans un état de flottement proche du Nirvana.
Ils évoquent notamment le "résistantialisme" qui confère aux objets inanimés une aversion naturelle pour la race humaine.

D'un autre côté, ils n'écartent pas l'hypothèse selon laquelle ce serait simplement des gens qui les emportent.



Il reste un sérieux doute sur la dernière hypothèse, mais dans l'attente d'une confirmation...

Cellules souches: le Pr Hwang a bien falsifié ses résultats

SEOUL (AP) - Hwang Woo-suk a menti. Après la publication d'un rapport d'experts mettant en cause les résultats d'au moins neuf des 11 lignées de cellules souches qu'il affirmait avoir créées à partir d'embryons humains obtenus par clonage, le célèbre scientifique sud-coréen a présenté ses excuses et démissionné de son poste universitaire, vendredi.
"Je présente mes excuses sincères pour avoir provoqué choc et déception", a dit Hwang aux journalistes alors qu'il s'apprêtait à quitter son bureau de l'université nationale de Séoul. "Comme symbole de ces excuses, je quitte mon poste de professeur de l'université nationale de Séoul".

"Ce genre d'erreur est un acte grave qui nuit aux fondations de la science", avaient auparavant estimé des experts de l'université nationale de Séoul dans leur rapport accablant. Les premières conclusions rendues par ce panel viennent confirmer les accusations d'un ancien collaborateur du Pr Hwang, qui a affirmé la semaine dernière que le célèbre scientifique avait falsifié neuf résultats sur onze.

Dans un article publié en mai par la revue "Science", le Pr Hwang Woo-suk avait affirmé avoir créé par clonage des cellules souches pour 11 patients, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les thérapies adaptées à des maladies difficilement soignables.
L'avancée avait été unanimement saluée, mais les accusations d'un de ses anciens collaborateurs, Roh Sung-il, ont jeté la semaine dernière le Pr Hwang dans la tourmente. La création d'un panel d'experts de l'université nationale de Séoul -où travaillait Hwang- a alors été décidée pour enquêter sur l'affaire.

Dans son premier rapport remis vendredi, ce panel affirme avoir découvert que "les données de laboratoire pour 11 lignées de cellules souches rapportées dans l'article de 2005 (dans "Science") avaient toutes été obtenues en utilisant seulement deux lignées de cellules souches".
Selon les experts, pour parvenir à de faux résultats d'ADN censés montrer une correspondance, l'équipe de Hwang a réparti les cellules d'un patient dans deux tubes à essai lors de l'analyse, plutôt que de comparer les cellules clonées avec les cellules originelles du patient.
"Au vu de ces faits, les données rapportées dans l'article de 'Science" en 2005 ne peuvent pas provenir d'une simple erreur et ne peuvent être vues que comme une fabrication délibérée visant à faire croire à l'existence de 11 lignées de cellules souches en utilisant seulement les résultats de deux", explique le rapport du panel.

Il précise également que des analyses d'ADN attendues dans quelques jours diraient si les deux lignées de cellules souches restantes ont oui ou non été clonées avec succès à partir d'un seul patient.

A la lumière de ces révélations, les experts ont annoncé vendredi qu'ils allaient désormais enquêter sur d'autres articles rédigés par le Pr Hwang: l'un publié dans "Science" en 2004 sur les premiers embryons humains clonés, et un autre paru en août 2005 dans "Nature" sur le premier chien cloné.

Les deux revues ont déjà entamé des investigations sur ces deux papiers. "Science" l'a également fait pour l'article sur les cellules souches datant de mai 2005.
Le doyen du département de recherche de l'université nationale de Séoul a, lui aussi, pointé vendredi les torts de Hwang Woo-suk. "Il n'y a aucun moyen que le Pr Hwang n'ait pas été impliqué", a déclaré Roe Jung-hye lors d'une conférence de presse, ajoutant que Hwang "l'avait plus ou moins admis".

Tout en promettant des preuves sur la validité de ses recherches, Hwang Woo-suk avait en effet présenté vendredi dernier ses excuses pour des "erreurs fatales et des lacunes dans la façon de rendre compte de l'avancée scientifique" réalisée. Il avait demandé à la revue "Science" de retirer l'étude publiée en mai dernier

"Messe de minuit" et cousinage "plébéien" à l'Assemblée

PARIS (AFP) - La messe de minuit de Noël, que Christine Boutin ne veut pas manquer, et le lointain cousinage "plébéien" de François Bayrou avec le député UMP Richard Cazenave ont été évoqués jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée, lors de l'examen du texte sur le droit d'auteur.Alors que le débat s'est ouvert dans un climat tendu sur ce projet de loi controversé, le député PS du Nord Jean Le Garrec a demandé la parole pour dire au ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, qu'"étant donné le nombre d'amendements", l'examen du texte ne pouvait "se terminer avant dimanche".
"Et la messe de minuit!", s'est aussitôt exclamée la députée UMP des Yvelines, Christine Boutin.
Saisissant la balle au bond, M. Le Garrec a poursuivi: "Vous comprenez bien, M. le président, que je ne peux pas prendre sur moi une situation où j'empêcherais Mme Boutin de ne pas aller à la messe de minuit".
"Je suis déjà un grand pécheur, je ne veux pas pécher une fois de plus. Pour toutes ses raisons il faut suspendre le débat", a ajouté dans un large sourire l'élu PS.
Un peu plus tôt, l'hémicycle a appris de la bouche du président de l'UDF François Bayrou qu'il était un lointain cousin de Richard Cazenave, qui venait de demander une deuxième délibération sur un point du texte. "Je ne suis pas d'accord avec M. Cazenave, pour qui j'ai une sympathie génétique depuis 150 ans environ. Nous sommes cousins, enfin cousins lointains puisque M. Cazenave est originaire de mon village", a expliqué M. Bayrou, à qui le président de séance a lancé: "Laissez vos affaires de famille ailleurs!".
Taquiné par M. Donnedieu de Vabres sur ce lien de cousinage, M. Bayrou a répondu: "le vôtre, M. le ministre, est aristocratique, le nôtre est plébéien, c'est la raison pour laquelle nous sommes sur ces bancs".


On espère que Mme Christine Boutin aura le même cri du coeur pour Yom Kippour et pour l'Aid-el-Fitr. Ou alors qu'elle laissera la religion à l'extérieur de l'hémicycle, la prochaine fois, et qu'elle se contente de mentionner le fait que le 25 décembre est férié en France.