30 mars 2005

Un meurtre bien réel pour un sabre virtuel

PEKIN (Reuters) - Un joueur en ligne de Shanghai a tué à coups de poignard un concurrent qui avait vendu son sabre virtuel utilisé dans un jeu auquel ils participaient, un cas de figure inédit en Chine où aucune loi ne reconnaît la possession d'armes virtuelles, rapporte le China Daily.
Qiu Chengwei, 41 ans, a frappé à plusieurs reprises à la poitrine Zhu Caoyuan après la vente par ce dernier de son "sabre dragon" utilisé dans le populaire jeu en ligne "Legend of Mir 3", selon des sources judiciaires citées par le quotidien chinois.
"Legend of Mir 3" met en scène des héros et des méchants, des sorciers et des guerriers, qui brandissent souvent d'énormes épées.
Qiu et un ami ont gagné ensemble leur épée en février dernier et l'ont prêtée à Zhu qui l'a ensuite vendue 7.200 yuans (670 euros), selon le China Daily. Qiu a alors signalé ce vol à la police, qui lui a répondu que l'épée n'était pas un bien réel protégé par la loi.
De plus en plus de joueurs en ligne vont en justice pour des vols d'armes ou de crédits virtuels, précise le quotidien.
"Les armures et les épées des jeux en ligne devraient être considérées comme propriété privée car les joueurs y consacrent du temps et de l'argent", estime Wang Zongyu, professeur de droit à la Renmin University of China, cité par le quotidien.
Mais d'autres experts appellent à la prudence. "Les 'actifs' d'un joueur peuvent ne rien valoir pour d'autres car ils ne sont par nature que des données créées par des fournisseurs de jeux", argumente un avocat d'une société internet de Shanghai, cité par le China Daily.


A quand le sabre laser d’Obi Wan Kenobi côté à Wall Street ? Cette histoire montre un cas extrême de l’importance démesurée accordée aux mondes oniriques par des gens qui finissent par ne plus les distinguer de la réalité.

23 mars 2005

Un éléphant qui vrombit comme un camion

PARIS (AFP) – Les éléphants d'Afrique sont capables d'apprendre et d'imiter des sons comme... le vrombissement d'un camion ou les cris de leurs cousins d'Asie, révèlent Peter Tyack, de l'université de Vienne, et ses collègues, dans la revue Nature de jeudi.
Dans le cadre de l'étude dirigée par le zoologiste autrichien, les scientifiques ont analysé des exemples d'imitation vocale chez deux éléphants de savane d'Afrique vivant dans des milieux complètement différents.
Le premier, Mlaika, est une femelle adolescente de dix ans qui fait partie d'un groupe d'éléphants orphelins gardés en semi-captivité dans le Parc national de Tsavo, au Kenya. Elle passe la nuit dans un enclos situé à trois kilomètres de la route Nairobi-Mombassa.
Les sons qu'elle émet sont "sensiblement différents" des cris habituels de l'espèce et ressemblent au vrombissement de camions, assurent les chercheurs, qui ont comparé aussi bien les enregistrements des deux bruits que leurs spectrogrammes.
Le deuxième éléphant, Calimero, est, lui, un mâle de 23 ans qui a partagé 18 années de sa vie avec deux éléphants d'Asie femelles au zoo de Bâle, en Suisse.
A la différence des éléphants d'Afrique connus pour leur barrissement, ceux d'Asie communiquent surtout par une sorte de "gazouillement". Or, indique Peter Tyack et ses collègues, Calimero a adopté la "langue étrangère" de ses voisines au point d'exclure presque totalement tout autre son.
Selon les scientifiques, il s'agirait du premier cas connu de ce genre d'imitation vocale chez un mammifère terrestre autre qu'un primate. Outre les singes, cette capacité est propre aux oiseaux et aux mammifères marins, auxquels elle permettrait de renforcer et de maintenir des liens individuels au sein de groupes sociaux complexes.
De toute manière, les vocalisations des éléphants sont plus variées que l'on ne pensait il y a encore quelques années et vont de cris aigus à des grondements profonds, dont deux tiers sont émis à une fréquence trop basse pour être audibles par l'homme.
Les pachydermes communiquent aussi en martelant le sol avec les pieds, provoquant des vibrations perceptibles à plus de 30 kilomètres de distance pour avertir apparemment leurs congénères d'un danger éloigné.


Le dernier paragraphe permet d’expliquer comment les éléphants ont pu échapper aussi facilement au tsunami de décembre : les piétinements affolés de leurs congénères les ont prévenus à plus de 30 kilomètres à la ronde, en quelques minutes.

22 mars 2005

Climat: "pas de solution miracle" avec le nucléaire, selon Greenpeace

PARIS (AFP) - Le nucléaire "ne pourra jamais être la solution miracle à l'effet de serre", ne serait-ce que parce que cette énergie produit seulement de l'électricité et n'assure ainsi qu'une partie des besoins énergétiques, a estimé mardi Greenpeace international.
Lors d'une conférence de presse, en marge d'une conférence ministérielle sur l'énergie nucléaire organisée à Paris, l'organisation écologiste a souligné que les 440 réacteurs en fonctionnement dans le monde représentaient "17% de la production d'électricité mais seulement 2% de la consommation d'énergie finale".
Même si on considère que l'énergie nucléaire ne rejette aucun gaz à effet de serre, cette forme d'énergie "est loin de jouer un rôle majeur dans le bilan énergétique mondial et donc dans la lutte contre le changement climatique".
Compte-tenu de l'augmentation de la demande d'énergie et de l'arrivée en fin de vie des centrales existantes, maintenir le rôle actuel du nucléaire dans le monde exigerait la construction de 48 réacteurs de 1.000 mégawatts chacun d'ici à 2015 et de 172 réacteurs supplémentaires d'ici à 2025, a calculé l'organisation.
"On est très loin de ces chiffres avec les commandes actuelles ou prévisibles de réacteurs", a relevé Hélène Gassin de Greenpeace-France en se référant à la France, la Finlande et la Chine.
La France, où le nucléaire assure près de 80% de la production d'électricité, le plus fort pourcentage mondial, a malgré tout "bien du mal à stabiliser ses émissions de CO2", a observé Mme Gassin. "Le nucléaire ne résout pas les émissions des transports et du bâtiment qui sont en forte hausse", a-t-elle conclu.


Si le nucléaire n’est pas une solution miracle, que dire des autres énergies recommandées par l’organisation Greenpeace ? Concernant les émissions de CO2, la France est mieux placée que ses voisins fortement industrialisés, y compris ceux chez qui l’énergie nucléaire n’est pas en odeur de sainteté.

21 mars 2005

Japon: un rituel shintoïste à base de riz avait prédit le séisme du Kyushu

TOKYO (AFP) – Un rituel divinatoire shintoïste, à base de riz, célébré dans un sanctuaire ancien du sud du Japon, avait prédit cinq jours auparavant le violent tremblement de terre qui a secoué dimanche l'île du Kyushu, a affirmé lundi un dignitaire du sanctuaire.
Lors de la cérémonie de divination, fondée sur l'interprétation d'une bouillie de riz, un devin du sanctuaire de Chiriku Hachimangu, à Miyaki (Kyushu), avait mis en garde la semaine dernière contre un séisme alors que cette région est connue dans l'histoire pour être épargnée par les secousses.
Dimanche, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué l'île de Kyushu, faisant un mort, des centaines de blessés, près de 3.000 sans-abri et détruisant plus de 600 maisons. Comme chaque année, un bol de bouillie de riz avait été mis à sécher sur l'autel du sanctuaire, vieux de 12 siècles, le 26 février et un devin l'avait examiné le 15 mars pour l'interpréter, conformément à la tradition.
"C'était une belle bouillie cette année, brillante en surface et sans trop de moisi. Mais j'ai vu une craquelure inhabituelle", a expliqué à l'AFP le grand prêtre du sanctuaire, Masahiro Higashi. Après avoir consulté le devin, le prêtre Higashi avait déclaré à la population locale -- un reportage TV en témoigne-- que l'année serait douce, avec des récoltes moyennes, mais qu'elle "devait être prudente et se préparer à des tremblements de terre".
"Je pense que les gens ont été surpris de voir la prédiction se réaliser et j'ai moi-même été surpris", a-t-il avoué. La secousse de dimanche est la plus forte à frapper l'île du Kyushu depuis mai 1997.


Il est encore plus surprenant que ce rituel n’ait pas réussi à permettre la prévision d’un tremblement de terre si puissant qu’il en a ébranlé l’axe de rotation de la Terre et fait plus de 300 000 victimes, ni de sa réplique trois mois plus tard. Le rituel ne semble ‘marcher’ que pour Kyushu, mais est-on bien sûr que les échecs soient signalés avec autant de diligence que les succès ?

16 mars 2005

Le général fugitif Gotovina est en Croatie ou pas loin, selon des "clairvoyants"

ZAGREB (AFP) – Cinq clairvoyants européens affirment que le général fugitif croate Ante Gotovina, dont le cas met à mal les ambitions européennes de Zagreb, se cacherait en Croatie ou dans un pays voisin, selon l'hebdomadaire Globus qui a demandé leur avis.
"Je pense que le général Gotovina se trouve en Europe centrale (...) et que de temps en temps il se cache avec succès en Croatie", affirme le parapsychologue célèbre mais controversé Uri Geller, qui vit en Grande-Bretagne. Son avis, coïncide avec l'hypothèse avancée par le TPI qui réclame le fugitif inculpé de crimes de guerre pour son rôle dans la guerre serbo-croate de 1991-1995.
Pour le clairvoyant ukrainien, Lav Gersman, les choses sont encore plus claires et, d'une manière surprenante, vont toujours dans le sens des accusations du procureur du TPI, Carla Del Ponte, qui accuse les autorités croates de soutenir le fugitif. "Gotovina est dans le centre de Zagreb. Dès qu'une action visant à son arrestation est mise en marche, quelqu'un l'informe et il change de résidence", dit M. Gersman. Cependant, Gersman voit des problèmes financiers qui empêcheraient Gotovina de s'enfuir dans un pays lointain.
Le clairvoyant bosniaque, Mevludin Duvancic, sent les mêmes choses et estime que "Gotovina se trouve souvent sur la côte de l'Adriatique mais aussi à Zagreb". L'idée est soutenue par la Bulgare Bojka Peneva.
Les révélations de la Polonaise Anna Doniec, semblent appuyer les autorités de Zagreb qui assurent qu'il n'est pas en Croatie. Elle a caressé la photo du fugitif avec une plume et a appris que Gotovina se trouve "près de son pays, mais certainement pas en Croatie.
Les ministres européens des Affaires étrangères sont tombés d'accord mercredi à Bruxelles pour reporter l'ouverture des négociations d'adhésion de la Croatie à l'UE. L'UE reproche à Zagreb de n'avoir pas remis au TPI le général Gotovina. Les autorités croates assurent ignorer où se trouve le militaire.

15 mars 2005

Rubéole aux Pays-Bas, l'Europe concernée !

De septembre 2004 à février dernier, les autorités sanitaires néerlandaises ont enregistré 128 cas de rubéole, tous chez des patients qui n'avaient pas été vaccinés pour motif religieux. Résultat, les Pays-Bas voient leur incidence de rubéole exploser.
En temps normal et en moyenne, 5 cas seulement sont répertoriés chaque année. Et en fait c'est aujourd'hui l'ensemble de l'Union européenne qui pourrait être menacée par la rubéole, tant cette maladie est contagieuse. Mais aussi porteuse de lourdes conséquences pour l'enfant à naître.
Contrairement aux oreillons et à la rougeole en effet, la rubéole n'est pas dangereuse par les complications qu'elle peut entraîner chez le patient lui-même. Sa gravité tient au risque de contamination du foetus au cours des trois premiers mois de grossesse. L'infection l'expose en effet à un risque élevé de malformations congénitales graves, qu'elles soient oculaires, cardiaques ou neurologiques.
Rappelons aussi qu'en France la vaccination ROR - pour Rougeole-Oreillons-Rubéole -, est encore trop peu appliquée. Huit enfants sur dix seulement sont vaccinés. Cela vous paraît peut-être beaucoup mais c'est très insuffisant. Car pour interrompre la transmission, un taux de couverture de 95% serait nécessaire.
Sources: Eurosurveillance, Vol.10, 3 mars


L’efficacité remarquable du vaccin est attestée par le fait qu’aucune personne vaccinée n’a déclaré la maladie. Hélas, les croyances, religieuses ou pas, de certains font courir des risques à l’ensemble de la communauté. Même en France, où les vaccinations obligatoires sont gratuites, la couverture vaccinale reste largement suffisante.

14 mars 2005

Le président du Malawi fuit son palais hanté

BLANTYRE (AFP) – Le président du Malawi, Bingu wa Mutharika, a renoncé à vivre dans le palais de 300 pièces construit par l'ex-dictateur Kamuzu Banda, près de la capitale administrative Lilongwe, parce qu'il est hanté par des fantômes, a annoncé l'un de ses conseillers.
"C'est vrai que le président n'y vit plus et nous avons demandé à des religieux de plusieurs églises, dont l'Eglise catholique, de prier afin d'exorciser les esprits malins", a déclaré Malani Mtonga, conseiller aux affaires religieuses.
Selon M. Mtonga, le président, qui est catholique, entendait "des bruits étranges qui le maintenaient éveillé" ou encore "sentait une présence rôder autour de lui" la nuit. Il avait pris la décision controversée d'occuper ce palais d'une valeur de 83 millions d'euros, en décembre dernier.
Le conseiller du chef de l'Etat a ajouté que M. Mutharika, qui s'est installé depuis dans un autre palais à Kasungu, à 100 km de la capitale administrative, ne vient plus au palais de Lilongwe que dans la journée.
Jusqu'à fin 2004, une partie de ce palace accueillait le Parlement. Mais M. Mutharika l'en a expulsé, estimant que le bâtiment devait "être rendu à son usage d'origine" de résidence présidentielle.
Le président est rentré samedi au Malawi de retour d'une "visite de travail" d'une semaine au siège de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, en quête d'aide pour son pays, l'un des plus pauvres d'Afrique.
La construction de ce palais sur un terrain de 555 hectares, financée par des fonds publics et qui avait duré 20 ans, avait été ordonnée par Kamuzu Banda qui a régné d'une main de fer pendant 30 ans sur le Malawi. Il ne l'avait habité que 90 jours avant d'être contraint de quitter le pouvoir en 1994.
Son successeur, Bakili Muluzi, élu cette année là lors des premières élections démocratiques de l'histoire du Malawi, avait toujours refusé de s'y installer, le jugeant trop extravagant.


De Zagreb à Lilongwe, la crédulité se ressemble.

09 mars 2005

City Won't Destroy 'Cursing Stone'

LONDON (Reuters) - A 14-ton "cursed" artwork that some in a northern English city wanted destroyed because they said it had brought misery and misfortune has been saved.
The city council has rejected a motion tabled by one of its members, Councilor Jim Tootle, that the "cursing stone" should be destroyed, blaming it for Carlisle's recent bad luck.
Since the boulder, which is inscribed with a 1,069-word curse, was installed in one of the city's museums in 2001, Carlisle has been plagued by floods, foot-and-mouth disease, sporting humiliation and job losses.
Written by the Archbishop of Glasgow in the 16th century, the curse was directed at "reivers" who terrorized the area with blackmail, rape, pillage and robbery.
Debate about the stone has attracted worldwide interest in Carlisle's woes. Spoon-bending Israeli psychic Uri Geller even offered to "save" Carlisle by exorcising the curse of evil forces in his healing garden.
"The right decision was made because there was no logical reason why the stone could be blamed for events," city council leader Mike Mitchelson said.
"We live in a modern era. People in Carlisle are sound, rational people and don't continue to live in medieval times."
Many other areas of Britain suffered from both foot and mouth disease and flooding, he added.


Si Uri Geller s’en mêle; alors… Félicitons le président du conseil municipal pour avoir résisté à la tentation.

03 mars 2005

Lingering fears of MMR-autism link dispelled

Ian Sample, science correspondent
The Guardian
Any remaining concern over a link between autism and MMR has been dispelled by a new study that found withdrawing the vaccine did nothing to slow the rise in children diagnosed with the condition.
Fears that the triple vaccine for measles, mumps and rubella could cause autism were first raised in 1998 by a gastroenterologist, Andrew Wakefield, but his research has been largely discredited.
Parental concern over the vaccine did cause a slump in its uptake, which has fallen to 60% in some parts of Britain, prompting health officials to draw up contingency plans to combat a possible measles epidemic.
Scientists have examined rates of autism among children in Japan, where the MMR vaccine was withdrawn in 1993. They found that the number of children with autism continued to rise after the MMR vaccine was replaced with single-shot vaccines.
During the study, the medical records of 31,426 children in the city of Yokohama were checked. Before the vaccine was withdrawn, between 48 and 86 children per 10,000 were diagnosed as autistic. After the vaccine was withdrawn, 97 to 161 children per 10,000 were diagnosed with the condition.
The vaccine "cannot have caused autism in the many children with autism spectrum disorders in Japan who were born and grew up in the era when MMR was not available", the study's lead scientist, Dr Hideo Honda of the Yokohama rehabilitation centre concludes in the Journal of Child Psychology and Psychiatry. The study, which is reported in today's New Scientist, was carried out with a team at the Institute of Psychiatry in London.
Despite the controversy that surrounded MMR after the publication of Dr Wakefield's research in the Lancet medical journal, no epidemiological study has found a link between MMR and autism. Japan withdrew its version of the vaccine after reports that the mumps component was causing meningitis. A new version is to be introduced shortly.
Scientists and health officials welcomed the new study yesterday, saying it added to a large body of evidence that showed there was no link between autism and MMR.
"Parents should take this as further reassurance that this is an effective vaccine that does not cause autism," said Dr David Baxter of the Greater Manchester Health Protection Unit. "Reading about MMR, it's easy for parents to think that the community was even-divided over this issue, but you could count on the fingers of one hand the number of people who suspected a link between MMR and autism."
Computer models used by the Health Protection Agency have suggested that the poor uptake of MMR could make an outbreak of measles in London imminent, followed by countrywide incidence. The agency estimates that about 300,000 children of primary school age and below in London are now susceptible.
Professor Patrick Bolton, an autism expert at the Institute of Psychiatry who was not involved in the research, said: "This is the only study where it has been possible to look at what the impact of withdrawing the vaccine is on the prevalence of autism.
"All the previous studies have been making the case that with the introduction of the vaccine, there's been an increase in autism, but if the vaccine is really the cause, you'd expect that on its withdrawal the rates should reduce. The fact that they've continued to rise is really further evidence that MMR isn't causing it."
Scientists are still trying to work out what factors are behind the rising cases of autism.
"We know some of it is genetic, but so far a particular environmental factor that is responsible for autism has not been identified," Prof Bolton said.


Clouons donc définitivement le cercueil de cette croyance sans fondement. Il n’y a pas de relation causale entre la vaccination ROR et l’augmentation des cas d’autisme. Les cas d’autisme ont continué d’augmenter malgré le retrait du vaccin au Japon en 1993. Il est intéressant de constater que le consensus scientifique n’a pas varié, seule une poignée ayant suspecté le vaccin ROR. Pourtant la presse s’est fait largement l’écho des théories de cette poignée d’individus, donnant l’impression d’une communauté scientifique divisée.

02 mars 2005

Psychothérapies: polémiques chez les psys français autour d'un rapport contesté

mercredi 2 mars 2005, 12h54
Psychothérapies: polémiques chez les psys français autour d'un rapport contesté
PARIS (AFP) – Entamé voici un an, un affrontement entre partisans des différentes méthodes de psychothérapies à propos d'un rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), vient de connaître de nouveaux rebondissements.
Le Forum des psys, qui regroupe des psychanalystes et des psychothérapeutes opposés au rapport, a décidé mardi de publier sur son site internet la "synthèse complète" du texte contesté, après s'être félicité, voici un mois, de son retrait du site du ministère de la Santé.
Satisfaits de voir retirée ce qu'ils considéraient comme une "caution" ministérielle, les opposants ne souhaitent pas pour autant que "ce travail soit caché", a expliqué à l'AFP le psychanalyste Gérard Miller, professeur à l'université de Paris VIII. Le rapport évaluant l'efficacité de différentes psychothérapies avait reçu, dès sa publication en février 2004, le soutien des partisans des thérapies comportementales et suscité les critiques des défenseurs de la psychanalyse et des psychothérapies d'inspiration analytique nées des travaux de Sigmund Freud.
Ces derniers lui reprochent notamment de faire une part trop belle aux thérapies comportementales et cognitives (TCC) visant notamment à résoudre des problèmes concrets (phobie des araignées, de la foule...) en réapprenant comment les affronter.
Le 5 février, le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy avait annoncé lors du Forum des psys à Paris, le retrait du site internet du ministère du rapport qui avait pourtant été accueilli positivement par plusieurs associations de malades.
En marquant ses distances, M. Douste-Blazy a donné "satisfaction à l'immense majorité des psychanalystes et des psychothérapeutes", selon le Forum des psys, animé par Jacques-Alain Miller, chef de file de l’Ecole de la cause freudienne, d'orientation lacanienne.
La publication d'une synthèse du rapport sur le site du Forum des psys (www.forumpsy.org) vise, selon un communiqué de ce mouvement, à "permettre à ceux qui le souhaiteraient d'en découvrir les présupposés sectaires", voire "les conclusions fantaisistes".
L'Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC), qui déclare regrouper un millier de professionnels, a pour sa part manifesté son "étonnement", sa "protestation" et son "inquiétude" dans une lettre ouverte adressée le 10 février à Philippe Douste-Blazy.
"Il ne faudrait pas que votre position doctrinaire conduise à des pertes de chances pour les malades", écrivait la présidente de l'AFTCC Annick Craignou. Le Syndicat national des chercheurs scientifiques (SNCS) a également critiqué dans un communiqué "l'affront fait à l'Inserm", qui "s'apparente à un pur acte de censure dans une optique parfaitement clientéliste", qualifiant de "scandale" la décision de retrait du rapport du site du ministère.
Ce rapport reste toujours accessible sur le site de l'Inserm.
Jeanne Etiemble, qui a dirigé l'expertise collective de l'Inserm, réalisée à la demande de la Direction générale de la santé et de deux associations de patients, souligne avoir utilisé la "démarche classique" en s'appuyant sur la littérature scientifique internationale pour évaluer les différents types de psychothérapies à partir de plusieurs centaines d'études.
La "mission a été remplie", a-t-elle déclaré à l'AFP, en reconnaissant que seulement une quinzaine d'études portant sur l'efficacité des techniques psychanalytiques avaient pu être retenues, car il en existe moins pour ces techniques que pour les TCC.


Il est attristant de voir que la volonté de voir la médecine justifier de son efficacité soit mise en échec par des décisions politiciennes. Reste un rapport qui souligne le peu d’efficacité des techniques freudiennes. Le peu d’études retenues souligne l’incapacité générale de la profession de proposer des protocoles permettant une reproductibilité méritant le qualificatif de « scientifique ».

01 mars 2005

Le principe de précaution

Souvent invoqué —à contresens, comme nous le verrons— par les anti-vaccinations et autres croyants des pseudosciences, le principe de précaution fait maintenant partie de la Constitution (http://www.conseil-constitutionnel.fr/cahiers/ccc15/env4.htm). Ce principe a été mis en lumière par plusieurs affaires qui ont fait les gros titres des médias : maladie de la « vache folle », contaminations par des OGM, explosion de la centrale de Tchernobyl, marées noires, caulerpa taxifolia, effets secondaires de médicaments, évoquent encore de mauvais souvenirs pour beaucoup d’entre nous. Il est tentant pour certains de conclure de ces malheureux événements que la ‘science officielle’ [sic] joue les apprentis sorciers. Et qu’il aurait fallu appliquer le fameux principe de précaution avant d’en arriver là.
Le principe en lui-même est difficilement critiquable : prendre des précautions avant d’effectuer des opérations dangereuses paraît parfaitement raisonnable. Encore faut-il savoir a priori que les opérations en question sont dangereuses. Or cette connaissance ne peut bien souvent être apportée que par les experts scientifiques du domaine considéré. En l’absence de cette connaissance scientifique du risque, l’application d’un quelconque principe de précaution est impraticable, aucun progrès n’étant totalement exempt de tout risque. C’est ce qu’a compris la Conseil de L’Europe lorsqu’il écrit (http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/lvb/l32042.htm):
« En l'absence d'une définition du principe de précaution dans le traité ou dans d'autres textes communautaires, le Conseil, par sa résolution du 13 avril 1999, a demandé à la Commission d'élaborer des lignes directrices claires et efficaces en vue de l'application du principe. ...
« Selon la Commission, le principe de précaution peut être invoqué lorsque les effets potentiellement dangereux d'un phénomène, d'un produit ou d'un procédé ont été identifiés par le biais d'une évaluation scientifique et objective, mais cette évaluation ne permet pas de déterminer le risque avec suffisamment de certitude. …
« La Commission souligne que le principe de «précaution ne peut être invoqué que dans l'hypothèse d'un risque potentiel, et qu'il ne peut en aucun cas justifier une prise de décision arbitraire.»
Pas question ici d’agir sans avoir une étude « scientifique et objective » d’un danger potentiel.
Hélas, l’application sans fondement de ce principe de précaution a déjà conduit, en France, à un moratoire de six mois sur les vaccinations contre l’hépatite B au nom de risques potentiels de sclérose en plaques, au refus de parents, inquiets des risques d’autisme, de vacciner leurs enfants,, etc. Ces risques potentiels se sont révélés infondés, les éventuelles études ‘scientifiques’ ont été largement discréditées.
Malheureusement, il est plus facile de compter les victimes d’un accident que de compter celles causées par l’application imbécile d’un principe de précaution. Car le refus du vaccin ROR ne peut manquer d’avoir causé (et de causer encore) des maladies graves et même des décès, lorsque la couverture vaccinale est devenue insuffisante à protéger la population des épidémies, comme c’est maintenant le cas au Royaume Uni. L’arrêt de la vaccination contre l’hépatite B a été et sera la cause directe, en France, d’hépatites chroniques et de cancers du foie. Ces victimes sont et seront encore beaucoup plus nombreuses que celles que les ‘précautions’ étaient censées épargner.
Mais elles crient moins fort, sans doute.