31 octobre 2005

Une "larme" sur une Vierge à Ho Chi Minh-Ville affole les fidèles

HANOI (AFP) - Quelques milliers de personnes se sont rassemblées à Ho Chi Minh-Ville (sud) pour observer ou vénérer une statue de la vierge avec une "larme" sur sa joue droite, forçant les autorités à démentir le miracle, ont indiqué lundi des sources religieuses. Une source jointe à la cathédrale de l'ex-Saïgon a indiqué que de nombreuses personnes s'étaient rassemblées depuis samedi devant la représentation de la Vierge Marie qui se dresse sur le parvis de l'édifice religieux, provoquant de sérieux embouteillages.
Lundi matin, selon un témoin contacté par l'AFP, environ un millier de personnes étaient toujours rassemblées devant la statue mais, contrairement à ce week-end, la circulation a été rétablie normalement.
Des photographes vendaient des photos de la vierge "pleurant".
"Ce sont des superstitions et des fausses nouvelles", a affirmé la source religieuse sous couvert de l'anonymat.
"Le père Huynh Cong Minh a indiqué aux fidèles lors de la messe de dimanche qu'ils ne devaient pas écouter les affabulateurs", a-t-il ajouté en attribuant la "larme" à un mélange d'eau et de poussière sur une statue qui n'a pas été nettoyée depuis longtemps.
Le quotidien Tuoi Tre relève lundi que d'autres incidents similaires ont déjà eu lieu à Ho Chi Minh-Ville dans le passé.
Le Vietnam a environ 8 millions de catholiques, soit environ 10% de sa population. Hanoï n'a pas de relations diplomatiques avec le Vatican.

27 octobre 2005

Homo Sapiens : une nouvelle histoire de l’homme sur ARTE

Communiqué de presse de l'AFIS (27/10/05) : Selon les thèses d’un reportage diffusé sur ARTE le 29 octobre, Homo Sapiens serait né d’une « mutation interne programmée de l’espèce » « obéissant à une évolution inscrite dans nos gènes et transmise par l’ADN ». Plus fort : « Une nouvelle mutation d’Homo sapiens, (...) serait en préparation, à une échelle de temps encore inconnue. »

Nous nageons bien sûr en pleine pseudoscience : aucun mécanisme n’est connu ni même imaginable qui permette à l’ADN de « programmer par avance » des mutations qui interviendront dans le futur. Le processus bien identifié est le suivant : des mutations interviennent au hasard ; certaines « marchent », d’autres pas ; puis enfin la sélection naturelle « fait le tri » entre celles qui « marchent » : il n’y a aucune place pour une « pré-sélection » de ce qui n’existe pas encore ...

La paléontologue Anne Dambricourt-Malassé, secrétaire générale de la Fondation Teilhard de Chardin, au centre de la thèse défendue dans ce documentaire, a défendu ses vues métaphysiques dans un entretien accordé à Nouvelles Clés : « l’évolution du vivant obéit à une logique d’organisation supérieure et non au seul pur hasard : thèse paléontologique qui est fondée scientifiquement et qui rejoint les idées visionnaires de Teilhard de Chardin ».

Elle rencontre dans son entreprise le soutien de l’Université Interdisciplinaire de Paris et de son secrétaire général Jean Staune pour lequel ces thèses argumentent un « processus insensible aux mutations aléatoires, aux changements du climat et de la végétation », et entrent ainsi en contradiction avec « la position de ceux qui affirment que notre existence ne saurait avoir la moindre signification ».
N’oublions pas que l’Université Interdisciplinaire de Paris n’est pas, contrairement à ce que son nom semble indiquer, une université. Il s’agit d’une organisation financée par la fondation Templeton, fondation cherchant « à développer la recherche et l’enseignement interdisciplinaires sur les rapports entre sciences de la nature et religions ».

L’Association Française pour l’Information Scientifique, par son vice-président, a alerté la chaîne publique du risque de confusion pour des téléspectateurs mal informés de la diffusion d’un tel documentaire sans mise en garde préalable de la présence de « passagers clandestins ». Le 26 octobre un communiqué a été adressé à la Presse afin d’alerter sur les risques de la propagation en plein champ télévisuel de Science Spirituellement Modifiée sans étiquetage signalétique à l’attention du public.

Par un communiqué qu’elle nous a adressé le 26 octobre, la chaîne ARTE nous a fait part que « dans le souci d’améliorer l’information du public et dans une volonté d’objectivité scientifique » elle a complété sa programmation « en soumettant à un débat l’hypothèse sur l’évolution de l’homme présentée dans le documentaire HOMO SAPIENS, une nouvelle histoire de l’homme ?. »

Ce débat animé par Michel Alberganti, journaliste au Monde réunira :

Pierre-Henri Gouyon, spécialiste de la théorie de l’évolution, est directeur du laboratoire d’Ecologie, Systématique et Evolution à Paris-XI ORSAY, chargé de cours à l’INRA et maître de conférences à l’École Polytechnique.
Michel Morange, est professeur de biologie à l’université Paris-VI et à l’École Normale Supérieure. Il enseigne l’histoire des sciences à l’université Paris-VII et dirige le Centre Cavaillès d’histoire et de philosophie des sciences de l’ENS.

Nous ne pouvons que féliciter la chaîne de service public ARTE pour sa réactivité et le respect du télespectateur dont elle témoigne en réalisant ce complément de programme, à l’image de la qualité de la diffusion auquel elle s’attache conformément à son « Vivons curieux ! Plus de découverte, Plus de culture, Plus d’information, de décryptage ».

Nous nous devons, de notre côté, de renouveler notre mise en garde des téléspectateurs sur le fait que le documentaire HOMO SAPIENS, une nouvelle histoire de l’homme ? caractérise une tentative d’intrusion spiritualiste dans les sciences, défendant des thèses qui ne sont pas sans rappeler celles des créationnistes et des avocats de l’Intelligent Design. Il convient donc de garder son esprit critique en éveil durant la diffusion de ce documentaire, et de ne pas zapper avant le débriefing de décryptage qui lui succédera.

Association Française pour l’Information Scientifique

26 octobre 2005

Rencontrer un extraterrestre, signe d'une mémoire défaillante

LONDRES (Reuters) - Les milliers de personnes dans le monde qui assurent avoir rencontré des extraterrestres démontrent la fragilité de la mémoire humaine, plus qu'elles ne prouvent l'existence d'une autre forme de vie, selon une étude clinique menée par un expert-psychologue du Goldsmiths College de Londres.
"Peut-être sommes-nous confrontés à des mémoires défaillantes et non à des personnes ayant été kidnappées par des extraterrestres et emmenées dans leur vaisseau spatial", a déclaré le professeur Chris French, qui a étudié le cas de 19 personnes.
Plusieurs de ces "otages" rapportent avoir été arrachés de leur lit ou de leur voiture par des créatures extraterrestres, mesurant environ 4 pieds (soit 1,20 mètres), dotée d'une tête disproportionnée et de membres maigrichons, précise le Pr French.
Beaucoup de ces rencontres extraterrestres s'expliqueraient par une paralysie du sommeil, un état pendant lequel la personne est réveillée et consciente mais incapable de bouger.
La paralysie du sommeil va souvent de pair avec des hallucinations et 40% des patients de French reconnaissent avoir connu cette pathologie au moins une fois dans leur vie.
Avoir une imagination galopante serait également un facteur déterminant. Plusieurs patients sont enclins à fantasmer et prétendent aussi avoir vu des fantômes. D'autres encore se disent dotés d'un sixième sens ou même des pouvoirs d'un guérisseur.
"Les êtres humains ont des vies fantasmées bien remplies, à tel point qu'ils mélangent souvent le fruit de leur imagination à leur quotidien", a dit French, qui a présenté ses recherches lors d'un séminaire au Musée de la Science à Londres.


Cette étude a le mérite de confirmer ce dont on pouvait se douter depuis longtemps.

Middle-age people more likely to use alternative medicine

WINSTON-SALEM, N.C. – Middle-age people are more likely than younger or older adults to use complementary and alternative medicine, according to researchers at Wake Forest University School of Medicine.

"Midlife adults entered adulthood at a time of more widespread use of complementary and alternative medicine (CAM) in the population and when public health policy was shifting attention toward individual responsibility for health and health promotion," said Joseph G. Grzywacz, Ph.D., and his colleagues, writing in the October issue of the Journal of Aging and Health.

"Current use of CAM among adults was likely shaped by the relative availability of CAM and prevailing public health policies in place when adults began making their own health-related decisions."

But the researchers added that the middle-age adults are more likely than either young adults or older adults to use CAM for prevention rather than for treatment of specific conditions.
"This study provides the first estimates of notable age-related differences in whether CAM is used to treat an existing health condition or for illness prevention and health promotion," he said.

Grzywacz, assistant professor of family and community medicine, said the researchers got their results from data for 31,044 people who participated in the 2002 National Health Interview Survey. The survey is a national sample of Americans that has been conducted annually since 1957 by the National Center of Health Statistics, an arm of the Centers for Disease Control and Prevention.

The survey included questions on 20 types of complementary and alternative medicine, which Grzywacz and his colleagues grouped into four categories:

  • Alternative medical systems, such as acupuncture, homeopathy and naturopathy.
  • Biologically based therapies, such as chelation therapy, folk medicine, herb use, special diets, or megavitamins.
  • Manipulative and body-based methods, such as chiropractic or massage.
  • Mind-body interventions such as relaxation techniques (meditation), movement therapies (yoga) and healing rituals.

In each case, the survey asked participants whether they used it for treatment, for prevention, for both, or not at all.

"Some types of complementary and alternative medicine, such as alternative medicine systems, are used primarily for treating existing conditions," Grzywacz said. "Others, such as mind-body interventions are used primarily for illness prevention and health promotion." But the biologically based therapies are used almost equally for treatment and prevention.



Bref. Les thérapies alternatives sont utilisées surtout par une frange de la population qui en a le moins besoin, notamment pour "prévenir" des maladies qu'ils n'ont pas et n'auront peut-être jamais, avec ou sans le recours à ces thérapies.

24 octobre 2005

Questions pour un champion du Coran

GAZA (AP) - Ils sont venus du Sénégal, des Pays-Bas ou des territoires palestiniens voisins. La plupart d'entre eux ne parlent même pas l'arabe mais ces 50 concurrents sont prêts à montrer leur connaissance parfaite des versets du Coran à l'occasion d'un concours international inauguré dimanche à Gaza.
Quelque 700 personnes, dont des diplomates et des dirigeants du Djihad Islamique et du Hamas, ont assisté à la première des cinq journées de compétition au cours desquelles les participants devront réciter par coeur des versets choisis au hasard par des responsables religieux.
Et surprise, les meilleurs ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense. Les non-arabophones apprennent à réciter le Coran "mieux que nous, alors que l'arabe est notre langue maternelle", a reconnu Yousef Salameh, ministre palestinien des affaires religieuses.
D'après la tradition musulmane, une place au paradis est assurée pour les fidèles qui apprennent le Coran et suivent ses préceptes. Ceux qui connaissent par coeur ses 30 chapitres reçoivent le titre de cheikh honoraire.
"Le but est de montrer notre respect du Livre Saint du Coran et... et de faire naître une nouvelle génération de fidèles qui suivent les règles du Coran", explique Yousef Salameh. Selon lui, cette compétition organisée pendant le mois du Ramadan fait partie des célébrations palestiniennes après le récent retrait israélien de la Bande de Gaza.
Outre le paradis, une autre motivation entre en compte pour les concurrents. A l'issue de la compétition jeudi, les vainqueurs se partageront environ 61.000 euros de prix.


Reste à se demander à quoi sert d'apprendre par coeur un livre dont on ne comprend pas le sens et comment on peut suive des règles écrites dans une langue qu'on ne comprend pas. Mais ces questions ne semblent pas avoir effleuré le ministre palestinien des affaires religieuses.

23 octobre 2005

Natural selection has strongly influenced recent human evolution

ITHACA, N.Y. -- The most detailed analysis to date of how humans differ from one another at the DNA level shows strong evidence that natural selection has shaped the recent evolution of our species, according to researchers from Cornell University, Celera Genomics and Celera Diagnostics.
In a study published in the Oct. 20 issue of the journal Nature, Cornell scientists analyzed 11,624 genes, comparing how genes vary not only among 39 humans but also between the humans and a chimpanzee, whose DNA is 99 percent identical to humans.
The comparisons within and between species suggest that about 9 percent of genes that show some variability within humans or differences between humans and chimpanzees have evolved too rapidly to be explained simply by chance. The study suggests that positive Darwinian natural selection -- in which some forms of a gene are favored because they increase the probability of survival or reproduction -- is responsible for the increased rate of evolution. Since genes are blueprints for proteins, positive selection causes changes in the amino acid sequence of the protein for which the gene codes.
"Our study suggests that natural selection has played an important role in patterning the human genome," said the paper's lead author, Carlos Bustamante, assistant professor of biological statistics and computational biology at Cornell.

The Cornell/Celera team found that genes involved in immune function, sperm and egg production, sensory perception and transcription factors (proteins that control which genes are turned on or off) have been particularly affected by positive selection and show rapid evolution in the last 5 million years, when humans shared a common ancestor with chimps.

Likewise, the researchers found that approximately 13 percent of the genes that may vary show evidence of slightly deleterious or harmful mutations in human populations; these include genes involved in determining the basic structure of cells and muscles as well as genes that control traffic in and out of the cell. These mutations are subject to weak negative selection, according to the study. In general, negative selection eliminates from the population very harmful changes to proteins that kill or stop reproduction. But mutations that have led to slightly deleterious versions of the gene -- mutations that may cause disease or only slightly reduce the average number of children left by those that carried the mutation -- can by chance become quite common in the population.

The authors also found a correlation between genes predicted to be under negative selection and genes implicated in certain hereditary diseases. For example, among the genes the researchers predicted to be under negative selection are those involved in muscular dystrophy and in Usher syndrome, the most common cause of congenital blindness and deafness in developed countries.
"We have a long way to go before we can predict from looking at sequences, which mutations in which genes and under which environmental conditions can ultimately lead to disease. This is a first step in identifying the classes of genes that appear to be particularly vulnerable to these types of changes," said Bustamante.

A team from Celera initiated the project and sequenced more than 20,000 genes in 39 humans and a chimpanzee. By comparing the DNA sequences of the 39 human subjects across the 20,000 genes, the Celera researchers identified DNA sites in the genome where individuals in the sample differed from one another. The chimpanzee sequence was then used to identify which form of the gene was the original ancestral form and which was the derived or new type. The original goal of the project was to identify novel amino acid variants that could then be tested for association with human disease in subsequent studies. The Cornell researchers became involved at the analysis stage in order to make predictions about what types of changes are most likely to be functionally important.

21 octobre 2005

France: les ostéopathes exigent une réglementation de leur profession

LYON (AFP) - Le syndicat français des ostéopathes (SFDO) tient samedi à Lyon son assemblée générale annuelle, au cours de laquelle il entend réaffirmer la nécessité d'obtenir une réglementation de la profession, officiellement reconnue en 2002."Notre métier a été spécifiquement reconnu en 2002, et le titre d'ostéopathe est en théorie réservé à des personnes titulaires d'un diplôme validé par le ministère de la santé", a expliqué vendredi à l'AFP le président du SFDO, Philippe Sterlingot.
"Mais sans décret d'application, n'importe qui peut se proclamer ostéopathe, personne ne peut juridiquement s'y opposer", a ajouté M. Sterlingot, soulignant qu'il y avait plus de 10 millions de consultations par an en ostéopathie, bien que ces consultations ne soient pas remboursées par la Sécurité sociale.
"Samedi, nous débattrons de sujets internes mais le sujet majeur restera: +comment obtenir enfin pour notre profession une réglementation conforme à nos souhaits+", a expliqué M. Sterlingot.
Le SFDO plaide notamment pour une harmonisation de la formation, qui reste pour le moment très différente selon les écoles.
"De nombreuses écoles fonctionnent sans critères académiques clairs. Il en sort des praticiens dont on ne connaît pas bien le parcours et les compétences", a relevé M. Sterlingot.
Si une réglementation intervenait, "seuls 5.000" praticiens répondraient "à des critères satisfaisants", alors qu'"environ 15.000 personnes" sont aujourd'hui susceptibles de réclamer le titre d'ostéopathe, a-t-il affirmé.
Le SFDO, créé il y a 32 ans et revendiquant près de 750 membres, est l'une des quatre organisations représentatives auprès des pouvoirs publics.


Avant de réglementer la profession, le gouvernement pourrait s'intéresser à ce qui la rendrait vraiment intéressante pour la société, c'est-à-dire son efficacité médicale réelle, par des études scientifiques contrôlées en double-aveugle contre un placebo.

Les savons anti-bactériens pas plus efficaces que les savons courants

WASHINGTON (AP) - Les savons et autres produits de nettoyage anti-bactériens ne seraient pas aussi efficaces que ce que l'on croyait dans la lutte contre les microbes dans la maison: le savon classique et le lavage à l'eau le seraient tout autant, selon un comité de conseillers sanitaires du gouvernement américain.
Ces derniers ont d'ailleurs averti les fabricants qu'ils auraient à apporter la preuve du bénéfice de leurs produits sous peine de se voir écartés du marché. Le Dr Alastair Wood, chef de ce comité qui conseille la Food and Drug administration, l'autorité américaine du médicament, a déclaré qu'il ne voyait pas l'intérêt d'acheter de tels produits d'autant plus qu'ils coûtent souvent plus cher que les savons classiques.
Les conseillers s'inquiétaient en outre des risques potentiels de ces produits, notamment des savons et gels pour le corps, qui contiennent des substances chimiques synthétiques, créant un risque environnemental, et qui pourraient contribuer à la croissance de bactéries résistantes aux antibiotiques.
De leur côté, les représentants de l'industrie continuent de soutenir que leurs produits sont sans danger et plus efficaces que les produits traditionnels, parce qu'ils ne se contentent pas de nettoyer une surface, mais qu'ils détruisent aussi les germes qui la recouvrent. Ils estiment que les consommateurs doivent avoir le droit de choisir leurs produits dans un marché libre.
Ces produits de nettoyage ont gagné en popularité au cours de la dernière décennie, les consommateurs jugeant plus utile de détruire les germes que de simplement les faire partir à l'eau.
Mais la FDA a déclaré que des études contrôlées ne montraient aucune différence de taille entre les produits anti-bactériens et les produits classiques pour ce qui est de la lutte contre les microbes de l'environnement intérieur.
Jeudi, ce panel d'experts indépendants n'a recommandé aucune mesure particulière contre les fabricants, mais conseillé à la FDA d'étudier le rapport bénéfice/risque de ces produits.
L'Agence peut obliger un fabriquant à faire figurer sur un produit les modalités de sa fabrication.
La FDA voudrait savoir en quoi les anti-bactériens contribuent à l'augmentation des résistances aux antibiotiques, et ajouté que l'agence n'avait trouvé aucune étude médicale qui prouve que les produits anti-bactériens diminuent le nombre d'infections.
Le docteur Stuart Levy, président de l'Alliance pour une utilisation prudente des antibiotiques, recommande de restreindre l'usage de ces produits anti-bactériens, et de les réserver à l'usage hospitalier et aux maisons où vivent des grands malades.
"Les bactéries ne seront pas détruites", a-t-il indiqué. "Elles ont assisté à l'apparition des dinosaures et à leur disparition. Elles seront heureuses de nous voir disparaître à notre tour. Toute tentative de stérilisation de notre intérieur est vouée à l'échec".
Et de souligner que la cause principale de l'augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques est leur utilisation excessive... De même, il estime qu'à long terme, les produits de nettoyage anti-bactériens contribueront à renforcer les défenses des bactéries.


Il est d'ailleurs très probable que nous n'ayons aucun intérêt à éliminer toutes les bactéries, mais seulement les plus pathogènes.

18 octobre 2005

Le BCG, ça marche vraiment

Contre la tuberculose de l'enfant, le BCG est décidément efficace. Une étude britannique vient conforter à point nommé la position de l'Académie de Médecine, qui plaide pour le maintien de l'obligation vaccinale pour les petits.

La vaccination par BCG "empêcherait les enfants infectés par le bacille tuberculeux de déclarer la maladie. Et pour les petits non-infectés, de ne pas être contaminés ", explique le Dr Ajit Lalvani de l'Université d'Oxford, auteur de ce nouveau travail publié aujourd'hui dans les colonnes du Lancet.

Le Dr Lalvani a suivi près de 1 000 écoliers d'Istanbul exposés quotidiennement à un tuberculeux au sein de leurs familles. Parmi ces jeunes, 770 étaient vaccinés "et ne présentaient pas de tuberculose active". Mais cela ne signifie pas qu'ils n'étaient pas porteurs du bacille tuberculeux. Car en effet, une personne peut très bien être infectée sans pour autant développer la maladie. Or Lalvani a calculé que les enfants vaccinés avaient "24% de risque en moins" d'être porteurs du bacille. Une conclusion qui met à mal la théorie selon laquelle le BCG est un vaccin "égoïste", sans impact sur la circulation du bacille tuberculeux.

Sources: The Lancet on-line, 13 octobre 2005


Encore un camouflet scientifique contre les militants de l'anti-vaccination.

17 octobre 2005

La dégustation du vin, fruit de notre cerveau ?


PARIS (AP) - Arômes boisés, robe pourpre, tanin, toute la terminologie associée à la dégustation du vin serait-elle inutile car réinterprétée par notre cerveau?
Des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), associés à la faculté d'oenologie de Bordeaux, ont en effet démontré que la dégustation d'un vin et ses prétendues qualités olfactives et gustatives étaient largement influencées par le contexte dans lequel il est bu et la représentation que s'en fait le dégustateur, ainsi que par les propres qualités sensorielles de ce dernier.

L'INRA a soumis à 15 jours d'intervalle le même vin dans deux conditionnements différents (bouteille d'un grand cru classé connu et bouteille étiquetée "vin de table") à 57 étudiants en oenologie: 50 ont noté plus sévèrement le vin de table (8/20 de moyenne) que le grand cru (13/20). Seuls six ont deviné la supercherie.

De plus, lors de la dégustation, le vin de table a été jugé sans retenue alors que le grand vin a bénéficié d'égards et ses défauts ont été plus facilement excusés.

Plus étonnant, la grande majorité des futurs oenologues a perçu une présence boisée dans le grand cru mais pas dans le vin de table... alors que le vin en question n'avait jamais été mis en contact avec le bois.
Selon l'INRA, cette perception résulte "typiquement d'une construction cognitive". "Le dégustateur étant persuadé de la présence du bois dans le vin qu'il goûte, crée une représentation de ce vin contenant le goût boisé", explique l'institut.
Dans ce contexte, tous les dégustateurs s'influencent et sont persuadés d'avoir perçu un goût de boisé.

Autre expérience surprenante révélant le rôle de la couleur dans la perception de l'odeur du vin. Les chercheurs ont constaté que les dégustateurs associaient au vin rouge des odeurs de fruits... rouges (cassis, framboise), et au vin blanc des fruits clairs (abricot, miel). Or lors d'une dégustation à l'aveugle (le vin étant dans des verres noirs), trois fois sur dix le dégustateur se trompe sur le type de vin (rouge ou blanc).

Les chercheurs de l'INRA en ont déduit que les mots étaient employés davantage pour décrire la couleur du vin que son goût. Ils ont donc soumis 54 étudiants en oenologie à un nouveau test consistant à leur faire déguster un vin blanc et un vin rouge, qui était en fait le même vin blanc coloré en rouge grâce à des colorants naturels ne modifiant pas le goût du vin.

Pour le même vin, les étudiants ont effectivement employé les descripteurs olfactifs habituels du vin rouge pour le faux vin rouge et ceux associés au vin blanc pour le vrai vin blanc.

Toutes ces expériences démontrent que la perception du vin n'est qu'une construction de notre cerveau. Le premier message (sensoriel) envoyé à notre cerveau grâce à nos sens est ensuite reconstruit par le cerveau (étape cognitive) avec d'autres perceptions et processus (vue, toucher, puis plaisir, mémoire, etc).

=> The color of odors

Sorcellerie mortelle en Inde

RAIPOUR, Inde (Reuters) - Déprimé parce qu'il n'arrivait pas à subvenir aux besoins de sa famille avec son maigre traitement de policier auxiliaire, Amit Soni, 28 ans, a égorgé la semaine dernière au sabre un de ses voisins avant de boire son sang.
"L'homme est un adepte de la sorcellerie et pensait qu'en tuant un de ses congénères et en buvant son sang, il guérirait de sa maladie mentale et de sa dépression", a expliqué lundi un responsable de la police de l'Etat de Chhattisgarh, dans le centre de l'Inde.
Le policier a été très rapidement arrêté par ses collègues devant qui il est passé aux aveux.
La pratique de la sorcellerie et de la magie noire est toujours en vigueur dans la campagne indienne, où des femmes accusées d'être des sorcières sont parfois assassinées.

16 octobre 2005

Les partisans du Bigfoot se réunissent pour partager leurs théories

Extraterrestre ou primate descendant d'un gorille préhistorique? Parmi toutes les hypothèses, aucun des participants à la conférence sur le Bigfoot organisé samedi à Jefferson (Texas) ne croyait au canular.
Quelque 400 personnes, simples amateurs ou experts scientifiques, se sont réunies pour évoquer les derniers témoignages de l'existence de la créature légendaire et défricher les techniques pour retrouver sa trace.
"Il ne s'agit pas d'avoir la foi, de croire à quelque chose qu'on ne peut pas voir, a expliqué Daryl Colyer, qui a enquêté sur des centaines d'apparitions supposées du Bigfoot aux Etats-Unis. C'est juste un animal en chair et en os dont l'existence n'a pas encore été découverte. Mais je pense qu'on s'en approche de plus en plus."
Christopher Murphy, qui a consacré un ouvrage au sujet, a relevé quelque 2.550 témoignages visuels crédibles de l'existence de la créature également baptisée Sasquatch.
Parmi les différentes théories sur l'origine du Bigfoot, la plus prisée des amateurs est la filiation directe avec le Gigantopithecus, un primate préhistorique qui mesurait de 2 à 3 mètres.
Selon Daryl Colyer, environ 2.000 spécimens vivraient actuellement en Amérique du Nord, dans les zones forestières épaisses, se nourrissant de viande et de plantes et faisant leur nid dans les arbres et les buissons.
A côté des amateurs les plus farfelus, certains participants ont apporté une caution scientifique à la conférence. "Ce n'est pas une question paranormale; c'est une question biologique", a assuré Jeff Meldrum, professeur associé d'anatomie et d'anthropologie à l'université de l'Idaho qui a étudié plus de 150 empreintes attribuées au Bigfoot.


Reste à savoir combien de Bigfoots peuvent danser sur une tête d'épingle et le tour de la question aura été fait.

14 octobre 2005

Si Jules Verne est mort il y a cent ans, c'était en quelle année ?

MADRID (AFP) - "En quelle année est mort Jules Verne, s'il est mort il y a cent ans ?" : la moitié des écoliers madrilènes entre 11 et 12 ans sont incapables de répondre à cette simple question, rapporte, consterné, le quotidien El Pais.Ce résultat d'une enquête menée par les responsables de l'éducation à Madrid est une des "pires nouvelles" de ces dernières années pour le pays, car il montre que ces jeunes élèves sont incapables du "moindre effort de déduction", selon le quotidien de centre gauche de vendredi.
Une étude de l'OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, basée à Paris) avait déjà indiqué en septembre dernier que 33 % des adolescents espagnols étaient incapables de passer le baccalauréat - contre 8 % en Irlande et 18 % en France - et que l'Espagne consacrait nettement moins d'argent à l'éducation que ses voisins, précise El Pais.
A Madrid, le niveau de connaissances mathématiques des jeunes écoliers est "catastrophique" et la majorité d'entre eux n'ont pas la moindre idée des "règles élémentaires de calcul", souligne le journal, qui appelle le gouvernement et les autorités locales à réagir.
Jules Verne, dont les romans ont souvent fait appel à de complexes calculs mathématiques pour aller autour du monde ou "De la Terre à la Lune", est mort en mars 1905 à Amiens (Nord de la France), à l'âge de 77 ans. Le centenaire de sa mort a été célébré cette année en France et à travers le monde.

Le syndrôme de Galilée

Parmi les 'génies' méconnus, qui croient à des théories sans fondement scientifique, et leurs supporters inconditionnels, la croyance d'être persécutés par la"science officielle" ou un lobby industriel quelconque n'est pas rare. C'est une sorte d'épouvantail des temps modernes, flou, tentaculaire et multiforme, qui constitue un bouc émissaire d'autant plus simple à frapper qu'il ne risque pas de se défendre.
Ainsi, on retrouvera, chez les supporters des charlatans des médecines douces, des théoriciens du complot des méchants lobbies pharmaceutiques. Avec les contradictions habituelles, par exemple lorsqu'ils recommandent la vitamine C (des laboratoires Roche) ou les produits homéopathiques (des laboratoires Boiron). Chez le Dr Rath, businessman des produits vitaminiques et charlatan du SIDA, cela prend même la forme d'accusations de génocides de type Nazi contre les laboratoires pharmaceutiques.
Chez ceux qui se réclament de la science plutôt que de la médecine, le grand Satan est la communauté scientifique, ou plutôt un mystérieux groupe censé la contrôler, qui naturellement s'oppose aux génies créateurs tels qu'eux-mêmes, et s'allie aux industriels frileux et cupides pour reléguer leurs inventions révolutionnaires aux oubliettes.
Ce portrait est à peine exagéré et montre le besoin forcené de reconnaissance de ces génies méconnus.
Il n'était que naturel que ces personnages se trouvent un saint patron pour les représenter. Galilée, harcelé par l'Inquisition, était le mieux placé pour ce rôle et convient encore mieux à leurs rêves de reconnaissance, fût-elle posthume.
Pour rétablir un peu la réalité historique, rappelons que Galilée était un scientifique, fondateur de la physique moderne, et qu'il n'a jamais été mis au ban de la communauté scentifique, qui a rapidement reconnu l'intérêt de ses recherches, en dépit des persécutions religieuses. C'est d'ailleurs un cas général : même les théories 'choquantes' d'Einstein se sont imposées en moins de dix ans à l'ensemble de la physique moderne. La science n'a pas fait de 'martyr'.
Evidemment, se présenter en martyr est flatteur : c'est une caractéristique de tous les religieux et autres terroristes fanatisés. Se comparer avec un géant intellectuel comme Galilée est encore plus flatteur et confine à la fatuité. Alors, restons modestes et parions que ces 'génies' méconnus le seront encore bien après leur disparition de cette vallée de larmes.

"Premières rencontres ufologiques européennes" dans la Marne

REIMS (AFP) - Quelque 200 spécialistes du phénomène ovni sont attendus de vendredi à dimanche à Châlons-en-Champagne (Marne) pour les "Premières rencontres ufologiques européennes", un événement présenté par ses organisateurs comme "unique au monde par son ampleur".Plusieurs milliers de visiteurs sont attendus durant trois jours au parc des expositions de Châlons, transformé en centre d'information sur les objets volants non identifiés et les soucoupes volantes, a expliqué Gérard Lebat, qui a mis sur pied cette manifestation avec l'association Ovni Marne.
Parmi les personnalités attendues: l'Américain Budd Hopkins, "spécialiste des enlèvements d'humains par les ovnis", le Pr Yves Lignon de l'université de Toulouse et le commandant Jean-Gabriel Greslé, ancien pilote de chasse.
Selon M. Lebat, la manifestation revêtira "un caractère scientifique": "les plus grands spécialistes européens du phénomène" doivent se réunir lors d'un colloque privé et publier à son issue "un communiqué de haute importance sur les dernières évolutions de la recherche".
"Premières rencontres ufologiques européennes", du 14 octobre 14H00 au 16 octobre 18H30 au parc des expositions de Châlons-en-Champagne. Programme détaillé sur www.les-repas-ufologiques.com. Entrée gratuite.


Comme d'hatude, le titre de "Pr" est attrbué à Yves Lignon. Il est peut-être "Professeur en phénomènes paranormaux". Au-delà de cette polémique sur le titre réel de Lignon, nous attendons avec une impatience mal dissimulée de comprendre le "caractère scientifique" de la manifestation et de prendre connaissance du comuniqué de "haute importance" sur les évolutions d'une recherche dont l'objet est plus évasif qu'un neutrino.

13 octobre 2005

Le cerveau réagit à la violence dans les jeux vidéo

Par Bruno Cormier
Selon des chercheurs de l'Université de l'Etat du Michigan, la violence que le cerveau perçoit dans les jeux vidéo fait réagir le joueur, même inconsciemment.
Les chercheurs ont mené l'étude sur 13 sujets masculins devant le jeu « Tactical Ops: Assault on Terror ». Un appareil à résonance magnétique (IRM) enregistrait les activités du cerveau tendis que le joueur jouait à la gueguerre virtuelle contre les terroristes.
11 des 13 cobayes ont été sujets à d'importants effets observés sur le cerveau. Le jeu stimulait le cerveau en le poussant à avoir une activité cérébrales typique des pensées aggressives. « Il y a un lien de cause à effet entre le fait de jouer à un jeu de tir à la première personne et les activités du cerveau, considérées comme typiques des pensées aggressives » explique Rene Weber, un des responsables de recherche. Il conclue ainsi : « Les jeu vidéo violents ont souvent été critiqués pour provoquer des réactions agressives et un comportement violent du joueur. D'un point de vue neurobiologique, nous avons montré que ce lien existe. »
Les 13 cobayes étaient tous allemands, de 18 à 26 ans, et jouent chacun 15 heures par semaine en moyenne. Les résultats de l'étude devraient apparaître en 2006 dans un rapport complet. Pour ce qui est de l'agressivité d'un joueur devant un jeu vidéo, c'est aux manettes qu'il faut demander de témoigner, et pas forcément besoin d'un FPS pour faire effet, un simple jeu de sport suffit... A quand une loi contre les jeux sportifs interdits aux moins de 18 ans ?


Cette étude paraît bien mal faite pour déduire quoi que ce soit. Les décharges d'adrénalines sont liées logiquement aux jeux qui demandent une rapidité de réaction, par exemple. De là à en déduire que ces jeux rendent violents, il y à de la marge. Dans ce cas, il n'y aurait pas que les jeux mais tout le sport pratiqué ou regardé à la télévision, sans compter les films d'horreur, etc.

11 octobre 2005

Charlie Hebdo relaxé pour la critique d'une méthode de communication avec les autistes

Charlie Hebdo, qui avait qualifié la méthode dite de "communication facilitée", censée permettre de retranscrire les pensées des handicapés mentaux et notamment des autistes, de "grotesque charlatanerie", a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris lundi auprès du tribunal.L'hebdomadaire était poursuivi par Anne-Marguerite Vexiau, qui a introduit en France cette méthode créée aux Etats-Unis.Selon le jugement rendu par la 17ème chambre du tribunal correctionnel, cette méthode "vise à retranscrire les pensées de personnes déficientes mentales, et principalement autistes, par le truchement d'un thérapeute muni d'un clavier alphabétique sur lequel le patient pianote, livrant ainsi des phrases qui sont présentées comme l'expression de ses pensées tues".Dans un article publié le 17 décembre 2003, Charlie Hebdo s'indignait: "non seulement, c'est une grotesque charlatanerie mais, en plus, elle est remboursée par la sécurité sociale".Mme Vexiau estimait que l'article était diffamatoire à son égard, notamment parce qu'il lui imputait d'être l'animatrice d'un mouvement sectaire qui aurait manoeuvré pour obtenir un remboursement de sa méthode par la sécurité sociale.Or le tribunal n'a relevé dans l'article de Charlie Hebdo aucun propos l'accusant de pratiques sectaires ou de tromperie au détriment de la sécurité sociale.Par ailleurs, le tribunal a considéré que l'hebdomadaire était libre de qualifier ainsi la méthode de Mme Vexiau, cette opinion n'étant qu'un "jugement de valeur, exprimé certes sans nuance, mais que le journaliste présente comme étant son point de vue".

06 octobre 2005

Produits chimiques: des tests du WWF montrent le regain de contamination

PARIS (AFP) - Des tests sanguins ont permis de détecter la présence de 73 produits chimiques dans le sang de 13 familles européennes sur trois générations: grands-parents, parents et enfants, selon un communiqué de l'association écologiste WWF jeudi.L'enquête embrasse tous les âges (12 à 92 ans) et 12 pays (Allemagne, Belgique avec deux familles, Danemark, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Luxembourg, Pologne et Suède).
Le WWF a recherché la présence de 107 produits différents. Le nombre le plus élevé de produits a été détecté dans la génération des grands-mères (63 produits). Cependant, la jeune génération est contaminée en moyenne par un nombre plus élevé de produits chimiques (59) que la génération des mères (49).
De nouvelles substances utilisées dans les biens de consommation courants, comme les retardateurs de flammes bromés (présents dans les ordinateurs, télévisions, meubles, tapis) se retrouvent à des concentrations plus élevées dans le sang des enfants.
"Il est choquant de constater que des produits chimiques toxiques utilisés quotidiennement sont en train de contaminer le sang de nos enfants", a déclaré Karl Wagner, directeur de la campagne "toxiques" du WWF, dans le communiqué.
La génération des grands-mères est la plus contaminée par des produits anciens, dont l'usage est retreint dans les pays développés depuis des années, comme le pesticide DDT ou les PCB (polychlorobiphényles, utilisés dans les équipements électriques).
Les produits chimiques recherchés, dont beaucoup sont persistants et s'accumulent dans l'organisme pendant toute la vie, sont soupçonnés d'avoir des effets cancérigènes, d'affecter le fonctionnement neurologique et l'appareil de la reproduction.
Le WWF a lancé en 2004 une campagne contre les produits toxiques, en publiant les analyses de sang de 39 députés européens et 14 ministres de la Santé ou de l'Environnement, pour appuyer l'adoption d'une réglementation rigoureuse des produits chimiques en Europe.
Le projet européen "REACH" sur l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des produits chimiques doit être soumis au Parlement européen le 14 novembre.


On se rappellera qu'une députée Verte, Marie Anne Isler-Béguin, avait été surprise d'apprendre qu'elle était encore plus contaminée par ces produits nocifs (source: Libération du 22/4/2004) que ses collègues, bien qu'ayant une hygiène alimentaire stricte et vivant à la campagne. On se perd en conjectures sur l'intérêt pratique des produits 'bio', dans un environnement tellement pollué.

05 octobre 2005

Ouverture du "procès des plantes chinoises" d'Arkopharma à Nice

NICE (AFP) - Le procès de l'ex-PDG du groupe de phytothérapie Arkopharma et d'un pharmacien niçois poursuivis après le décès, en 2000 et 2001, de deux femmes ayant absorbé des produits à base de plantes chinoises dans le cadre de régimes amaigrissants, a débuté mercredi devant le tribunal correctionnel de Nice.Max Rombi, 75 ans, ancien PDG de la société française basée à Carros (Alpes-Maritimes), et Jean-Paul Gallon, 64 ans, pharmacien, sont mis en examen depuis septembre 2002 pour homicides involontaires.

Une information judiciaire avait été ouverte par le parquet niçois en novembre 2000, peu après le décès, à 40 ans, de Régine Crispino, des suites d'un cancer des voies urinaires. Un an plus tard, une autre femme, Valérie Jouffret, était décédée, à 34 ans, d'une pathologie identique.Les deux victimes avaient suivi un régime amaigrissant à base de racines de deux plantes chinoises -"Aristolochia Fangchi" et "Stephania Tetandra". Ces produits étaient importés par Arkopharma et vendus aux pharmaciens qui les conditionnaient en gélules.
Pour la justice, une confusion entre les deux plantes serait à l'origine des décès. Au lieu de "Stephania Tetandra", Arkopharma aurait importé, entre 1989 et 1992, quelque 750 kilos d'"Aristolochia Fangchi", toxique selon certains experts mais pas selon Arkopharma.
L'entreprise, leader européen des produits de phytothérapie et des compléments alimentaires, et le pharmacien, se voient reprocher un manque de vigilance dans le contrôle de la nature des produits importés.
Le procès est prévu pour durer une journée.


Rappelons que le principe actif de la plupart des médicaments est extrait ou dérivé de plantes. La phytothérapie n'est donc pas plus une médecine 'douce' que la médecine scientifique n'est 'dure'.

04 octobre 2005

Deux millions d'enfants par an meurent de maladies évitables par les vaccins

LYON (AFP) - Deux millions d'enfants, au sein des pays en voie de développement, meurent chaque année de maladies qui auraient pu être évitées par la vaccination, a souligné mardi un responsable de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), à l'occasion du 7ème congrès mondial sur les vaccins à Lyon. Dix millions d'enfants meurent chaque année dans le monde et parmi eux deux millions décèdent de maladies telles que la rougeole, la polio, le tétanos ou la coqueluche, selon l'OMS. Quelque 27 millions d'enfants ne sont pas correctement vaccinés.
"Les vaccins existent mais ne sont pas distribués là où il faut pour des raisons d'ordre financier", a déploré le directeur du programme de vaccination de l'OMS, Jean-Marie Okwo-Bélé, lors d'un point presse.
Le responsable s'est félicité de l'annonce en septembre d'un nouveau mécanisme de financement mis en place par cinq pays (France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne et Suède) qui se sont engagés à fournir 3,2 milliards de dollars pour la vaccination des enfants dans les 75 pays les plus pauvres du monde.
"C'est un grand succès mais ce n'est toujours pas suffisant. Les besoins sont énormes", a estimé Julian Lob-Levyt, secrétaire exécutif de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI), une ONG financée par des donateurs privés - notamment la Fondation Bill et Melinda Gates - et une dizaine de gouvernements.
Le directeur du programme d'immunisation de l'ONG PATH, spécialisée dans le développement de nouveaux vaccins, John Wecker, s'est lui félicité des "progrès" sur des maladies comme l'encéphalite japonaise, qui tue quelque 10.000 enfants chaque année en Asie, ou le rotavirus, provoquant la diarrhée.
Concernant le paludisme, l'une des premières causes de mortalité des enfants, il a estimé qu'il était prématuré de donner une estimation quant à la date d'une mise sur le marché d'un éventuel vaccin, pour lesquels des tests sont actuellement menés au Mozambique.


Et il ne s'agit 'que' des enfants. Un nombre non négligeable d'adultes meurt aussi de maladies évitables par des vaccins.

03 octobre 2005

Le Nobel de médecine à des chercheurs australiens spécialistes de l'ulcère

STOCKHOLM (AP) - Les Australiens Barry J. Marshall et J. Robin Warren se sont vu décerner lundi le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur le rôle d'une bactérie spécifique dans l'ulcère gastrique.

Robin Warren a "observé de petites bactéries colonisant la partie inférieure de l'estomac chez environ 50% des patients sur lesquels des biopsies avaient été pratiquées", note le comité Nobel. "Il a fait l'observation cruciale que des signes d'inflammation étaient toujours présents dans la muqueuse gastrique proche de l'endroit où étaient observée les bactéries."

Barry Marshall s'est alors intéressé à cette découverte et les deux hommes se sont attelés à l'étude des biopsies provenant d'une centaine de patients. C'est ainsi que Marshall a découvert que la bactérie Helicobacter pylori était présente chez pratiquement tous les patients.

Le Nobel de médecine ouvre traditionnellement la saison des Nobel qui s'achèvera par la proclamation du prix Nobel de la paix.


Des chercheurs qui méritent également un prix symbolique pour avoir démonté le mythe de l'ulcère psychosomatique.