10 juin 2005

Benoît XVI prône l'abstinence pour lutter contre le sida

CITE DU VATICAN (Reuters) - Benoît XVI s'est exprimé pour la première fois sur l'épidémie de sida, condamnant l'usage du préservatif et estimant que l'Eglise se battait "en première ligne" contre la maladie en enseignant la chasteté et la fidélité.
"L'enseignement traditionnel de l'Eglise s'est avéré être le seul moyen infaillible de prévenir l'épidémie du virus HIV", a-t-il déclaré devant les évêques du continent africain ravagé par l'épidémie.
"Il est très inquiétant que la structure de la vie africaine, sa source fondamentale d'espoir et de stabilité, soit menacée par le divorce, l'avortement, la prostitution, le trafic d'êtres humains et une mentalité ouverte à la contraception, autant de facteurs qui contribuent à la dégradation de la moralité sexuelle".
"L'Eglise catholique a toujours été en première ligne à la fois dans la prévention et dans le traitement de la maladie", a poursuivi le souverain pontife.
Son prédécesseur Jean Paul II avait suscité les critiques des associations engagées dans la lutte contre la maladie, et même d'une part importante des fidèles, en refusant avec constance de faire de l'usage du préservatif une méthode admissible de prévention.
Benoît XVI, autrefois préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a confirmé depuis son élection le 19 avil qu'il maintiendrait une ligne conservatrice sur les questions de moeurs.
Il est clair que l'Eglise catholique ne peut que maintenir cette position d'arrière-garde mortelle dans les conditions africaines actuelles. Combinées aux idées fausses sur la nutrition et son effet sur le virus du SIDA, les chances de l'Afrique de se sortir de la pandémie sont pratiquement nulles.